• La Stasi (suite et fin)

     

    J'attendais avec intérêt les commentaires des journalistes de l'Humanité et de Mélenchon (sur son blog) sur la polémique "Stasi". Allaient-ils prendre la même posture outragée que les socialistes et dire comme eux :  "comment peut-on comparer la justice et la police françaises à la police politique d'un système totalitaire ?" 

    Hé bien non ! Ils ne disent rien sur ce point précis, ni les uns ni l'autre ! Je crois savoir pourquoi :  parce qu'ils ne trouvent pas les régimes communistes si horribles que ça et qu'ils pensent que la Stasi, comme le KGB, était au service de la classe ouvrière et du peuple est-allemand dans sa lutte contre la bourgeoisie !

    Aujourd'hui, ils ne le diront jamais comme ça , bien sûr, ils ne sont pas fous ! Mais ils ne diront jamais non plus de l'URSS et de ses pays satellites qu'ils étaient des Etats policiers et  totalitaires.

    Quand je dis des choses comme ça,  mes amis  (de gauche) m'accuse d'anticommunisme primaire.  

    Comment peut-on être anticommuniste autrement que de façon primaire et viscérale?  

    La vraie et seule question que l'on puisse poser à propos du communisme a été posée par Michel Rocard (je crois) , il y a bien longtemps déjà (je cite de mémoire) : "Quelle valeur fondamentale partageons-nous avec les communistes ? Aucune !"

    On pourrait poser, à droite, la même question à propos du Front National. Mais bof, le problème de l'alliance avec eux ne se pose pas. Pas encore.

    Parmi les valeurs que les démocrates de droite et de gauche partagent, il y a celle de l'Etat de droit, du respect de la vie privée, et j'ai été assez  indigné (c'est à la mode, pourquoi pas moi?) aussi bien par des écoutes déclenchées pendant des mois, pour chercher quelque chose, n'importe quoi,  contre un opposant,  mais surtout par le fait  qu'après leur publication dans la presse ( deuxième scandale) la seule question qui était posée le lendemain était "vous avez vu ce qu'il a dit des juges ?" et non pas "c'est un scandale qu'un juge ou qu'un ministre  (1) puissent livrer à la presse les conversations privées d'un opposant politique !" 

    Sur ce point-là, j'ai été rassuré par l'émission du vendredi d'Yves Calvi (le meilleur journaliste politique de France et de Navarre) quand j'ai entendu quatre directeurs de grands journaux français ( y compris celui du Nouvel Obs) condamner fermement et avec sincérité, m'a-t-il semblé, le procédé !  

     

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    (1) selon le président de l'Union Syndicale des Magistrats, cela ne peut provenir que du ministère de l’Intérieur ou du ministère de la Justice.

    Moi j'aurais tendance à penser que c'est le juge ! Mais bon, je dis ça , je dis rien ! 

     

     

     

     

     

     

     

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