• Gaby ô Gaby

    Dans ce célèbre tableau d'un peintre inconnu, Gabrielle d'Estrée (Gaby, pour son fan-club) ravissante maîtresse du roi Henri IV est avec sa sœur .  

    Gaby oh Gaby

     

    Ce tableau pose aux spécialistes mille questions d'interprétation .

    - en lui tenant le téton entre les doigts, la petite sœur désigne-t-elle Gabrielle comme la favorite du roi ?  

    (NDLR : autrement dit, indique-t-elle que le Roi avait passé la poule à la casserole -ou la poule au pot, comme on disait à l'époque- mais bon, passons...!)

    - et Gabrielle avec une bague entre ses doigts veut-elle faire savoir que son mariage était en cours d'annulation, ce qui lui permettrait d'épouser le bon roi Henri IV ?

    - Pour d'autres, le téton entre les doigts indiquerait plutôt qu'elle est enceinte et l'alliance enlevée et tenue à bout de doigts signifie que le bébé n'est pas de son mari légitime mais de son amant le roi Henri

    - que signifient les rideaux de théâtre qui encadrent la scène ? 

    - qu'est-ce que la vieille est en train de branler au fond de la pièce ? Une layette ?  

    Moi je n'ai pas de réponses à ces questions, vous vous en doutez bien, mais je dis que je regrette l'époque où on s'envoyait des messages sibyllins par tableau interposé ! 

    A l'âge de Gaby sur ce tableau, entre 17 et 18 ans donc, ma copine de l'époque, pour m'annoncer la même chose, m'a dit " Dis-moi, si je t'apprenais un jour que j'étais enceinte, quelle serait ta réaction ?". 

    Si elle m'avait montré un tableau la représentant en train de se faire triturer les tétons par sa sœur, peut-être que j'aurais compris le message, peut-être que ma réponse aurait été différente, peut-être que j'aurais été aussi amoureux d'elle que le bon roi Henri le fut de sa Gabrielle d'Estrée ! Peut-être que j'aurais été heureux !  

    Carlus 

     

    PS : voici ce qu'un de ses contemporains disait de Gaby : 

    "Bien qu’elle fust vestue d’une robe de satin blanc, il semblait estre noire à comparaison de la neige de son beau sein. Ses yeux estaient de couleur celeste et si luisants qu’on eust difficilement pu juger s’ils empruntaient du soleil leur vive clarté ou si ce bel astre leur estait redevable de la sienne. Avec cela, elle avait deux sourcils également recourbés et d’une noirceur aimable, le nez un peu aquilin, la bouche de la couleur des rubis, la gorge plus blanche n’est l’ivoire le plus beau, et les mains dont le teint esgalait celui des roses et des lys mélez ensemble d’une proportion si admirable qu’on les prenait pour un chef d’œuvre de la nature. " 

     

    PPS : si vous vous reconnaissez dans ce portrait, merci de me laisser vos coordonnées.

    « Paradoxes et égoïsmeC'est pas moi qui le dis ! »

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