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A la gauche de la gauche : l'arme à gauche !
Après avoir réclamé à cor et à cri l’organisation de primaires qu'elle pensait être sûre de gagner, la gauche de la gauche du PS s’est trouvée comme paralysée quand le principe de la primaire a été accepté par Hollande.
Après quelques semaines de silence et de doutes et tout en se demandant s'il ne vont pas tomber dans un piège, les tenants de la gauche de la gauche du PS commencent à annoncer leur décision de se porter candidats.
Ces braves représentants de la classe ouvrière et des classes laborieuses "qui-n'ont-jamais-trahi-les-ideaux-de-gauche" sont au jour d’aujourd’hui au nombre de quatre : Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.
Au menu électoral de tous ces leaders charismatiques, persuadés que Hollande a ouvert un boulevard pour leurs idées et que la France attend avec une impatience l’arrivée de la "vraie gauche" au pouvoir, il y a des constantes .
- Tout d’abord il y a la base, le socle immuable de toute organisation se réclamant de la vraie gauche, de la gauche de la gauche, à savoir le suivisme démagogique des revendications les plus marginales et les plus stupides : on soutient toutes les luttes, y compris les plus ringardes, les plus rétrogrades, les plus gauchistes et les plus débiles. Au nombre de celles-ci : interdiction de la recherche sur les OGM, arrêt immédiat du nucléaire (of course), arrêt de tout nouvel aéroport, de toute nouvelle autoroute, de toute nouvelle ligne TGV, arrêt du transport par camions, soutien sans réserve aux intermittents du spectacle, aux "zadistes" de tout poil, aux Nuits debout, j'en passe et des plus cons.
A cet égard, leur soutien inconditionnel à la CGT (pourtant proche du PC, le parti le plus minuscule et le plus ringard de la classe politique française) est inexplicable. La CFDT (dont les membres sont plutôt proches du PS) qui a choisi depuis longtemps le modèle syndical social-démocrate, fait de négociations et de compromis, n'a pas, on ne sait pas pourquoi, leur faveur. Enfin si... à vrai dire, on sait pourquoi : la CGT est le syndicat de la lutte des classes et d'après l'idéologie marxisante de la gauche du PS, la lutte des classes est l'unique moteur du progrès et la seule clé de compréhension du monde et de l'univers.
- Il y a aussi chez tous ces gens la convition profonde que la réduction du temps de travail et de l'âge de départ à la retraite est, plus qu'un avantage social, une solution définitive aux problèmes économiques. S'ils militent pour les 32 heures (la semaine de quatre jours), c'est parce que, dans la situation économique actuelle, cela serait de nature à régler la crise, le chômage, la balance commerciale, le trou de la Sécu, le déficit des caisses de retraites et la place de la France dans le monde !
- Constante également : le soutien à tous les immigrés, y compris les illégaux. Leur exigence est très simple : on commence par la régularisation de tous les sans papiers, puis par la nécessité d’accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la misère dans le monde, on continue ensuite par l’exigence qu’ils puissent bénéficier d’un logement décent en France, puis qu'on leur trouve du travail en France, puis ensuite qu’on fasse venir en France leur famille, puis qu’on leur donne le droit de vote (aux élections locales seulement, l’extrême gauche n’est pas irresponsable, Môssieur !), et enfin que l’on reconnaisse notre responsabilité exclusive lorsque certains de ces malheureux se noient en Méditerranée.
- Autre point commun : l'hostilité à l'Union Européenne. Aaahh… Sortir de l’Union Européenne (pour construire une autre Europe, cela va de soi ! une autre Europe où la France déciderait de tout) ! Quitter l'Union Européenne, ça réglerait tous les problèmes bien évidemment, puisque c’est cette "Europe ultra-libérale" qui est la cause de tous les maux de la France. La preuve ? Ils n’ont pas voulu effacer la dette de la Grèce, ces salauds, ce qui veut dire que nous allons devoir continuer à payer la nôtre ! En plus, l'Europe est si bureaucratique que ses représentants passent leur temps à voter des lois et des directives ! Quel scandale ! Ce n'est pas avec la gauche marxisante au pouvoir qu'on aurait de la bureaucratie !
- Un autre point de vue largement partagé concerne la lutte contre le terrorisme. Là, deux mots d’ordre :
- D’abord Laisser les terroristes de Daech tranquilles et arrêter de les embêter. Comme ça, ils devraient nous laisser tranquille en retour, puisque ce sont des gens qui ont le sens de la mesure et de la réciprocité !
Si par extraordinaire, malgré l’arrêt de "cette guerre qui n’est pas la nôtre", les attentats continuaient dans notre pays, ils ont la solution : lancer une grande campagne de communication pour lutter contre... l’islamophobie et pour... le vivre ensemble ! Ca devrait marcher, l'expérience a montré que les terroristes islamistes sont particulièrement sensibles aux messages du vivre ensemble !