• Le poète a toujours raison ? Même Aragon ?

    C'est curieux. Je n'avais jamais entendu parler de Matzneff, et pourtant j'ai toujours été curieux de polémiques littéraires ou touchant la vie privée des écrivains connus. 

    Bizarre,  je n'avais jamais entendu parler de pétitions signées par des politiques en faveur de pédophiles, pourtant j'ai toujours été curieux de polémiques politiques et notamment  celles touchant aux histoires de cul des élus. 

    Quand je voulais dénoncer la duplicité de certains écrivains, je me rabattait, par exemple, sur Aragon dont les turpitudes étaient connues de tous.

    Exemple d'un article publié en mars 2014 (un peu remastérisé)


     Le poète a toujours raison ? Même Aragon ?

    Tous les communistes et assimilés sont fiers d'avoir un grand poète dans leur camp.  Et ils n'hésitent pas, avec Jean Ferrat,  à l'affirmer haut et fort : 

    Le poète a toujours raison

    Qui voit plus loin que l'horizon

    Et le futur est son royaume

    Le poète étant Aragon, on peut être tenté (c'est humain)  d'aller vérifier s'il a toujours eu raison, s'il a vu plus loin que l'horizon et si le futur a été son royaume. Qu'est ce que vous en dites, mes amis  ? On ne risque pas grand-chose, à part de se faire insulter par Mélenchon et ses soumis.

    Alors qu'est-ce qu'il dit le poète visionnaire qui voit plus loin que l'horizon à propos de... Staline, par exemple ? A l'occasion d'un prix "Staline", il déclare en 1953 dans un discours resté célèbre :

    "Cette distinction porte le nom du plus grand philosophe de tous les temps. De celui qui éduque les hommes et transforme la nature (...) de celui dont le nom est le plus beau, le plus proche, le plus étonnant(...), le nom du camarade Staline. "

    Sur ce coup-là je ne sais pas si on peut vraiment dire que le poète a toujours raison ou si l'on doit plutôt dire :

    Le poète est toujours très con

    Quand il fait preuve de soumission

    Et la bêtise est son royaume.

    Vous me direz "oui mais bon, personne ne connaissait les crimes de Staline, à l'époque ! Il ne savait pas, le pauvre !" Ah oui, vous croyez, ça ? Voici ce qu'il disait deux décennies plus tôt en 1936 de la condamnation à mort d'opposants politiques en URSS :

    "C'est un effroyable déballage d'ignominie, ce procès que domine leur maître à tous, Trotsky, allié à la Gestapo. (...) La Cour suprême se prononce : la mort pour les seize coupables. Le pays n'eût pas compris un autre verdict."

    Amis de la poésie et du massacre de masse, bonjour ! Chantons la gloire du poète

    Le poète est couvert de sang

    Et crie "à mort, les opposants"

    Et le Goulag est son royaume

    Vous me direz, oui, bon, politiquement c'était un gros connard de stalinien, mais dans le privé, quel homme ! Tu as lu "les yeux d'Elsa" ?

    Oui , bon déjà pour moi c'est le poème d'amour le plus ridicule de tous les temps.

    Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire

    J'ai vu tous les soleils y venir se mirer

    S'y jeter à mourir tous les désespérés

    Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

    (et tout le reste est à l'avenant ! Si malgré tout, vous pensez pouvoir pécho avec ça, à vos risques et périls, la suite est là > Les yeux d'Elsa )

    Mais au moment où il écrit cela, il est déjà homosexuel. Elsa Triolet lui écrira à la fin de sa vie "Le plaisir normal de faire quelque chose ensemble, tu ne le connais pas" Lisez bien cette phrase, mes amis,  et essayez de deviner ce qu'elle évoque de leur vie sexuelle quand elle lui reproche de ne pas connaître "le plaisir normal". Pauvre Elsa !

    Et une fois les yeux d'Elsa fermés, que fait le fringant veuf de 73 ans ? Il assume son homosexualité et notamment sa forte attirance pour les très jeunes garçons :

    Il ne craint plus d’aller draguer dans le square Jean XXIII, sous les tours de Notre-Dame, et s’entoure d’une Cour d’éphèbes de plus en plus jeunes.

    Allez ! Suggestion à Jean Ferrat pour une version remastérisée de son tube

    Le poète de soixante-dix ans

    A toujours aimé les garçons

    L’hypocrisie fut son royaume

    Elsa n'était qu'un paravent

    Un avenir juste en chanson

    Il n'aimait  que ses jeunes amants.

     

     

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