• "Un Toulousain de 4 ans et demi est mort ce jeudi à Pau."

    (Titre relevé tel quel dans une dizaine de journaux internet)

    C'est marrant quand même, comme titre ! N'importe quel connard incendiaire, violeur ou agresseur a droit dans la presse au qualificatif affectueux de "jeune". "Un groupe de jeunes a agressé les passagers du train..."  les pompiers ont été accueillis de façon un peu rude par des jeunes..."  "la présumée victime accuse les quatre jeunes de l'avoir séquestrée..."

    Mais un gosse de QUATRE ans lui, n'a pas droit à de tels égards ! Il n'est pas un enfant, un petit, un gosse, un gamin...!  Non, non tout ça c'est trop subjectif, pas professionnel ! D'ailleurs, il n'a pas été tué non plus, il est mort ! 

    Comprenez, Monsieur, que nous autres journalistes, nous sommes des professionnels ! Nous avons une déontologie qui nous impose de nous en tenir aux faits ! Nous ne sommes pas payés pour faire pleurer dans les chaumières, Monsieur ! Restons factuels, objectifs, neutres ! Pas de  développement larmoyant, pas de qualificatif pouvant laisser deviner aux lecteurs nos sentiments personnels ! 

    Là, en l'occurence, la ville de naissance de la victime est un élément capital de l'information !  Les gens veulent être informés, Monsieur ! Et sachant que 65% des gens ne liront que le titre , il convient d'y mettre le maximum d'information et de nous en tenir aux faits ! 

    Et quels sont les faits, Monsieur ? Hé bien, d'abord qu'il est d'origine toulousaine !  C'est important ça, Monsieur ! Nos lecteurs veulent savoir l'origine des gens qui font l'actualité ! Bon, certes, ce n'est pas toujours le cas, c'est ce qui fait la difficulté de notre métier ! Pour les jeunes accusés de l'attaque du RER, par exemple, l'information pertinente n'était pas pas la ville, le quartier ou la cité dont ils venaient, mais leur âge : ils étaient "jeunes"  ! Mais là, c'est différent, l'information principale, est que la victime était originaire de  Toulouse !  Il ne faut pas tout confondre, cher Monsieur ! 

    Ensuite, précision importante : il avait 4 ans et demi ! A ce niveau, le piège à éviter à tout prix était d'ajouter un qualificatif qui laisserait paraître de la compassion ou de l'empathie pour le Toulousain de quatre ans et demi ! Vous voyez ce que je veux dire? Genre "jeune", par exemple, ou "enfant" ou "minot", que sais-je encore ? Si nous avions écrit "un jeune" ou "un enfant", Monsieur, les lecteurs  n'auraient pas manqué de nous reprocher un manque de professionnalisme et une trop grande proximité vis-à-vis de l'un des protagonistes de cette affaire !  Nous nous devons de rester neutres et de ne pas prendre partie pour les uns ou pour les autres ! 

    Ensuite, il est mort, ce Toulousain !  Il n'a pas été tué, non ! Pas battu à mort, non plus! Il est MORT ! Laissons la justice faire son travail et déterminer les causes de la mort, Monsieur ! Le personnel de l'hôpital prétend avoir décelé des traces de coups récentes mais aussi de plus anciennes, mais cette version n'est pas confirmée par les parents du Toulousain. Et nous ne  pouvons en conséquence pas privilégier une hypothèse plutôt qu'une autre !

    Mais, dès qu'il y aura du nouveau à propos de ce... Toulousain de quatre et demi , nous ne manquerons pas de vous tenir informé, bien entendu ! On est professionnel ou on ne l'est pas !

     

     


  • Quand je pense à ce pauvre Hollande, je me demande parfois comment on peut s'entendre reprocher à longueur de journée de manquer d'autorité et ne rien faire pour corriger cette image. 

    Le problème est, je crois, qu'il y a de nombreuses façons d'acquérir, à son corps défendant, cette réputation et qu'une fois acquise, il est très difficile de s'en débarrasser. C'est comme les sables mouvants, plus on tente de s'en sortir et plus on s'enfonce. Examinons le problème à travers deux exemples de la vie quotidienne :

    1) premier cas : on vous somme de faire preuve d'autorité 

    Là, c'est la négation même de votre autorité ! Exemple : votre épouse vient d'engueuler les enfants, et à la fin du speech, elle se tourne vers vous et vous dit  sur un ton excédé : "mais réagis enfin ! C’est toi le chef de famille ! Fais montre d'autorité, dis-leur quelque chose !" 

    Là vous êtes pris au piège : 

    - Ou bien vous obtempérez et, aux yeux des enfants, vous avez l'air d'avoir exécuté un ordre venu d'en haut, d'avoir appliqué une directive donnée par l'autorité supérieure ! 

    -Ou bien vous ne dites rien et, là,  vous avez l'air, aux yeux des enfants, d'une couille molle qui , certes est de leur côté, qui certes, est désolé pour eux,  mais qui n'ose pas affronter l'ire maternelle! 

    Dans les deux cas, question autorité, c'est mort !

     

    2) deuxième cas : vous entrez dans une discussion de beaufs

    En matière d'autorité et de conviction, les extrémistes auront toujours l'avantage sur vous.

    Vous vous êtes déjà retrouvé au sein d'une polémique entre votre voisin frontiste  et votre beau-frère mélenchoniste ?  Ah, eux, ils ont de l'autorité, c'est clair !  La preuve ? ils ont des opinions bien tranchées !  Ah on voit bien que ce sont des gens qui savent ce qu'ils veulent  et qui ne tournent pas autour du pot ! Ils s'invectivent, s'injurient, pour l'un les Arabes, les juifs, les nègres et autres rastaquouères sont tous à jeter à la mer. Pour l'autre au contraire, ils sont la chance et l'avenir de la France et d'ailleurs la France arrêterait de fonctionner sans eux ! 

    Si vous intervenez dans cette discussion, ce sera pour dire quoi ? Que les étrangers ont droit au respect et à la dignité, que l'immigration est nécessaire mais qu'elle pose aussi des problèmes qu'il faut  savoir regarder en face avec lucid... 

    "Mais ta gueule, toi ! Tu fais chier !" 

    Mais oui, personne ne vous laissera le temps de développer votre propos ! "t'as rien à dire sur le sujet alors tu nous sors des poncifs bien-pensants... tu sais pas ce que tu veux... tu veux plaire aux uns et aux autres, résultat : tu ne plais à personne..."

    Bref, vous avez, là encore, l'image d'un mec "bien-pensant" qui manque de conviction et d'autorité et qui ne veut se fâcher avec personne. 

     

     


  • A la proposition de faire revenir en France, Léonarda, 15 ans, "mais elle seule", le père de cette dernière a répondu "Monsieur le président, même en Afrique, on ne sépare pas les enfants de leurs parents"

    "Même en Afrique" ! C’est-à-dire, si on comprend bien, "même chez les sauvages, même chez les gens les moins évolués de la planète..."  Cette comparaison ne peut pas avoir d'autres sens.

    En France, l'expression équivalente est " même chez les animaux, on ne voit pas ça"

    Quand on regarde bien, voici en gros résumée la hiérarchie du racisme dans cette affaire :

    - Tout d'abord, il y a les Serbes qui considèrent les Kosovars comme des sous-hommes. Ces derniers ne supportent pas cette situation, demandent leur indépendance et l'obtiennent après une guerre qui fera des dizaines de milliers de morts,

    - Les Kosovars, une fois indépendants, considèrent leurs concitoyens d'origine Roms comme des sous-hommes et les traitent avec un tel mépris, une telle discrimination que ceux-ci n'ont qu'un rêve : fuir le Kosovo

    - On apprend donc maintenant, par la bouche du père de Léonarda, que les Roms considèrent les Africains comme des sous-hommes, comme des gens peu évolués, peu civilisés

    - Est-ce à dire que c'est fini ? Qu’on a atteint le fond de l'horreur du racisme ? Bien sûr que non ! L’Afrique a connu ces dernières décennies de nombreux massacres que les journalistes qualifient d' "ethniques" mais qui sont bel et bien racistes ! Les Pygmées sont traités comme des esclaves, les Tutsies méprisent les Hutus qui, en retour, décident de les exterminer…

     

    L'homme qui a fait la proposition d'accueillir sur notre sol une mineure, mais sans ses parents, est aussi celui qui a comme projet de supprimer le mot "race" de la constitution et de nos lois.

    Dans les deux cas, il pense ainsi régler les problèmes posés. 


  • J'ai passé ma journée à lire Proust. A le relire, pardon ! Oui, c'est José Arthur qui, il y a très longtemps,  faisait remarquer : "chez les gens bien, on ne lit pas Proust, on relit Proust"

    Et une journée, c'est ce qu'il faut pour déchiffrer une demi-page de Proust dans le texte original.

    Proust manuscrit

    En effet, la BnF (attention, bien mettre le "n" en minuscule, svp) a décidé de numériser (traduction pour les plus jeunes de mes lecteurs : de scanner) la totalité de ses ouvrages, ce qui fait qu'à terme, on pourra lire n'importe quel ouvrage rare, y compris les manuscrits originaux, de chez soi.

    C'est une bonne idée ! La civilisation va de l'avant, la culture se démocratise et dès maintenant un lycéen ou un étudiant peut illustrer son exposé par la copie d'un document rare détenu par la BnF !

    C'est vraiment génial !

    Mais sans jouer au vieux con nostalgique regrettant systématiquement la manière dont les choses se faisaient avant, je dois dire qu'à mon avis, les jeunes perdront quelque chose d'important dans l'affaire : l'ambiance d'une bibliothèque ! Je le dis d'autant plus volontiers que ça fait très très longtemps que je n'y ai pas mis les pieds.

    Mais une bibliothèque est un lieu spécial. Un peu liée à ma jeunesse, c'est vrai, ce qui fait que j'associe les deux : l'éclairage et les bruits feutrés, le vieux bois des rayons, les tables de travail sans âge respirent paradoxalement la jeunesse, la découverte, l'envie d'apprendre, l'envie de savoir. Les bibliothèques sont, dans mon souvenir, des havres de paix et de sécurité : on ne s'y bagarre jamais, on n'y crie jamais ! Un lieu d'authenticité et de respect : on se salue discrètement mais ne s'observe pas, et si on a dérangé, on s'excuse volontiers et à voix basse.

     

    Une bibliothèque est un lieu de travail et de rêverie à la fois : on y apprend les techniques agricoles de la jachère et du brûlis dans l'Afrique précoloniale (dans quelle matière déjà ? éco ? socio ?), on y découvre les Indes avec Christophe Colomb et on s'amuse d'apprendre qu'un de ses navire nommé Maria Galante a été rebaptisé Santa Maria pour ne pas risquer de froisser le bailleur de fonds royal. 

    Parfois, comme à Beaubourg, le décor y est plus moderne, les couleurs sont chatoyantes, et l'ambiance plus décontractée : après le travail, on se sert directement au rayon BD et on s'assied par terre pour lire tranquillement. Mais au fond, c'est toujours la même bulle de rêverie, de paix et de savoir.

    Une bibliothèque est un lieu où l'on s'oublie, où l'on rêve, où l'on apprend.

    Il arrive même qu'on y croise des filles qui vous jettent des regards furtifs avec des yeux rieurs. Et qu'on n'ose pas aborder. Parce que ça ne se fait pas dans une bibliothèque.

     

     


  • Cher lecteur, tu désires, plus que tout au monde, savoir ce que je pense de "l'affaire Léonarda" !

    Non ? Comment ça , tu t'en fous ? Bon hé bien je te donne l'opinion de Jean-Pierre Chevènement  ! Ca revient au même ! 

    Jean-Pierre Chevènement met en garde contre un risque de voir (manipulés) les lycéens ayant pris la défense de Leonarda (...)  Il est très facile d’utiliser la générosité de la jeunesse pour l’orienter vers certains objectifs démagogiques...», ajoute-t-il.

    «Prenons garde de ne pas faire le jeu à terme du FN en  donnant le spectacle d’une gauche qui n’aurait rien appris», dit l’ancien ministre de l’Intérieur, en relevant que le respect de la loi sur le séjour a pour but de «défendre les intérêts de trois millions deux cent mille chômeurs» en France.

    Interrogé sur le fait que les jeunes n’étaient pas les seuls à critiquer Manuel Valls, citant notamment le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, Jean-Pierre Chevènement invite ce dernier à «prendre du recul».... L’idéologie sans-papiériste ne peut être celle d’un parti de gouvernement», déclare-t-il.

     

    C'est vraiment parce qu'il existe des gens comme Manuel Valls et Jean-Pierre Chevènement que je peux encore me sentir "de gauche", parce que, franchement, la connerie ambiante de la gauche bêlante et puérile, ça commence à bien faire, putain de merde !


  • Oui, je sais, c'est pour faire rire le public qu'ils font semblant d'être cons et sexistes. Mais... chais pas...  j'ai des doutes, quand même.

    TEX

    - Combien d'hommes avez-vous connu avant votre mari ? 

    - Un seul  

    - C'EST CA, PRENDS-MOI POUR UN JAMBON !!!!

    - mais je vous assure que...

    - Non, ça c'est ce que vous LUI avez raconté ! nous, on voudrait savoir le VRAI CHIFFRE...

    - ...

    ( se tournant vers le public) Non, mais...!

     ___________________________________________________

    NAGUY

    Vous avez été hôtesse de l'air ? Vous couchiez avec les pilotes alors ? 

    -Heuhhh...non...

    - Allez ! dites nous la vérité ! toutes les hôtesses le font ! 

    - Mais non, enfin.... (rire gêné)

    - Alleeeez ! dites-le que vous leur faites des gâteries pendant le vol ! on le sait de toute façon ! ce ne serait pas un scoop !

    - ... (rire gêné) 

    - Allez, dites le, quoi !  

     ___________________________________________________

     

    HANOUNA

    (Il reçoit une championne d'équitation qui lui explique que les cavaliers ont une relation affective avec leurs chevaux)  

    Alors, question bonus : si vous trouviez seule sur une île déserte avec votre cheval et moi, avec lequel de nous deux préféreriez-vous avoir des relations sexuelles ? 

     


  • C'est l'histoire d'une pauvre femme, Marianne, terriblement déçue par son mari qui la traite comme une bobonne et par son amant qui la considère comme un objet sexuel.

    En pleine détresse, elle croise un proxénète qui lui dit, avec  un large sourire, "ma pauvre chérie, tu as tout essayé, mais tu vois bien que ça ne marche pas ! Viens avec moi ! Tu verras, ce sera vraiment différent, je te promets ! "

    Puis, il se tourne vers les voisins de la belle qui venaient la mettre en garde et prévient tout le monde : "Et le premier qui prononce le mot Maquereau, je le traîne en justice ! Non mais…"

     






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