• Est-ce que s'il n'y avait pas la Sécu, Madame Lambert mère aurait eu la même position ? Si on lui avait dit " Madame, il faut vendre dès maintenant votre maison et vos meubles et aussi votre résidence secondaire pour payer les soins intensifs dont votre fils va bénéficier désormais", est-ce qu'elle aurait continué à défendre l'idée qu'il faut le maintenir en vie à tout prix, peu importe l'avis de son fils, peu importe l'avis des médecins, peu importe qu'il soit dans un état végétatif et inconscient, peu importe qu'il soit dépendant du personnel médical pour TOUS les actes de sa vie !

    Pour mon père, on ne nous a pas posé la question de savoir s'il fallait arrêter les soins. Je suppose que c'est parce que cela n'a pas duré assez longtemps. Je ne sais plus très bien aujourd'hui : trois semaines?  un mois ? deux mois ?  à vivre inconscient, les yeux mi-clos, le visage creusé par la douleur, alimenté par des sondes, nettoyé par des aides-soignantes et sans aucun espoir de guérison.

    Quelques  semaines après sa mort, j'ouvre son courrier. Rien de bien original: rappel de la taxe d'habitation impayée, relevé de comptes bancaires, publicité pour des chaussons orthopédiques et... un relevé Tiers payant de la Sécu ! "Veuillez trouver ci-joint le montant des dépenses effectuées pour votre compte par notre organisme au cours des trois derniers mois". SOIXANTE MILLE Euros !

    Il a été un bon père. J'ai été un bon fils. Il m'a aimé.  Je l' ai aimé. Je n'ai jamais dit ni même pensé au cours de ma vie que "je me suis fait tout seul". Je sais ce que je leur dois, à lui et à ma mère ! Et aussi ce que je dois à la société dans laquelle je suis né. Cette société qui prend en charge les soins médicaux.
    C'est pour cela qu'en lisant ce papier, je me suis posé la question que personne ne se pose ici mais qu'on se pose ailleurs dans le monde : Si on m'avait dit : "Monsieur, les soins ne sont pas remboursés. Voulez vous vendre votre maison pour permettre à votre père de vivre quelques mois de plus ?" J'aurais certainement répondu en pleurant : "Non, Docteur, je suis désolé ! Comprenez-moi, ne me jugez pas ! J’ai des enfants, savez-vous ? Et c'est pour eux que je vendrais éventuellement la maison !  Et puis, vous savez, mon père, il n'est pas heureux dans cet état !  C'était un bon vivant, il aimait rire, il aimait boire, il aimait les femmes ! Non, je ne crois pas qu'il aurait aimé que je me ruine pour lui permettre de souffrir quelques mois de plus ! "

    Mais je me serais souvenu à ce moment-là qu'il avait peur de la mort et que si on lui avait posé la question, il aurait certainement dit Oui pour quelques mois de plus, même dans la souffrance . Il était angoissé par la mort qu'il sentait proche. Il interrogeait tout le monde, les médecins, les infirmiers, ses enfants et même ses petits-enfants avec toujours la même formulation : "Je crois que je vais mourir aujourd'hui."  Mais son visage s'illuminait un peu  quand on le rassurait ! "Mais non, Papa, j'ai vu le médecin, il m'a dit que ça s'améliorait et que tu pourras sortir bientôt !"  Il avait tellement peur de mourir qu'il en devenait naïf et crédule : "C'est vrai ? Oh mon Dieu, si ça pouvait être vrai !  Tu viendras me chercher toi-même ce jour-là, d'accord ?  Je n'ai pas envie de rentrer à la maison en ambulance. "

     



  • - Quatre légions romaines, ça représente vingt mille hommes. Vous voulez dire que César a conquis un pays de dix millions d'habitants avec vingt mille hommes ?

    - Il y avait environ cent mille hommes libres dans tout le pays et près de dix millions de clients (protégés de chefs de clans) et d'esclaves. Et les hommes libres étaient nombreux à préférer Rome. Pas Jules César, mais  Rome. Les autres aussi, d'ailleurs. Rome, c'était le confort, l'urbanisme, la technique, l'administration, l'eau courante, les bains, les jeux du cirque. Même les druides s'y sont mis. Le plus grand d'entre eux, Divitiacos, fut l'allié de César.

    - Pourtant César a bien déporté un million de Gaulois?

    - Essentiellement des esclaves. La Guerre des Gaules ne fut pas si difficile qu'il a bien voulu le raconter. Mais à force de raconter des bobards aux Romains, il s'est trouvé bien embêté, Jules César, le jour où il a fallu qu'il fasse défiler dans Rome ses prisonniers pour son triomphe. Il a donc fait défiler des esclaves. D'ailleurs, il avait annoncé aux Romains dans son "prospectus" que les Gaulois étaient roux. Avec Vercingétorix, pas de problème. Mais les autres, il les a fait teindre avant le défilé par amour de la vérité historique.

    - Un grand chef, malgré tout, Vercingétorix !

    - Comme son père, Celtill, chef d'un clan Arverne. Lui aussi a voulu se faire proclamer roi et les autres chefs de clans l'ont condamné à mort et brûlé sur un bûcher conformément à la coutume. Mais ils ont laissé au petit Vercingétorix les biens de son père : ses femmes, ses chariots et ses milliers de "clients".

    _______________________________________________

    Source : "L'Histoire de France racontée à Juliette" de Jean Duché

    (remastérisée -mais seulement sur la forme, pas sur le fond- par votre serviteur Carlus)

    Jean Duché précise en préambule de son ouvrage qu'un historien ne fait que donner une (parmi d'autres possibles) interprétation des faits.

     


    4 commentaires
  • Nauséabond
    Qui est d'extrême droite (vu par un bien-pensant).  A noter que les nauséabonds n'hésitent pas, depuis quelque temps, à revendiquer le qualificatif

    Exemple : demain, j'irai voter nauséabond . On  va bien rigoler


    Bien-pensant
    Qui n'est pas d'extrême -droite (vu par un nauséabond). Le bien-pensant est celui qui accepte les codes moraux de notre époque

    Exemple : "Tous les hommes naissent libres et  égaux en droit" est un credo bien-pensant (pour un nauséabond)


    Politiquement correct
    C'est, au départ,  la bien-pensance appliquée au langage.  Mais les deux notions tendent de plus en plus à s'autonomiser. Ainsi la phrase suivante  "les minorités visibles viennent dans notre pays rechercher les avantages liés au statut de demandeur d'emploi" est exprimée avec les codes du politiquement correct mais n'est pas bien-pensante.

    Pacte républicain (viol du)
    Pacte non-écrit, dont personne ne connait le contenu. Il est généralement (mais pas exclusivement) évoqué par la gauche pour discréditer la droite. On ne l'évoque que pour dire qu'il a été violé, jamais pour dire qu'il a été respecté.

    Exemple : En expulsant Léonarda et sa famille, le ministre de l'Intérieur a appliqué la loi mais a violé le pacte républicain !


    Bobos : bourgeois bohèmes. Ils sont friqués mais votent à gauche, a-t-on  jamais rien vu de plus ridicule ?


    Népotisme : Attitude consistant de la part des responsables politiques à favoriser des membres de leurs familles.

    Exemple : Dans un communiqué commun, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, sa fille Marine, présidente du FN , son beau-fils Louis Alliot, vice-président du FN et sa petite-fille Marion, députée du FN ont dénoncé le népotisme qui règne au sein des partis du système .

    Four : mot court qui se prête à la création de nombreux jeux de mots innocents et dénués de toute arrière-pensée antisémite (- Monsieur Durafour...crématoire ah ah ah ! -Monsieur Bruel fera partie de la prochaine fournée ah ah ah !) 
    Pour ceux qui voudraient s'y essayer, un conseil important  : cela ne devient vraiment drôle que si le blagueur prend ensuite son air le plus innocent pour dire "alors, si je demande des petits fours à la boulangerie, je suis antisémite ? ah ah ah "

     


  • Une des perles relevées sur les copies de l'épreuve de philo de l'année dernière ( Le Point) est:
    Voltaire disait "l'art de la citation est l'art de ceux qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes". Par conséquent je n'utiliserai aucune citation.

    Bravo, mon petit gars ! Une citation pour ne pas faire de citation, c'est habile !  Enfin habile...! on te voit venir  avec tes gros sabots, quand même!  Mais tu as 18 ans et on comprend que tu n'aies pas envie d'apprendre par coeur des dizaines de citations  avec, en plus,  le risque  de les utiliser de façon maladroite ou inadéquate.

    D'autres sur le Net sont un peu dans la même problématique que toi : Ils utilisent la liberté d'expression  pour  affirmer  qu'elle n'existe pas. Ils passent leurs journées sur le Net à lire les articles de presse, les blogs, les commentaires des lecteurs, les articles dénonçant les juifs, les noirs, les arabes, les migrants, les banquiers, les patrons, les syndicats,  l'industrie pharmaceutique, la banque Goldman Sachs pour arriver à la conclusion qu'il n'y a pas de liberté d'expression  dans ce pays, que le "système" contrôle et filtre l'information ou, mieux encore, qu'il y a une "dictature des médias" dans ce pays . 


    Remarque, c'est déjà moins con et moins tordu comme raisonnement que d'affirmer, comme le font certains responsables politiques, qu'ils ont changé et qu'ils se sont transformés en l'exact CONTRAIRE de ce qu'ils étaient avant : des communistes qui seraient devenus les défenseurs intransigeants des libertés individuelles,par exemple, ou alors les traites et les collabos (enfin... ceux qui ont échappé à la pendaison ou au peloton d'exécution pour haute trahison) qui seraient devenus des patriotes ardents défenseurs de l'indépendance de la France menacée par les forces d'occupation de l'Union Européenne. Rien que cela !


    Pourtant, ils ont le vent en poupe. Ca me déprime un peu, je l'avoue.  Un jour peut-être, un jour pas si lointain que cela, les sujets de philosophie au bac auront une autre gueule :
     

    - Classer les civilisations par ordre de valeur. ( les candidats s'efforceront d'expliquer en quoi il était nécessaire de faire disparaitre certaines d'entre elles)

    - Décrivez les bienfaits de la colonisation et dites en quoi les peuples colonisés ont fait preuve d'une grande ingratitude en réclamant leur indépendance. 

    - Expliquer pourquoi l'ancien système de liberté de la presse était, de fait, une dictature. Dites en quoi le système actuel consistant à regrouper les agences de presse sous la tutelle du Ministère de l'information et à délivrer la carte de presse aux seuls journalistes accrédités par le parti garantit mieux la liberté des Français.

    Et ce jour-là, mon p'tit gars, tu n'auras pas le choix : il faudra faire des  citations ! Et pas  celles de Voltaire !


  • Pendant tout le 19ème siècle et près de la moitié du 20ème, les responsables d'extrême droite ont crié "mort aux juifs" !

    Et puis à partir de la seconde moitié du 20ème, ils se sont mis à clamer que les juifs n'étaient pas morts.

    C'est qu'entre temps, ils étaient passés à l'acte !

    L'extrême-droite, quand elle évoque les juifs, me fait penser à ces violeurs en réunion dont le défense consiste à affirmer tout à la fois et dans le désordre:
    - c'est pas vrai, elle a tout inventé
    - c'est elle qui a commencé, elle nous a provoqué
    - tu vas voir, salope, la prochaine fois, ce qu'on va te faire !

    A l'extrême droite, il y a ces trois positions qui paraissent opposées mais réunissent dans une grande fraternité les fachos de tout poil :
    - C'est pas vrai, ils ont tout inventé : les chambres à gaz n'ont jamais existé ! Ca, c'est Faurisson, un historien d'extrême-droite, qui l'affirme
    Faurisson est copain avec Dieudonné qui lui est plutôt sur la ligne : Entre les juifs et Hitler, je ne sais pas qui a commencé. mais j'ai ma petite idée.
    Et c'est le copain de Dieudonné, Jean Marie Le Pen, ivre de bonheur après son dernier succès électoral,  qui termine la marche : la fournée générale, c'est pour nous ! on  va finir le boulot !

    La seule chose qui me rassure pour l'avenir de la France, de l'Europe et de l'humanité toute entière est que sur cette menace bien précise, nous sommes éclairés par l'Histoire,  prévenus, informés, avertis et qu'il devrait être beaucoup plus difficile à des crapules de ce genre, quelque soient les masques derrière lesquels ils se cachent,  de nous convaincre qu'ils représentent la vraie France !

     


     



  • Les années passent et je n’ai pas fait le centième de ce que j’ai eu envie de faire à un moment ou à un autre de ma vie ! Pire, j’ai oublié ce que j’avais envie de faire et que je n’ai pas réalisé !
    Pour m’aider, j’ai téléchargé une application "bucket list" (en gros, liste de choses à faire avant de mourir).

    Alors voyons voir…

    Apprendre l’italien
    J’adorerais parler l’italien. Mais n’étant pas doué pour les langues, ça me demanderait beaucoup trop de temps ! Temps que je ferais mieux de consacrer à améliorer ma pratique de la langue universelle qu’est devenu l’Anglais.

    Vivre dans une île paradisiaque
    Non merci, j’ai déjà donné et je sais que les îles ne sont pas paradisiaques.

    Etre pigiste dans un journal local
    J’ai déjà fait ça dans ma vie. Il faut juste pouvoir 1) faire abstraction de ses propres opinions pour écrire dans la "ligne éditoriale" du journal et 2) accepter que le texte proposé soit éventuellement corrigé par un connard ! Mais malgré cela, on est fier de voir sa prose publiée.

    Perdre du poids
    12 kg pris après avoir quitté la clope. J’en ai perdu 5 pour l’instant.

    Créer un blog
    C’est fait

    Nager dans le lac Baïkal
    Non merci !

    Visiter les pyramides
    Oui j’aimerais beaucoup ! Mais à la façon chef d’Etat : site fermé pendant ma visite, accompagné d’un égyptologue de renom, visites des salles interdites au public et 4 000 soldats pour me protéger sur le trajet aéroport pyramides et pyramides aéroport. Sinon, le DVD "les secrets des pyramides" me convient très bien !

    Ecrire un roman
    Le moment difficile à passer c’est quand tu comprends qu’il y a une différence entre écrire des discours de pot de départ très appréciés de tes collègues et écrire un roman ! J’ai été consolé par Federico García Lorca qui dit en substance : l’écrivain est un être égocentrique imbu de sa personne qui est persuadé qu’il a un message à transmettre au monde. Son lecteur est une personne curieuse et cultivée qui tente de comprendre ce qu’il dit. Vu comme ça, lecteur, c’est mieux !

    Passer une semaine à las Vegas
    Non ! Je ne dis pas que, pris dans un circuit, je ne le ferai jamais, mais Las vegas ne me fait pas rêver.

    Partir en week-end de survie
    Peut-être un peu vieux pour ce genre de connerie, mais… Ça me tenterait bien quand même !

    Prendre des cours de secourisme
    Là où je me rends compte que je suis un gros égoïste, c’est quand on me rappelle que je n’ai jamais pris de cours de secourisme ! Alors que j’espère bien qu’il y aura un passant qui, lui, en aura pris le jour où je vais m’effondrer sur le trottoir, le visage déformé la douleur.
    A faire donc

    Terminer un jeu d’ordinateur
    Fait ! J’en ai même terminé plusieurs et des meilleurs ! J’ai été Lara Croft, Altaïr, Ezio Auditore, Prince of Persia, Sam fisher et l’agent 47. Toutes les missions ont été terminées, en mode "facile", certes, mais terminées quand même !

    Faire un enfant
    La dernière fois que le problème s’est posé, je disais "Tu imagines ? Quand il aura 20 ans, j’en aurai 70 !" Elle m’a répondu " chaque enfant à une croix paternelle à porter ! Certains ont un père absent, d’autres un père trop sévère à la main lourde, d’autres encore un père qui ne cache pas sa préférence pour un autre enfant, les plus malheureux ont un père alcoolique et violent… je ne crois pas que la pire chose qui puisse arriver à un enfant, ce soit d’avoir un père trop vieux !" Elle m’a convaincu, mais ça ne s’est pas fait quand même !



  • Après le séisme, les partis politiques consultent les militants

    Front de Gauche
    - Il faut faire davantage d’efforts pour incarner les valeurs de la…
    - Il faut qu’il ferme sa gueule, Jean-Luc…
    -… changer le rapport de force… mobiliser les travailleurs…
    - Oui mais Jean-Luc, il faut qu’il ferme sa grande gueule, d’abord !
    -… dans le rassemblement le plus large et avec la volonté de…
    - Oui, d’accord, mais Jean Luc il faut qu’il arrête d’ouvrir la gueule

     

    Le parti socialiste

    - Qui a une idée pour reconquérir l’opinion ?
    - Moi, il faut aller encore plus loin dans la réforme Taubira
    - Excellent, excellent, je note ! quelqu’un d’autre a une idée ?
    - Moi, il faut refuser le diktat de Merkel et se remettre à faire des déficits
    - Bravo, super idée ! une autre ?
    - Il faut remonter les portiques Ecotaxe en Bretagne
    - Excellent ! Je ne regrette pas d’avoir organisé cette réunion ! Une autre idée ?
    - Il faut déclarer la guerre à la Finance
    - Très bien, très bien ! Super idée ! Je m'en vais de ce pas la proposer au président !


    Le Front National
    - Bon, les gars, dans 3 ans c’est nous qu’on gouverne la France. Il faut un programme politique global qui couvre toute la réalité de notre pays. Une idée ?
    - Oui, combattre les islamistes
    - Oui, bon, t’es gentil, Coco, mais on t’a pas attendu pour trouver ça ! Mais bon, tu as raison, il faut commencer par le commencement ! Une autre idée ?
    - Oui, moi combattre l’islam
    - Ah oui, je vois…. OK, très bien, je note ! Quelqu’un d’autre ?
    - Oui, moi ! Les djihadistes !
    - Oui bon, je vois pas très bien la différence avec les précédentes interventions, mais ok je note : islamistes, islam, musulmans, djihadistes, c’est noté ! Quelqu’un d’autre ?
    - oui, moi ! les imans et les barbus !
    - Très bien, je note : imans et barbus !  quelqu'un d'autre ? oui, toi ?
    - Les mahométans ?
    - Bon, si je comprends bien, vous avez tous ouvert vos dictionnaires des synonymes ce matin ! Oui d’accord : les mahométans, c’est noté ! Là je crois qu’on a bien défini notre programme de gouvernement ! On va donc pouvoir terminer là la réunion ! Oui, toi, on aurait oublié quelqu'un ?
    - Le Grand Mamamouchi !

    l’UMP
    - Mais y a que Sarkozy qui puisse gagner ! ouvrez les yeux, bande de cons !
    - Arrête tes conneries, p’tain ! c’est Juppé le meilleur d’entre nous !
    - Mais c’est un repris de justice, Juppé ! le prochain président c’est Copé, tout le monde le sait !
    - Putain, qu’est-ce qu’ils sont cons ! Vous ne voyez donc pas que les Français attendent Fillon avec impatience ?
    - Et Raffarin ? il pue de la gueule Raffarin ? c’est lui ou rien !

    L’UDI
    Le président de séance :
    Ouais bon, chers adhérents, je vais être franc, quitte à être un peu brutal : il ne faut pas se voiler la face ! Il faut regarder la dure réalité bien en face : le seul présidentiel que nous ayons dans nos rangs est… François Bayrou !
     

    Les militants : Eh merde !!!!
     

    - Un militant au fond de la salle : y a Rama, aussi… !
     

    Le président de séance :
    Ah oui, c’est vrai, ça ! c’est pas con, quand on y réfléchit : Rama Yade ! Femme, mignonne, ambitieuse, bonne oratrice, noire, musulmane, anti sarkozyste, de droite… ça lui fait beaucoup d’atouts !


  • Le Misanthrope revu et corrigé ( pardon, Jean-Baptiste) par votre serviteur

    Philinte - Carlus

    Mon Dieu, de ses défauts mettons-nous moins en peine,
    L'Europe n'est, somme toute, qu'une construction humaine.
    Ne l'examinons point avec tant de rigueur,
    Et voyons ses défauts avec quelque douceur.

    Il faut, en la matière, une vertu traitable ;
    À force de sagesse, on peut être blâmable ;
    L'homme raisonnable fuit toute extrémité,
    Et sait être critique avec sobriété.
    Les grandes exigences des parangons de vertu
    Etaient beaucoup moins vives quand nous étions battus;
    En exigeant de l'Europe trop de perfection
    On cherche à l'affaiblir avec obstination ;
    Et c'est une folie à nulle autre seconde,
    De vouloir ignorer tout le reste du monde.

    J'observe, comme vous, cent choses tous les jours,
    Qui pourraient mieux aller, prenant un autre cours ;
    Mais, quoi qu'à chaque pas je puisse voir paraître
    En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
    Je prends de notre Europe qualités et  défauts,
    Et souhaite avec d'autres qu'elle aille encore plus haut;
    Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville,
    Mon flegme est philosophe autant que votre bile.

     

    Pour les rares lecteurs qui seraient intéressés par l'extrait original :

    Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,
    Et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
    Ne l'examinons point dans la grande rigueur,
    Et voyons ses défauts avec quelque douceur.
    Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ;
    À force de sagesse, on peut être blâmable ;
    La parfaite raison fuit toute extrémité,
    Et veut que l'on soit sage avec sobriété.
    Cette grande raideur des vertus des vieux âges
    Heurte trop notre siècle et les communs usages ;
    Elle veut aux mortels trop de perfection :
    Il faut fléchir au temps sans obstination ;
    Et c'est une folie à nulle autre seconde,
    De vouloir se mêler de corriger le monde.

    J'observe, comme vous, cent choses tous les jours,
    Qui pourraient mieux aller, prenant un autre cours ;
    Mais, quoi qu'à chaque pas je puisse voir paraître,
    En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
    Je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
    J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font ;
    Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville,
    Mon flegme est philosophe autant que votre bile






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