• C’est curieux quand même : il y avait sur ce territoire un peuple gaulois et il a disparu ! Je ne sais pas si ses habitants s’appelaient eux-mêmes comme ça, mais ils existaient bel et bien. Ils étaient dispersés sur un vaste  territoire, certes ! Ils passaient leurs temps à se faire la guerre, certes ! Mais ils  avaient la même langue, les mêmes dieux,  les mêmes rites religieux, les mêmes traditions culinaires,  la même façon de s’habiller, de se marier, de s’enterrer, d'agencer l'intérieur de leurs maisons… D’une façon ou  d’une autre, ils avaient conscience de constituer une entité. Ils se sont même réunis une fois pour  lutter contre l'ennemi commun.

    Et puis, un jour, ils ont fini par s'unir, par devenir un seul peuple.  Sous tutelle étrangère, comme c'est souvent le cas. Ils sont devenus Gallo-Romains. Plus ou moins volontairement.  Plutôt plus que moins d'ailleurs, après avoir perdu leur guerre de libération nationale. Je ne pense pas qu’ils se  soient jamais appelés Gallo-Romains d’ailleurs. Une chose est sûre: ils ont fini par disparaître. Culturellement, je veux dire.  Les Romains n’ont pourtant jamais interdit leur  religion, n’ont jamais persécuté leurs druides, ne leur ont pas demandé de changer de nourriture, ni  interdit leurs habits. Mais ils ont disparu quand même. Pas  physiquement, non ! Disparu en tant que peuple gaulois de culture celtique, en peu de temps.  D’autres peuples sont venus plus tard  sur leur territoire. Ils se sont mélangés. Ils sont devenus Francs, du nom des nouveaux vainqueurs, puis Français. Il n’y a pas eu de  massacres de Gaulois, mais les Gaulois ont disparu. Ou plus exactement, leur âme a disparu : langue,  religions, coutumes, habillements, traditions, druides, tout a disparu en quelques siècles comme par enchantement ! Il n'en reste pour ainsi dire rien !

    Dans une autre région du monde, un peuple, pas plus nombreux que les Gaulois, certainement moins d'ailleurs, avait déjà été chassé  de son territoire et s’était déjà dispersé à la surface de la terre : le peuple juif. Pendant des  millénaires, ils ont été persécutés, chassés de certains pays, cantonnés dans des ghettos. Leur religion a été interdite, leurs  pratiques culturelles stigmatisées, certaines communautés massacrées… ! Et pourtant (ou peut-être à cause de cela), eux, ils ont  continué à se sentir peuple. Aux quatre coins du monde, ils ont continué à prier, à se baptiser, à se  marier, à danser, à chanter comme des juifs parce qu’ils se sentaient juifs ! Et ils ont même fini  par retourner dans  le pays d’où ils avaient été chassés plusieurs millénaires auparavant par…  je ne sais plus… des Babyloniens, des Mésopotamiens ou des Assyriens, bref, par des peuples qui n’existent plus aujourd'hui. Qui n’existent  plus culturellement, je veux dire ! remplacés ou noyés, comme les Gaulois, dans les grands bouleversements historiques,  culturels et migratoires  qui ont eu lieu au cours des siècles.

    Quelles leçons tirer de cela ? Je vais vous le dire: je n’en sais fichtrement rien !  Mais j'ai des questions, si vous voulez  :

    -  Lequel de ces deux peuples a eu le plus de chance ? Lequel a le mieux vécu ? Le malheur des juifs est-il compensé par la création de l'Etat d'Israël ? Autrement dit,  être (ou rester) peuple est-il un objectif absolu ? 

    - Les Gaulois ont-ils gagné ou perdu au change en décidant de ne remplacer qu'un druide sur deux partant à la retraite ? Si ça se trouve, l'exception culturelle est une foutaise et il faut abandonner sa propre culture pour aller de l'avant, qui sait ?

    - Et puis qui sait de quoi sera fait demain ?

    - Quel Gaulois aurait osé prédire, après la victoire de César, que  l'immense Empire Romain serait battu quelques siècles plus tard par quelques hordes de barbares incultes ?

    - Quel Romain  aurait osé parier, au début de notre ère, que la religion des esclaves de Rome deviendrait, quelques siècles plus tard,  celle des grands Empires d'Europe ?

    Le paradoxe suprême étant qu'aujourd'hui, les nations pratiquant la religion des esclaves romains sont dans la situation de Rome à son apogée : puissantes, cultivées, arrogantes et blasées ; alors que  la foi inébranlable qui déplace les montagnes a le visage hideux de barbus sanguinaires qui rétablissent immédiatement l'esclavage dans les territoires qu'ils contrôlent.

     


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  • A l'occasion du 80e anniversaire du débarquement, quelques anecdotes peu connues à propos d'un type que j’aime bien : le Général de Gaulle !

    Pour résumer, je dirais que pour moi, de Gaulle c’est le type qui a eu tout au long de sa vie  une chance de cocu ( pardon, tante Yvonne) !

    Vous voulez quelques exemples ?

    - Son mariage
    Né d’une famille de vieille noblesse plutôt désargentée, il fait la connaissance d’une jeune et jolie fille nommée Yvonne Vendroux. (En fait, la rencontre semble avoir été arrangée en secret par la famille Vendroux, mais c’était fréquent à l’époque). Il tombe amoureux d’elle et décide de l’épouser.
    Ah, quelle chance, la jolie fille en question appartient à une famille de riches industriels !
    Voilà le jeune aristocrate désargenté à l’abri du besoin ! Quel bol ! C’est pas à moi que cela arriverait, ce genre de truc !

    Pardon ? Non, non, pas de mauvais esprit, s’il vous plaît. Non seulement ce sont eux qui sont venus le chercher, mais en plus, tous ses biographes le disent, c’était un mariage d’amour et il a manifesté toute sa vie une grande tendresse pour Tante Yvonne !

    Sa maison, la Boisserie
    - Le 9 juin 1934, le lieutenant-colonel Charles de Gaulle et son épouse Yvonne achètent en viager une petite gentilhommière de quatorze pièces entourée d’un terrain de deux hectares et demi dans la charmante bourgade de Colombey-les-Deux-Eglises.

    Oui, vous avez bien lu : Ils achètent EN VIAGER le domaine de la Brasserie (qu’ils rebaptiseront plus tard "la Boisserie" pour faire plus classe). Hé bien figurez-vous qu’un an à peine après la signature du contrat, la vieille dame propriétaire crédirentière meurt noyée dans sa baignoire. Les de Gaulle n’auront donc payé qu’une ou deux annuités pour acquérir la Boisserie.
    C’est vraiment ce que qui s’appelle avoir du bol, avouez !

    Comment ? Ah oui, je vous vois venir… ! Non, non, personne n’a jamais fait d’hypothèses crapuleuses sur la mort de la vieille dame ! Même ses pires ennemis, et il en avait, des ennemis, le bougre ! Et de ceux qui (à l’extrême droite, par exemple) n’auraient pas hésité une seule seconde à utiliser le moindre doute sur cette affaire !


    Le chef de la France libre
    - Le général Darlan, après avoir été un dignitaire du régime de Vichy, prend ses distances avec Pétain et entre en contact avec les Alliés. L’entrée en guerre en novembre 1942 des Forces Françaises d’Afrique du Nord aux côtés des Alliés est la conséquence majeure de son revirement.
    Du coup, ce Darlan commence à intéresser Roosevelt et Churchill qui n’apprécient pas trop le caractère imprévisible et arrogant de de Gaulle.
    Un peu plus d’un mois plus tard, en décembre 1942, Le général Darlan est assassiné. Par qui ? Par un jeune étudiant manipulé par un gourou royaliste qui voulait rétablir sur le trône de France (en pleine guerre mondiale !!!) le Comte de Paris.
    C’est vraiment pas de bol pour Darlan. Entrer en guerre contre Hitler et se faire tuer par un gros couillon !

    Par contre, pour de Gaulle, c’est tout bénef ! Il reste le seul représentant de la France libre (et c’est tant mieux !) .

     

    L’attentat du Petit-Clamart
    - Le 22 août 1962 à Clamart, un commando OAS organise un attentat contre de Gaulle pour lui faire payer, entre autres, le lâchage de l’Algérie. Le commando est composé de douze hommes, tous de formation militaire, répartis dans quatre véhicules et équipés d’armes automatiques, de pistolets-mitrailleurs et d’explosifs.
    187 balles seront tirées par le commando, des dizaines d’impacts seront relevées sur la DS présidentielle dont plusieurs à hauteur des visages de Mme de Gaulle et du général (qui s’étaient baissés).
    Bilan : Pas un seul mort, pas un seul blessé ! 187 balles tirées dans leur direction par des paramilitaires et pas un seul blessé !

    Ah non, pardon, je dis une bêtise : le conducteur d’un véhicule qui arrivait en sens inverse, Monsieur Fillon (oui, oui, Fillon, ça ne s'invente pas !) a été légèrement blessé à la main.

    Vous admettrez avec moi que la chance que ce mec a eue tout au long de sa vie est à peine croyable !

     


  • Saurez-vous reconnaitre ces personnalités très connues mais  avec quelques années de plus ? (Clic pour agrandir - Réponse à la fin )


     

    1

     


    2

    Quizz : le poids des ans


     

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    REPONSES 

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    1  Arthur Rimbaud

    Quizz : le poids des ans


     

    2  Verlaine

    Quizz : le poids des ans

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    3  Angela Davis

    Quizz : le poids des ans

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    4  Marcel Proust

    Quizz : le poids des ans


    5  Toutânkhamon ( bon, ok celui-là était facile !) 

    Quizz : le poids des ans

     

     

     

     

     


  • Jules César

    Certains parlent déjà d’un Cléopatra-gate. Le chef de l’Etat aurait confié à des proches son intention de répudier son épouse pour s’afficher avec la reine d’Egypte, une jeune femme ambitieuse et sans scrupule qui n’a pas encore 20 ans (rappelons que lui est proche de la cinquantaine). Il nourrirait même le projet de la faire venir à Rome en grande pompe.

    Cette aventurière sans scrupule, de sang-mêlé gréco-égyptien, qui n’a pas hésité à trucider son propre frère pour accéder au pouvoir dans son pays, ne nourrirait-elle pas l'ambition de devenir la Première Dame de notre glorieuse cité ?

     

    Clovis

    Selon l’entourage du couple, ce serait son épouse Clotilde, femme discrète et soumise en apparence, qui porterait la culotte. Ce serait en effet bien elle qui aurait ordonné à notre roi d’embrasser une religion venue du Levant qui exige de ses membres des comportements d'esclaves puisque le premier credo de cette secte est d'aimer ses ennemis et le deuxième est, quand on a reçu une gifle, de tendre l’autre joue pour en recevoir une autre !

    Avec les centaines de Dieux dont nous disposions déjà pour toutes les occasions de la vie, était-il vraiment nécessaire d’aller en chercher un autre dans une région si éloignée et, de surcroît, si peu conforme à nos traditions martiales  ?

     

    François 1er

    Une source anonyme mais généralement bien informée laisse entendre que le chef de l’Etat serait atteint d’une grave maladie vénérienne qui lui aurait été refilée par une des nombreuses catins aux mœurs dissolues et à l’hygiène douteuse qu’il a l’habitude d’honorer (si on peut encore employer ce terme en l’occurrence).

    Le chargé de pouvoir de l’ambassadeur d’un pays voisin croit savoir que ce serait la Syphilis, une MST incurable dont on sait qu’elle provoque à terme des crises de démence. Le problème se pose donc encore une fois : doit-on laisser gouverner un chef d’État malade ?

     

    Henri III

    Il se dit à la ville que notre bon roi cherche encore son penchant naturel et que la vue des fessiers bien musclés des mignons de sa cour lui procure autant de désir que ceux, plus rebondis, de la gent féminine.

    Le poète Ronsard va même plus loin et affirme qu’il n’aime que les hommes
    Le roi comme l’on dit, accole, baise et lèche
    De ses poupins mignons le teint frais, nuit et jour ;
    Eux pour avoir argent, lui prêtent tour à tour
    Leurs fessiers rebondis et endurent la brèche.

    Selon les informations que nous a confiées un membre de la maison royale qui tient à garder l’anonymat, il n’en serait rien et le roi continue à fréquenter de nombreuses maîtresses.

    Nous continuons notre enquête et nous ne manquerons pas, cher lecteur, de vous tenir informé des mœurs en vigueur à la tête de l’Etat

     

    Napoléon

    Des rumeurs insistantes prétendent que plusieurs maréchaux de France seraient devenus les amants suppléants de l’Impératrice Joséphine en l’absence du malheureux titulaire retenu sur les champs de bataille.

    "On ne se coiffe pas impunément d'un... bicorne " ricane un de ses aides de camps.

    Il est vrai que la galante a la réputation de recevoir sans culotte, ni jarretière, comme il est certainement de coutume dans son île natale… !  

    "Ils sont plus nombreux à passer dans sa couche qu’au siège de l’Etat-Major" soupire le majordome qui a noté secrètement, à toutes fins utiles, le nom des visiteurs.


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  •  

    Au cours de mes voyages dans le temps, je me suis souvent heurté aux nouvelles religions. 

    - Quand j'étais un Romain des premiers siècles ab Urbe condita, j'étais fermement opposé à ce que ma cité s’approprie purement et simplement tous les dieux grecs en changeant seulement, summum du ridicule, leurs noms.

    "Peuple de Rome, nous avons été assez forts pour vaincre et soumettre les cités grecques, mais nous ne serions pas assez doués pour trouver nos propres dieux ? Sommes-nous condamnés pour l’éternité à adorer les dieux de ceux que nous avons vaincus ? et reprendrons-nous à notre compte, toute honte bue, le mot d'Horace "la Grèce vaincue a vaincu son vainqueur" ?

     

    Quand j'étais  Gaulois, j’ai regardé avec tristesse mon pauvre peuple vaincu abandonner progressivement ses dieux et ses druides pour adopter sans vergogne les dieux du vainqueur, les coutumes du vainqueur, le mode de vie du vainqueur. 

    "Ô mon fier peuple celte, ô valeureux descendants de Brennus et de Vercingétorix, je vous le dis avec tristesse : la plus grande de nos défaites sera, non d'avoir perdu la guerre contre Rome, mais d'être devenus des Gallo-romains. Et les livres d'histoire en témoigneront dans deux mille ans, je vous le dis !  Quelle honte !"

     

    A l'époque où j'étais Franc, j’ai observé avec beaucoup d’incompréhension et d'hostilité mon chef Clovis adopter une religion venue d’Arabie et qui n’était pratiquée que par les esclaves et le petit peuple des pays que nous avions vaincus. Et j'ai partagé mes craintes avec mon roi.

    "Dis-moi, Clovis, ô mon roi, que peut bien apporter aux farouches guerriers que nous sommes cette religion de pleurnichards masochistes (1) ? Avons-nous donc conquis ces territoires juste pour les donner en offrande au Dieu de ta femme ?" (2)

     

    Devenu un Russe du XXe siècle, j’ai cru sincèrement que l’humanité en avait définitivement fini avec les religions et autres superstitions pour s’engager de façon irréversible sur la voie de la raison, du progrès technique et de la justice sociale. Et j'ai immédiatement adopté la nouvelle religion qui venait de naître, pauvre naïf  que je suis.

    "Il n’est pas de sauveurs suprêmes
    Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
    A part, bien sûr Marx et Engels
    Lénine, Staline, Mélenchon
    C’est la lutte finaaale…"

      

    Aujourd'hui, devenu un Européen du XXIe siècle,  je regarde avec crainte et colère les religions (et parmi elles, la plus stupide) conquérir les esprits avec beaucoup de savoir-faire,  d’assurance et d’habileté... et de complicité de la part d'idiots utiles ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez-lectoral

    "Ô vous, leaders avisés et habiles qui avez décidé d'importer une base électorale que vous ne trouvez plus sur place, êtes-vous certains qu’au final ce ne seront pas vos enfants qui serviront de base prosélyte aux prophètes venus d’ailleurs ?"

     

     

    _____________________________________________________

     

     (1) : oui je sais, je sais, Sacher-Masoch n'était pas encore né. Mais peut-on vraiment reprocher un anachronisme à quelqu'un qui voyage dans le temps ?

     (2) Il va de soi que, sachant que Clovis n'avait pas bien intégré les préceptes de pardon et de tolérance de sa nouvelle religion, tout de suite après cette  remarque, j'ai préféré  changer d'époque

     

     

     

     


  •  

    Les romains avaient pour coutume de donner des surnoms à leurs dirigeants. Et ceci de leur vivant. Ces surnoms étaient souvent donnés en référence à des faits d’armes ou à des victoires militaires. Par exemple Scipion l’Africain (pour une grande victoire sur Carthage, située dans la Tunisie actuelle), Germanicus (après une campagne triomphale en Germanie) Caligula (chaussure militaire, surnom donné par ses soldats).

    Il existe cependant un empereur qui a reçu son surnom plus de deux siècles après sa mort : Marcus Julius Philippus dit Philippe l’Arabe.

    Et là, par exception le surnom ne fait pas référence à des victoires militaires, mais… à ses origines.

     

     Philippe l'arabe, empereur de Rome   

    On connaît les grandes lignes de la vie de Philippe l’Arabe.

     Ses origines

    Issu d’une famille arabe, Marcus Julius Philippus est né en 204 dans un district de la province d’Arabie nommé Trachon, au sud de Damas. Il acquiert la nationalité romaine (et son nouveau nom)  en 212, à l’âge de 8 ans, en même temps que son père. 

     

    Comment il devint empereur

    En 244, nommé commandant de la garde prétorienne, il part avec l’empereur Gordien III dans une expédition militaire en Perse. L’empereur meurt sur le champ de bataille alors que l’armée romaine est dans une situation difficile. Il fallait un chef pour le remplacer. Et vite. Sur le champ de bataille, la garde prétorienne propose à son commandant en chef, Philippe, de devenir Empereur de Rome.

    Philippe accepte. Mais certainement désireux de profiter un peu des avantages que pouvait procurer le statut d’empereur de Rome en temps de paix, il passe un accord avec le roi des Perses et lui verse pour mettre fin à la guerre, une rançon jugée par ses contemporains excessivement élevée.

    (La suite montrera que lorsqu'il s'agissait de payer, Philippe n'était pas du genre à chipoter).

     

    Son règne et son bilan

    Rentré à Rome, il mènera une carrière somme toute normale d’empereur romain issu de la diversité :

    -Il met l’armée d’Orient sous le commandement unique de son frère

    (toute ressemblance avec des faits constatés dans la Syrie actuelle ne serait que pure coïncidence).

    - Il met l'armée d'Occident (Forces romaines du Danube) sous le commandement unique de son beau-frère

    (toute ressemblance avec les postes occupés par la famille de Madame Bachar ne serait que pure coïncidence)

    - "Il comble l’Arabie, sa province natale, de sa générosité", dixit Wikipédia.

    (toute ressemblance… que pure coïncidence)

    - Il fait construire de toutes pièces une nouvelle cité appelée Philippopolis à Shahba (Syrie) sur l’emplacement de son village natal

    (toute ressemblance avec le village de la famille Assad devenu lieu de pèlerinage ne serait que pure coïncidence)

    - Il fait effectuer des travaux monumentaux à sa gloire sur le temple de Jupiter à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, Liban). 

    (toute ressemblance avec les statues monumentales de Hafez El Assad jalonnant les routes syriennes... pure coïncidence)

    - Pour fêter l’An mil (de la fondation de Rome, pas de la naissance de l’autre), il fait célébrer avec beaucoup de faste les Jeux du Cirque. 

     

    Sa chute et sa mort

    Son règne, malheureusement pour lui, ne dura que 5 ans.

    Car il fallait de l'argent pour financer tous ces travaux pharaoniques. Et pour cela, Philippe, aidé de son frère en Orient et son beau-frère en Occident, sollicita au-delà du raisonnable les populations de l’empire.

    (Rappelons qu'il n'existait à l'époque aucune des nombreuses méthodes alternatives et sans douleur préconisées aujourd'hui par Mélenchon pour dépenser sans compter : déficit budgétaire, planche à billets,  annulation de la dette, faire payer les riches...)

    Dans tout l'Empire, dans les régions du Danube, dans les Balkans, en Egypte, les peuples, affamées, étouffées par l'impôt se soulevèrent, souvent avec le soutien d’une partie de l’armée. 

    Philippe l’arabe envoya Trajan Decius, préfet de Rome, fidèle parmi les fidèles, pour mater la révolte. Ce qui fut fait. Mais aussitôt après avoir tué les mutins, le fidèle Trajan Decius  se déclara lui aussi empereur de Rome.

    Il ne pouvait y avoir deux empereurs de Rome. La bataille finale eut lieu quelques mois plus tard en 249 à Vérone. Philippe l’arabe la perdit et fut tué sans autre forme de procès, comme il était de coutume à une époque où n’existaient encore ni Convention de Genève ni Tribunal Pénal International.

     

    De profundis

    Philippe laissera le souvenir d’un dirigeant incompris qui n’aura pas su convaincre son peuple que la pression fiscale n'a comme limite que  le bon vouloir de ses dirigeants. 

    On retiendra aussi de lui l’image d’un homme qui aura tenté d'amorcer la créolisation des cultures en fusionnant la mégalomanie propre à certains empereurs romains de souche et le sens de la famille et de la belle-famille si fréquente dans les contrées dont il était originaire.

     

     



  • Ce jour-là, le 15 août 1193, Philippe Auguste quitte la chambre conjugale pendant la nuit de noce et décide de demander l'annulation du mariage célébré la veille. 

    Personne ne saura jamais pourquoi !

    L'histoire avait bien commencé pourtant : Quelques mois plus tôt, il avait décidé de se remarier afin d'avoir un deuxième fils pour assurer la continuité de la dynastie des Capétiens. Après une sélection  sévère, son choix s'était porté sur Ingeburge, fille de Valdemar 1er,  roi du Danemark.
    Ingeburge avait toutes les qualités : elle était jolie, avait 18 ans, une belle dot, et ce mariage assurait à Philippe une alliance essentielle pour la sécurité du royaume de France.

    Pourtant, au cours de la première nuit passée avec elle, il prend la décision irréversible de la répudier en demandant l'annulation du mariage célébré la veille. Et, en attendant, il la confine dans un couvent.

    Les évêques de France acceptèrent d'annuler le mariage, mais le pape refusa. Philippe Auguste tint bon et tenta de mettre l'Eglise devant le fait accompli en se mariant avec une autre femme. Quatre Conciles furent consacrés à la question. Après le deuxième Concile, le pape excommunia Philippe Auguste et menaça d'étendre l'excommunication à tout le royaume de France. Philippe céda sur le moment mais relança quelques années plus tard la demande d'annulation.

    La guérilla juridique durera 18 ans. Philippe Auguste perdra cette bataille et réintégrera finalement Ingeburge  dans son statut de reine de France. Mais pas dans son statut d'épouse : elle finira sa vie dans un couvent.

    Qu'est-ce qu'elle a bien pu lui faire, grands Dieux, pour qu'en quelques instants, en pleine nuit de noces, il décide de s'en aller et de ne plus jamais la revoir sans jamais donner la moindre raison, ni à ses proches, ni à l'Eglise ? Il aurait pu la cantonner à un rôle purement protocolaire. Mais non ! Il ne voulait pas avoir d'enfant d'elle, il ne voulait même pas la toucher, même pas la voir !  La raison officielle de la demande d'annulation du mariage était la découverte d'un lointain lien de parenté entre eux et en conséquence la non-consommation du mariage. Motif, bidon évidemment, refusé par le pape ! Et puis quoi ? Il aurait découvert ce lointain lien de parenté pendant sa nuit de noces juste avant de s'allonger auprès de la jeune mariée ??? Et cette jeune mariée qui, pendant ses interminables années de couvent, ne dira jamais un mot de ce qui a pu se passer dans la chambre ce soir-là !

    Les raisons de cette répulsion et de cette haine soudaine et totale d'un homme pour une femme (d'un roi pour une reine) resteront à jamais une énigme .

     

    Mais qu'a donc fait Ingeburge  à Philippe Auguste?


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    Une anecdote (authentique) sur les déboires du Douanier Henri Rousseau, peintre du dimanche !

    En 1909, un commis de deuxième classe à l’Octroi de Paris, (organisme chargé de toucher les taxes sur les marchandises entrant dans la capitale, d'où lui vient le surnom Douanier) âgé de âgé de 65 ans et nommé Henri Rousseau a des ennuis avec la justice. En effet, un de ses amis, Louis Sauvaget,  a profité de sa naïveté bien connue pour l'entrainer et le mettre en avant dans une affaire d'escroquerie bancaire. Ils ont été tous les deux pris la main dans le sac et jetés en prison en attendant le procès.

    Henri Rousseau n'apprécie pas du tout l'univers carcéral et est prêt à tout pour en sortir. Mais, difficile d'envisager l'acquittement ou le non-lieu, lui explique son avocat, car il a été pris en flagrant délit. Son avocat lui propose plutôt de plaider la débilité mentale pour obtenir l'indulgence du jury. Rousseau accepte mais, étant de fait un peu simplet, il joue très mal son rôle et s'emporte à plusieurs reprises sur son avocat à haute voix dans le prétoire : "Bon, maintenant, c'est fini ? je peux partir ? ".

     

    Les choses paraissaient mal plutôt mal parties pour lui, quand son avocat eu l'idée de la dernière chance. Il demanda qu'un des tableaux que son client peignait pendant ses loisirs soit accepté comme pièce à conviction de sa faiblesse mentale. La demande acceptée, il fit apporter un tableau de Henri Rousseau (on ne sait pas lequel) et le montra aux jurés en leur expliquant que ce  tableau éclatant de couleur, plein de singes et d'oiseaux exotiques, ignorant la perspective et les règles académiques en vigueur dans l'art pictural était bien la preuve irréfutable de la santé mentale défaillante de son client.

    Le jury compatira et condamnera le douanier Rousseau à 1000 francs d'amende et deux ans de prison AVEC SURSIS. Notre homme ressortit donc libre du Tribunal et, éperdu de reconnaissance, remercia chaleureusement son avocat et le Président du Tribunal : "Merci bien, Monsieur le Président ! Merci ! Merci ! je ferai le portrait de votre dame !"

    L'histoire ne dit pas si le Président a accepté son offre. 

     

    Les déboires judiciaires du douanier Rousseau

     

     


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    Résumé pour mes amis qui n'aiment pas les chichis et les développements à la noix : Léonard de Vinci n’a peut-être jamais eu de relations sexuelles de sa vie. S'il en a eu, elles étaient homosexuelles. 

    Voilà, c’est tout ! Une vie tranquille, sans sexe, consacrée aux arts et aux sciences.

    Et voici la version réservée aux adeptes de la tétrapilectomie .

    (Tous les passages soulignés en vert sont de Sigmund Freud)

    (Mes digressions et tentatives désespérées de prendre la défense de mon ami Léonardo sont grises)


     

    Léonard de Vinci a laissé dans ses carnets la confession suivante :

    "Il me vient à l’esprit comme tout premier souvenir qu’étant encore au berceau, un vautour est descendu jusqu’à moi, m’a ouvert la bouche de sa queue et, à plusieurs reprises, a heurté mes lèvres de cette même queue".

    Ô mon Dieu ! Une queue dans la bouche ? Que n’avait-il dit là ? Du pain béni pour les psychanalystes quelques siècles plus tard !

    Quel pouvait bien être le sens caché de ce rêve ? C’est le grand Sigmund Freud en personne qui s’y colle en écrivant un ouvrage intitulé "Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci" qui a pour objectif de démontrer que Léonard de Vinci était homosexuel !

    Un homosexuel refoulé, bien entendu, sinon ça n’a aucun intérêt pour Freud !

    Quels sont les arguments avancés par Freud ? Oui, je sais, vous me direz qu’à partir du moment où un psychanalyste vous a qualifié d’homosexuel refoulé,, ce sont vos dénégations qui sont ses arguments !  Mais je vous répondrais que si ses émules fonctionnent volontiers comme ça, Freud, lui, argumente ! Quels sont donc ses arguments ?

    Il y a, au départ, ce rêve qu’il appellera "le fantasme au vautour" qui, selon lui, traduit le fantasme de fellation forcée propre aux homosexuels refoulés. (Notons que Freud considère aussi comme indice d'homosexualité le fait de tenir un journal intime ! Mais oui cher diariste, qui comme moi, tenez un blog qui ressemble parfois un peu à un journal intime, vous savez maintenant ce que Freud pense de vous !) Mais ensuite ?

    - 1) Hé bien, on ne lui connaît quasiment aucune liaison amoureuse ou sexuelle affichée avec des femmes.

    Je tente de prendre sa défense : Oui mais bon, peut-être qu’il le faisait en cachette, qu’il ne voulait pas être perturbé dans sa vie d’artiste par une femme régulière et qu’il faisait appel en catimini à des call-girls…

    - 2) Il aimait sa maman de façon excessive. Il était fils illégitime d’une notaire et d’une paysanne. Il a vécu une enfance heureuse seul avec sa mère. Puis, son père ne pouvant pas avoir d’enfant avec son épouse, décida de le récupérer et l’arracha brutalement à sa mère pour l’emmener vivre avec lui.

    Ah non ! Si tous les hommes qui aiment beaucoup leurs mamans étaient gays, moi j’aurais été gay ! (bien sûr sans le dire à maman, pour ne pas la tuer !)

    - 3) Autre indice : Léonard aimait, semble-t-il, les beaux garçons

    "Il se choisit des élèves jeunes et beaux, mais rien n’indique qu’il ait eu des relations sexuelles directes avec eux."

    Oui bon... peut-être que les conseils de classe n’orientaient pas les filles vers les filières artistique à cette époque

    - 4) Mais il est précisé ensuite qu’aucun de ses élèves n’a laissé une œuvre quelconque, même médiocre (contrairement aux élèves des autres maîtres), ce qui laisserait entendre qu’ils ne branlaient rien (enfin… ! façon de parler) dans l’atelier du grand maître et qu’ils étaient là juste pour être regardés !

    Pour sa défense je dirais que ses élèves étaient peut-être issus de quartiers difficiles, pas parfaitement italianophone, ou handicapés par une double culture... ce sont des arguments intemporels qui expliquent l'échec scolaire, non ?

    -5) Autre indice : Il a eu des démêlés avec la justice pour acte de sodomie. Mais il a été prouvé que l’accusation était malveillante et il a été acquitté !

    Ah oui, accusation malveillante, comme Macron ? heureusement, il semble que la présomption d'innocence existait déjà et  les fact-checkers aussi !

    -6) Autre indice ? Et c’est pour moi le plus troublant : Léonard trouvait l’acte et les organes sexuels laids !

    "Il montre un extraordinaire refoulement sexuel, que confirme une phrase tirée de ses carnets :

    « L’acte de procréation et ses organes sont caractérisés par une telle laideur que, n’était la beauté du reste du corps, la race humaine se serait éteinte depuis longtemps. »

    C’est pas terrible et poignant, ça ? Ce type est LE grand génie de l’humanité, artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste et philosophe, il est considéré généralement comme la personne la plus talentueuse ayant jamais vécu sur cette Terre ; une copie d’une de ses œuvres a été envoyée dans l’espace pour un voyage de 35 000 ans et quand la Terre aura disparu, il sera peut-être le seul représentant de l’humanité à être un jour connu dans l’univers !

    Hé bien, ce type-là, dans sa chambre, en chemise de nuit, face à lui-même, en écrivant son journal intime à la lueur des bougies, se disait : l’acte sexuel et les organes sexuels sont horriblement laids ! C’est… comment dire ? humain, fragile, émouvant ! Il aimait sa maman de façon tendre et exclusive, il n’aimait pas les femmes, trop… humides, trop goulues, il aimait les beaux jeunes hommes, mais n’osait pas les toucher… alors il bossait, il inventait, il peignait, il sculptait, il regardait le ciel et les oiseaux et inventait des machines à voler, il regardait la mer, les poissons et dessinait des sous-marins, et puis il pensait encore à son enfance et la douceur de l’amour maternel, puis à la laideur des organes sexuels et à la position ridicule que les hommes et les femmes prennent pour s’accoupler…

    Vous savez quoi ? je vais vous dire (mais je vous en prie, ne le répétez pas à Freud, cela pourrait donner lieu à une interprétation erronée me concernant ) je crois que l’aime, ce type !

    Oui, je sais, c'est facile, tout le monde l'aime ! Mais moi, je l’aime parce que je m'identifie et je me dis parfois que si je n'avais connu aucune femme de ma vie, si j'avais été dans l'enfance arraché à ma mère, si j'avais eu la chance de trouver les organes génitaux féminins d'une grande laideur, si j'aimais être entouré de beaux garçons, j'aurais peut-être été, comme lui, un immense.... Non, non, laissons tomber, ce n'est pas plausible !  Même en cumulant tous les arguments de Freud, ça n'aurait pas marché avec moi !

     

    Léonard de Vinci mon ami LGBT

     


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    Au cours de son voyage en Asie, Hérodote recueille l'avis des Perses (Iraniens actuels) sur la guerre de Troie. Et leur position est claire : On ne doit pas faire tant d'histoire pour une femme ! 


     

    - La guerre de Troie selon Hérodote

    "... Ainsi enleva-t-il Hélène. Les Grecs envoyèrent aussitôt un messager la réclamer et demander réparation. "Réparation? répondirent les Troyens. En avez-vous fourni, vous, pour l’enlèvement de Médée ?" Jusqu’ici, il n’y avait eu, en somme, que rapts contre rapts. Mais les Grecs aggravèrent les choses et prirent de lourdes responsabilités en portant, les premiers, la guerre en Asie.

    - La guerre de Troie selon les Perses

    «Enlever les femmes, me dirent les Perses, c’est évidemment malhonnête, mais prendre ces choses à cœur au point de vouloir les venger, quelle folie ! Les gens sérieux n’agissent pas ainsi. Il est évident que si elles n’y tenaient pas les premières, on n’enlèverait jamais les femmes de force ! Nous autres Perses, avons-nous fait tant d’histoires pour les femmes qu’on nous a ravies ? Mais les Grecs, pour une femme, ont équipé une flotte entière et détruit la puissance de Priam ! »

    - Conclusion d'Hérodote

    Depuis ce temps, le Grec est pour eux l’ennemi. On sait que les Perses considèrent toute l’Asie comme leur domaine propre, et l’Europe -en particulier le monde grec- comme une terre étrangère. "


    (Extraits de : En cheminant avec Hérodote de Jacques Lacarrière)


     

     





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