• Et maintenant, la gauche ?

    Hamon

    Mon pauvre frondeur, le trait d’humour politique le plus cruel pour toi vient de ton pote Montebourg : "En fin de compte, Benoît Hamon aura fait le meilleur score de tous les écologistes à une présidentielle."

    On peut même voir les choses sous un autre angle : si on avait soustrait de tes 6 % les quelque 2 % minimum que font les écologistes quand ils se présentent seuls, tu n’aurais même pas été remboursé de tes frais de campagne.

    Et comme tu es assez con pour avoir cru que tu aurais pu surfer sur ta victoire à la primaire pour prendre la tête d’une opposition parlementaire, les Français t'ont refusé une place à l’assemblée Nationale. Comme ça c'est réglé.

    Alors au lendemain de ta défaite, tu tweetes sobrement une image de Sisyphe,  sans aucun commentaire. Tu voulais certainement évoquer le rocher que toi et tes amis allez devoir remonter au sommet. Mais sais-tu que Sisyphe a reçu cette punition pour s’être opposé à Zeus ? Peut-être quelques regrets exprimés sous forme de lapsus silencieux.

     

    Valls

    Et toi, Manuel, mon favori, mon champion, quelle déception, mon Dieu ! Toi que je croyais droit dans tes bottes, inflexible sur tes positions, étranger aux compromis de couloirs et aux promesses démagogiques ! Je suis tombé du vingtième étage !

    Déjà, en te déclarant candidat à la primaire, tu commences par déclarer que tu es favorable à la suppression du 49.3. C’est n’importe quoi ! N’importe qui d'autre pouvait dire cela, mais pas toi, l’ami, c’est ridicule enfin ! 

    Ensuite, après avoir été battu, tu renies ta parole, ta promesse, écrite, de soutenir le vainqueur. Tous tes amis pouvaient légitimement le faire, mon gars, mais pas toi ! Il avait déjà perdu à ce moment-là, de toute façon, il suffisait juste que tu te taises ! Mais non, tu décides de te faire  un petit kiffe mesquin genre la réponse du berger à la bergère ! Mais c'est quoi le prix de ton kiffe, maintenant ? Quel avenir politique pour quelqu’un qui a renié un engagement public et écrit pris quelques semaines auparavant ! Aucun ! 

    Et puis pour terminer de te ridiculiser, tu quémandes maintenant pitoyablement le soutien de gens qui te l'accordent avec condescendance et en se pinçant le nez !

    Que c'est triste, la fin de ton aventure, mon pote !

     

    Hollande

    Et toi, Hollande ? En train de tomber dans l’oubli, tu te raccroches désespérément à l’espoir que tu pourrais encore faire quelque chose pour éviter le néant. Tes mémoires, peut-être…

    Mais d'autres ont déjà écrit sur toi. Tous les proches dont tu as été obligé de te séparer t’ont décrit comme un être plutôt mou, veule, indécis, peureux, sans charisme et sans autorité.

    Et toi, mon pauvre ami, tu confirmes tout cela en adoptant lors de la passation de pouvoir une attitude joyeuse, amicale et même paternelle envers ton successeur ? Le type qui t'a coupé l'herbe sous les pieds au lieu de te remercier de l'avoir mis sous les projecteurs.  Le type qui a osé se présenter au moment où tu étais encore en train de chercher le moyen d'y aller sans y aller tout en y allant.  Celui qui a refusé la primaire, ce que tu n’as pas osé faire. Celui qui se définit (de façon ridicule certes) comme jupitérien pour bien marquer sa différence avec ta "normalité" ( c'est-à-dire ta médiocrité). 

    Que veux-tu que je te dise ? Tu n'as tellement pas de couille que tu n'es même pas capable de rancœur. 

     

     

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