• Infidélité féminine : charge affective

    Pièce à conviction déposée par le sieur Carolus lors de son procès

    Mesdames et Messieurs du jury,

    Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir sont restés ensemble toute leur vie un couple exemplaire. Amoureux mais libres. Ils considéraient leur amour comme un "amour nécessaire" (dans le sens philosophique du terme : inévitable, qui ne peut pas ne pas être) et les aventures qu'ils s'autorisaient comme des "amours contingentes" ( qui peut se produire ou non, qui est d'une importance secondaire)

    Ces deux intellectuels de très haut niveau ont donné des leçons au monde entier et donc savent ce qu'ils font et ce qu'ils disent !  
    Avec la publication de la correspondance de Simone de Beauvoir, on se rend compte que les aventures d'une femme, fussent-elles contingentes, ne sont jamais dénuées de sentiments.

    Extrait d'une lettre de Simone de Beauvoir à un de ses amoureux "contingents". On voit bien qu' elle se sent, comme toutes les femmes infidèles,  obligée de diminuer, voire de ridiculiser son grand amour "nécessaire" en précisant qu'il est un très mauvais coup au lit et qu'elle n'a jamais éprouvé de plaisir avec lui.

    « Et pour finir sur ce point, quoique ça me gêne un peu, il faut que je précise ; avec Sartre aussi j'ai des rapports physiques, mais très peu, et c'est surtout dans la tendresse et je ne sais trop comment dire, je ne m'y sens pas engagée parce qu'il n'y est pas engagé lui-même ; ça, je le lui ai expliqué souvent. C'est pourquoi je peux dire qu'avec vous seul j'ai et j'ai jamais eu une vie sensuelle et j'ai besoin que vous la preniez au sérieux et que vous sachiez que je la prends au sérieux moi aussi de toute mon âme. »

    Simone de Beauvoir. « Castor de guerre ».

    http://www.lepoint.fr/actualites-litterature/2007-01-18/correspondance-simone-de-beauvoir-ces-lettres-qui-ebranlent-un-mythe/1038/0/45316

    « L'infidélité féminineY en a certains qui aiment... »