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    C’est une banalité de dire aujourd’hui que Nicolas Sarkozy d’abord, et François Hollande ensuite, ont rabaissé la fonction présidentielle, le premier en considérant sa mission comme celle d’un manager technique, le second en montrant, à son corps défendant, qu’avec un peu de chance, on peut parvenir aux plus hautes fonctions.

    Le premier était un parvenu, le second un chanceux.

    Le premier un petit nerveux sportif et inculte, le second un petit gros velléitaire et tout mou.

    Tous les deux largués par des femmes pendant leur mandat. Le premier par une femme qui était folle amoureuse d’un autre. Le second par une furie vengeresse aussi autoritaire que lui était veule.

    Les deux sont persuadés qu’il existe un trou de souris qui pourrait leur permettre de rempiler : pour eux, Marine Le Pen étant assurée d’être au second tour (à qui la faute ?) il suffirait d’arriver deuxième et le tour serait joué.

    Arriver deuxième : leur suprême ambition

    Arriver deuxième, même avec 6,3 % des voix ! Seul compte le résultat final.

    Les deux ont tellement rabaissé le prestige de la fonction présidentielle qu’ils ont favorisé l’émergence d’une multitude de candidats tous plus médiocres les uns que les autres se présentant sur la base que "si eux ont réussi, pourquoi pas moi ?"

     

    Aujourd’hui un Macron qui dans n’importe quel autre circonstance n’aurait comme seul ambition que d’être sous-secrétaire d’état au budget se voit déjà Président de la République.

    Aujourd’hui, un Benêt Hamon avec le charisme d’un escargot dépressif s’imagine avoir la stature pour occuper la fonction présidentielle.

    Aujourd’hui, un Filoche se présente sur la base que "même une chèvre battrait Hollande", ce qui en dit long sur l’estime qu’il a de lui-même et de la fonction.

    Aujourd'hui un Lemaire se comparant certainement à ces deux-là, se présente en déclarant que son principal obstacle est son intelligence.

    Aujourd'hui, une Nadine Morano se sent prête, elle qui n’est pas raciste puisqu’elle "reçoit des mails de gens de couleur" et qu'en plus "elle a une amie plus noire qu’une Arabe".

     


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    Dans mes ancêtres, il y avait
    des arpenteurs de continents,
    des grands nomades impénitents
    à la mâchoire proéminente
    scrutant sans cesse l'horizon
    en quête d'abris et de points d'eau
    en quête de terres hospitalières
    en quête de femmes non consanguines
    pour faire avec elles des enfants.

    Dans mes ancêtres, il y avait
    des paysans cultivateurs,
    des artisans coulant le bronze,
    des architectes et des artistes
    bâtissant temples et mausolées,
    créant les sept merveilles du monde
    et des cérémonies sacrées
    avec des femmes enrubannées
    pour faire avec elles des enfants.

    Dans mes ancêtres, il y avait
    des villageois et des gens d'armes
    faisant la guerre pendant cent ans,
    des bâtisseurs de cathédrales
    faites pour durer plus de mille ans,
    des troubadours et des jongleurs
    pour amuser hôtes et convives
    aux épousailles de jeunes mariés
    voulant ensemble faire des enfants.

    Dans mes ancêtres, ou bien peut-être
    dans les lectures de mon enfance
    il y a eu un jeune poilu 
    Saisi d'effroi et de terreur
    et qui dans la tranchée humide
    jonchée de rats et des cadavres,
    rêvait de retourner chez lui
    pour marier la jolie Marie
    et faire avec elle un petit.

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    La bataille d’Azincourt est considérée comme un tournant dans la façon de faire la guerre en Europe et notamment comme la fin la lourde armure du chevalier.

    Sur un champ de bataille détrempé, les chevaliers français, empêtrés dans leurs lourdes armures, sont embourbés dans un terrain boueux. Ils ont dû laisser leurs chevaux, tués de loin par les archers anglais. Ils sont dans la boue visqueuse jusqu’à mi-mollet et se déplacent avec beaucoup de difficulté. Les archers anglais n’ont plus qu’à les viser et les abattre les uns après les autres. Les plus chanceux qui réussissent enfin à faire face aux Anglais, toujours dans la boue, sont épuisés et, dans la mêlée compacte, se meuvent avec difficulté face à des archers anglais transformés en fantassins qui, moins fatigués et sans armures donc plus mobiles et plus agiles, les tuent tous comme on tue des homards, en enfilant les couteaux sous la carapace.

     

    Il faut choisir avec soin le terrain sur lequel on veut engager la bataille et aussi les armes les plus appropriées au terrain choisi (ou imposé).

    Pour l’instant, face à un ennemi plus subtil qu’on ne le croit, nous n’avons pas encore trouvé le bon terrain de bataille ni, forcément, les bonnes armes.

    Pour l’instant, ce sont eux qui se revendiquent, et avec quel succès, de la liberté et nous qui, fonçant tête baissée dans le chiffon rouge, répondons par l’interdiction et la réglementation.

    Ce sont eux qui invoquent les grands principes de la déclaration des droits de l’homme et nous qui pensons que rogner un peu sur nos principes pourrait, "peut-être", "un peu" ralentir l’emprise qu’ils tentent d’exercer sur notre société.

    Espérons que la bataille perdue du burkini sera notre défaite d’Azincourt et nous conduira à revoir nos stratégies, nos terrains de bataille et nos armes pour les futures batailles que nous aurons à mener.


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  • Après avoir réclamé à cor et à cri l’organisation de primaires qu'elle pensait être sûre de gagner, la gauche de la gauche du PS s’est trouvée comme paralysée quand le principe de la primaire a été accepté par Hollande. 

    Après quelques semaines de silence et de doutes et tout en se demandant s'il ne vont pas tomber dans un piège, les tenants de la gauche de la gauche du PS commencent à annoncer leur décision de se porter candidats. 

    Ces braves représentants de la classe ouvrière et des classes laborieuses "qui-n'ont-jamais-trahi-les-ideaux-de-gauche"  sont au jour d’aujourd’hui au nombre de quatre : Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.

     

    Au menu électoral de tous ces leaders charismatiques, persuadés que Hollande a ouvert un boulevard pour leurs idées et que la France attend avec une impatience l’arrivée de la "vraie gauche" au pouvoir, il y a des constantes . 

    - Tout d’abord il y a la base, le socle immuable de toute organisation se réclamant de la vraie gauche, de la gauche de la gauche, à savoir le suivisme démagogique des revendications les plus marginales et les plus stupides : on soutient toutes les luttes, y compris les plus ringardes, les plus rétrogrades, les plus gauchistes et les plus débiles. Au nombre de celles-ci : interdiction de la recherche sur les OGM, arrêt immédiat du nucléaire (of course), arrêt de tout nouvel aéroport, de toute nouvelle autoroute, de toute nouvelle ligne TGV, arrêt du transport par camions, soutien sans réserve aux intermittents du spectacle, aux "zadistes" de tout poil,  aux Nuits debout, j'en passe et des plus cons.

    A cet égard, leur soutien inconditionnel à la CGT (pourtant proche du PC, le parti le plus minuscule et le plus ringard de la classe politique française) est inexplicable. La CFDT (dont les membres sont plutôt proches du PS) qui a choisi depuis longtemps le modèle syndical social-démocrate, fait de négociations et de compromis, n'a pas, on ne sait pas pourquoi, leur faveur. Enfin si... à vrai dire, on sait pourquoi : la CGT est le syndicat de la lutte des classes et d'après l'idéologie marxisante de la gauche du PS, la lutte des classes est l'unique moteur du progrès et la seule clé de compréhension du monde et de l'univers.

    - Il y a aussi chez tous ces gens la convition profonde que la réduction du temps de travail et de l'âge de départ à la retraite est, plus qu'un avantage social, une solution définitive aux problèmes économiques. S'ils militent pour les 32 heures (la semaine de quatre jours), c'est parce que, dans la situation économique actuelle, cela serait de nature à régler la crise, le chômage, la balance commerciale, le trou de la Sécu, le déficit des caisses de retraites et la place de la France dans le monde ! 

     

    - Constante également : le soutien à tous les immigrés, y compris les illégaux. Leur exigence est très simple : on commence par la régularisation de tous les sans papiers, puis par la nécessité d’accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la misère dans le monde, on continue ensuite par l’exigence qu’ils puissent bénéficier d’un logement décent en France, puis qu'on leur trouve du travail en France, puis ensuite qu’on fasse venir en France leur famille, puis qu’on leur donne le droit de vote (aux élections locales seulement, l’extrême gauche n’est pas irresponsable, Môssieur !), et enfin que l’on reconnaisse notre responsabilité exclusive lorsque certains de ces malheureux se noient en Méditerranée.

    - Autre point commun : l'hostilité à l'Union Européenne. Aaahh… Sortir de l’Union Européenne (pour construire une autre Europe, cela va de soi ! une autre Europe où la France déciderait de tout) ! Quitter l'Union Européenne, ça réglerait tous les problèmes bien évidemment, puisque c’est cette "Europe ultra-libérale" qui est la cause de tous les maux de la France. La preuve ? Ils n’ont pas voulu effacer la dette de la Grèce, ces salauds, ce qui veut dire que nous allons devoir continuer à payer la nôtre ! En plus, l'Europe est si bureaucratique que ses représentants passent leur temps à voter des lois et des directives ! Quel scandale ! Ce n'est pas avec la gauche marxisante au pouvoir qu'on aurait de la bureaucratie ! 

     

    - Un autre point de vue largement partagé concerne la lutte contre le terrorisme.  Là, deux mots d’ordre :

    - D’abord Laisser les terroristes de Daech tranquilles et arrêter de les embêter. Comme ça, ils devraient nous laisser tranquille en retour, puisque ce sont des gens qui ont le sens de la mesure et de la réciprocité !

    Si par extraordinaire, malgré l’arrêt de "cette guerre qui n’est pas la nôtre", les attentats continuaient dans notre pays, ils ont la solution : lancer une grande campagne de communication pour lutter contre... l’islamophobie et pour... le vivre ensemble ! Ca devrait marcher, l'expérience a montré que les terroristes islamistes sont particulièrement sensibles aux messages du vivre ensemble !

     


  • A noter qu'il y a quelques mois, alors que le parlement pakistanais se préparait à voter une loi interdisant le mariage des enfants de moins de 16 ans, les autorités religieuses musulmanes ont décrété que cette proposition de loi était blasphématoire et que quiconque la voterait commettrait un blasphème,  crime puni de mort par l'Islam. 

    Les députés pakistanais ont prudemment  retiré cette proposition de loi de leur ordre du jour parlementaire.

     


  • L'humour british, comme on l'aime ! 

    Pour le 400ème anniversaire de la mort de Shakespeare, quelques prestigieux comédiens britanniques (et un invité surprise à la fin) donnent  la bonne façon de déclamer "To be or not to be"

     Enjoy !

    (pour supprimer le panneau publicitaire, cliquer en bas à droite - à droite de la roue dentée- pour visionner le clip directement sur YouTube) 


  • Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cette petite planche que m'a montré un restaurateur parisien égyptien Copte .

    D'abord l'original en arabe, et puis la traduction qu'il m'en a faite.   

     

    Humour oriental

     

     

    Humour oriental

     

     

     

     


  • De retour d'une petite semaine de vacances à  Cologne et Hambourg en Allemagne. 

    Diversité estivale

     


    2 commentaires
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    Hier soir, je me suis couché serein. Ca me fait toujours ça quand je découvre quelque chose, une explication, un sens aux choses.

    Je suppose qu’à une autre échelle, Archimède et Newton ont du ressentir la même sensation de bien-être et de sérénité au moment de la révélation.

    A mon modeste niveau, je venais de découvrir le vrai sens du slogan Take back control des partisans du Brexit à travers cette déclaration de Boris Johnson :

    "En aucun cas, nous n’allons abandonner notre rôle dirigeant en Europe"

    Boris Johnson

     

    Aaah... C’était donc ça, le Take control !

    C'était :   Take back control of Europe

    Les électeurs du Brexit découvrent que la vie est compliquée et les relations sociales difficiles. Le Take back control reposait sur les mêmes principes que le Protectionnisme intelligent : cela suppose que tu es tout seul sur la table de négociations et que tes décisions s'imposent aux autres. Tu en as marre de discuter, de faire des concessions (même si elles sont réciproques) et tu veux décider tout seul. Décider tout seul pour toi et tout seul pour les autres. Autrement dit, dominer les autres, leur imposer des choses.

     

    Cela explique aussi comment des connards d’extrême droite peuvent être à la fois nostalgiques des colonies (que les traîtres Mendes France et De Gaulle ont bradées) et prétendre être en pointe de la lutte contre le terrorisme islamiste.

    Take back control... de qui ?

    Toi, tu te dis :  mais si on avait gardé les colonies, avec ces centaines de millions de Maghrébins et d’Africains musulmans , la France aurait été aujourd'hui membre de la Ligue Arabe ! 

    Mais non, pas du tout ! L’explication est qu’ils pensent qu’ils auraient eu les moyens de réduire au silence, de prendre le contrôle de ces populations et de continuer à imposer un statut servile aux millions de "nos compatriotes d'Outre-mer". 

    Et la situation internationale actuelle ne les fait absolument pas douter que cela aurait été encore possible aujourd'hui !

    Le "Take control" et le "protectionnisme intelligent" ont déjà été utilisés dans l’Histoire de l’Europe. Ca s’appelait l’Exclusif colonial : toute l'activité économique de la colonie se fait exclusivement au seul profit de la métropole.   

     

     






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