• Croisé la "Garce" cet été sur le Net à l'occasion de l'anniversaire d'un ami commun. Elle est en couple. Je lui demande "Réverbère ou étoile ?" Elle m'envoie un smiley sourire mais ne répond pas. 

    La formule est d'elle. Il y a quelques années, pour m'expliquer pourquoi elle était toujours seule, elle m'avait dit : "je rencontre des gens bien, mais je sais faire la différence entre un réverbère et une étoile". Elle avait vécu dans sa jeunesse une histoire d'amour passionnée et passait sa vie à chercher une autre histoire d'amour passion (ou peut-être le retour du premier, qui sait?)

    Mais les hommes n'aiment pas trop les femmes passionnées, exigeantes, jalouses, possessives. 

    La preuve : écoutez Guy Marchand nous parler de sa chérie.

      


  •  Il y a beaucoup de gens mécontents dans les hôpitaux. Quelques  exemples observés ou vécus.


     

    Certaines imageries médicales (IRM, TEP SCAN, etc.) surtout s'il y a injection de produit, se font dans des conditions très strictes. Le patient doit donc remplir un questionnaire pour certifier qu'il ou elle ne possède pas de prothèses métalliques, de pace maker, ou n'est pas enceinte, etc.

    - L'infirmière : Ah ! Attendez, Madame, vous n'avez coché aucune case à la question " Etes-vous enceinte ou susceptible de l'être ?"

    - La patiente : Mais j'en sais rien, moi !!! Comment voulez-vous que le sache ??

    - L'infirmière : Ah ! désolé, madame, nous ne pouvons pas pratiquer l'examen s'il y a le moindre risque que vous soyez enceinte. Faites un test de grossesse et reprenez rendez-vous. Personne suivante.

    - La patiente : Non mais, je ne suis pas enceinte, merde ! Arrêtez de me faire chier, p'tain ! Je vais vous le signer, votre papier de merde !

    - L'infirmière : Personne suivante, s'il vous plait !


     


    Dans la salle d'attente une dizaine de personnes attendent d'être invitées à rejoindre la salle de soins pour une séance de chimiothérapie. Une grande blonde, la cinquantaine, visage et coupe au carré, tailleur de marque, à priori cadre (très) supérieur ou dirigeante d'entreprise. Elle se lève et s'adresse sur un ton furieux et hautain à l'infirmière.

    - Mais c'est incroyable, enfin ! Vous m'avez donné rendez-vous à 9 heures, il est 9 heures 30 et je n'ai pas encore commencé !

    - Désolé, madame, nous avons un souci. Les produits ne sont pas encore arrivés, nous avons envoyé quelqu'un les chercher. Ca ne devrait pas tarder.

    - Mais enfin, c'est vous qui m'avez proposé 9 heures, vous devez respecter votre planning ! j'ai dû décaler deux rendez-vous et je maintenant je dois en repousser un troisième à cause de votre incurie !

    - Désolé, il va falloir attendre que les produits arrivent

    - Eh bien, moi j'en ai marre, je m'en vais ! je vais m'adresser à un autre établissement capable de tenir un planning !

    Et elle s'en va, d'un pas assuré et la tête haute !

    L'infirmière se tourne vers une collègue et lui dit à voix basse et sourire en coin

    Oh Mon dieu, elle va passer à la concurrence...

    Dans cette ambiance pourtant stressante, je ne peux pas m'empêcher de sourire en pensant aux journées de cette dame. Je suppose que c'était sa première chimio car un malade réserve en général toute la journée pour une séance de chimiothérapie même si la séance elle-même ne dure que deux heures en moyenne, ne serait-ce que pour gérer les effets secondaires comme la fatigue ou les nausées. Cette dame semble avoir calé ce rendez-vous parmi ses autres rendez-vous professionnels, ce qui est certainement une façon (très idiote) de nier la gravité de sa maladie :

    - 8h 30       : Tél Brochard pour annuler commande
    - 9h - 11h   : chimiothérapie hôpital Saint Louis
    - 11h 30     : Rdv avec DHR pour finaliser DADS 2022
    - 12h 15     : déjeuner avec DAF filiale de Reims


     


    Toujours en imagerie TEP SCAN

    Le service est débordé et travaille de 8 heures à 19 heures sans interruption pour gérer le maximum de malades. Il est conseillé d'arriver 30 minutes à l'avance, car le service n'a pas les moyens d'attendre les retardataires (ce qui aurait pour effet en plus de décaler tous les autres rendez-vous).

    Je vois cette jeune femme (enfin jeune, la quarantaine) mince, un peu "femme libérée c'est pas si facile" qui au lieu de s'asseoir et d'attendre comme tout le monde, fait les cent pas. Ca doit être son premier TEP SCAN. Elle est anxieuse, ça ne doit pas faire très longtemps qu'elle a appris sa maladie. Elle en a marre d'être là au milieu de tous ces gens malades qui attendent. Elle n'en peut plus et quitte une première fois la salle d'attente pour aller faire les cent pas dans le hall de l'hôpital. Puis elle retourne. L'agacement se lit sur son visage. Pourquoi la fait-on attendre comme ça ? Elle ressort une deuxième fois de la salle d'attente. J'ai envie de lui dire "ne faites pas ça ! attendez ici qu'on vous appelle !" Mais Non, si je fais ça , il y a des chances qu'elle me réponde " Vas te faire foutre ! de quoi je me mêle ?"

    Elle ressort une troisième fois. Erreur fatale. L'infirmière appelle une fois, une deuxième fois sur un ton plus appuyé, attend quelques secondes puis une troisième et dernière fois. Pas là. Elle appelle le patient suivant.

    Elle revient plus tard, attend, attend, attend. Puis elle va voir la secrétaire qui lui dit après avoir vérifié sa liste "vous n'étiez pas à l'heure. Votre rendez-vous a été annulé". Elle se met à pleurer et à crier "Vous êtes des salauds ! C'est ignoble ce que vous me faites ! J'attends depuis ce matin ! Vous êtes tous des salauds !"

    L'infirmière en chef arrive et tente de lui parler. Mais elle ne veut rien savoir. Elle se lève crie "Je sais ce qu'il me reste à faire, je vais crever et personne ne veut rien faire pour moi" et s'en va en courant. L'infirmière en chef essaie de la rattraper mais compte tenu de sa corpulence, ne peut pas courir très vite. Elle passe devant moi et (sachant que je suis un accompagnant) me dit "Monsieur, aidez-moi à la rattraper" Je cours vers elle et la rattrape presqu'à la sortie de l'hôpital. Elle se tourne vers moi. Elle est en pleurs. Je lui dis "l'infirmière veut vous parler. Ecoutez là, svp". Elle me dit entre deux sanglots "Je vais crever, je vais crever et tout le monde s'en fout". Je lui dis "Ils sont débordés, ils ne peuvent pas attendre les retardataires. Mais vous ne pouviez pas le savoir, c'est pas de votre faute". L'infirmière en chef arrive et la prend par l'épaule, lui parle sur un ton doux et maternel et l'emmène vers le service. Je les regarde s'éloigner. C'est bon, j'ai fait ma B.A. du jour.

     

     

     

     


  •  

    - Qu'est-ce que tu lis en ce moment, Carlus ?

    - Verlaine !

    - Ah, Verlaine... Tu es un indécrottable romantique, Carlus
    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

    - Oui, pour moi, la poésie romantique, il n'y a que ça de vrai !


     Extraits de Hombres (hommes) de Paul Verlaine

     Lectures de vacances grivoises : Verlaine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un peu de merde et de fromage
    Ne sont pas pour effaroucher
    Mon nez, ma bouche et mon courage
    Dans l’amour de gamahucher.


    L’odeur m’est assez gaie en somme,
    Du trou du cul de mes amants,
    Aigre et fraîche comme la pomme
    Dans la moiteur de saints ferments.


    Et ma langue que rien ne dompte,
    Par la douceur des longs poils roux
    Raide et folle de bonne honte
    Assouvit là ses plus forts goûts,

     

    Puis pourléchant le périnée
    Et les couilles d’un mode lent,
    Au long du chibre contournée
    S’arrête à la base du gland.


    Elle y puise âprement en quête
    Du nanan qu’elle mourrait pour,
    Sive, la crème de quéquette
    Caillée aux éclisses d’amour


    Ensuite, après la politesse
    Traditionnelle au méat
    Rentre dans la bouche où s’empresse
    De la suivre le vit béat,


    Débordant de foutre qu’avale
    Ce moi confit en onction
    Parmi l’extase sans rivale
    De cette bénédiction !

    Extraits de Hombres (hommes) de Paul Verlaine

     

     


  • - Qu'est-ce que tu lis en ce moment, Carlus ?
    - Alfred de Musset !
    - Ah, Musset, le romantisme, c'est tout toi ça ! 
    - Oui, pour moi, la littérature romantique, il n'y a que ça de vrai !


    Alfred de Musset
    Extraits de Gamiani ou Deux nuits d'excès

    Lectures de vacances grivoises : Alfred de Musset

    Fanny
    Tu revins aux femmes ?

    Gamiani
    Non ! je voulus auparavant rompre avec les hommes. Pour n’avoir plus de désirs ou de regret, j’épuisai tout le plaisir qu’ils peuvent nous donner. Par le moyen d’une célèbre entremetteuse, je fus exploitée tour à tour par les plus habiles, les plus vigoureux hercules de Florence. Il m’arriva dans une matinée de fournir jusqu’à trente-deux courses et de désirer encore. Six athlètes furent vaincus et abîmés.

    Un soir, je fis mieux. J’étais avec trois de mes plus vaillants champions. Mes gestes et mes discours les mirent en si belle humeur, qu’il me vint une idée diabolique. Pour la mettre à profit, je priai le plus fort de se coucher à la renverse, et, tandis que je festoyais à loisir sur sa rude machine, je fus lestement gomorrhisée par le second ; ma bouche s’empara du troisième et lui causa un chatouillement si vif, qu’il se démena en vrai démon et poussa les exclamations les plus passionnées. Tous quatre à la fois nous éclatâmes de plaisir en raidissant nos membres ! Quelle ardeur dans mon palais ! Quelle jouissance délicieuse au fond de mes entrailles ! Conçois-tu ces excès ?

    Aspirer par sa bouche toute une force d’homme ; d’une soif impatiente, la boire, l’engloutir en flots d’écume chaude et âcre et sentir à la fois un double jet de feu vous traverser dans les deux sens et creuser votre chair... C’est une jouissance triple, infinie, qu’il n’est pas donné de décrire ! Mes incomparables lutteurs eurent la généreuse vaillantise de la renouveler jusqu’à extinction de leurs forces.

    Depuis, fatiguée, dégoûtée des hommes, je n’ai plus compris d’autre désir, d’autre bonheur que celui de s’entrelacer nue au corps frêle et tremblant d’une jeune fille timide, vierge encore, qu’on instruit, qu’on étonne, qu’on abîme de volupté.

    Alfred de Musset
    Extraits de Gamiani ou Deux nuits d'excès


  •  

    - Qu'est-ce que tu lis en ce moment, Carlus ?
    - Guy de Maupassant !
    - Waouh...vacances studieuses, dis-moi !
    - Ah, la grande littérature, il n'y a que ça de vrai !


     

    Extraits de A la feuille de rose de Guy de Maupassant

    La feuille de rose est une "Maison turque" (un bordel, quoi)
    Les personnages de l'extrait ci-dessous sont :
    - Le Marseillais, un client
    - Fatma et Raphaëlle : 2 prostituées du bordel
    - MICHÉ: le maquereau
    - Crête de Coq : garçon de bordel


     Lectures de vacances grivoises : Maupassant

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Le Marseillais
    Les vits de marseillais, mon bon ! C'est comme le beaupré d'un navire. Eh couillon ! Que je ne vous plaindrais pas si vous en aviez un entre les fesses, troun de l'air !

    MICHÉ
    Moi non plus.

    Le Marseillais
    Sans compter qu'il vous faudrait un fameux cul pour le recevoir ! Un vit de Marseillais, tenez, moi qui vous parle, quand je bande, ze suis terrible, et ze bande toujours. Une fois, mon bon, j'avais couché avec une femme, la malheureuse, je la fous, je la bifous, je la trifous, ze la refous, et quand zai eu fini, à la dizoutième fois, sans débrider, couillon, je m’aperçois qu’elle était morte. Mon vit lui avait percé le ventre, et le médecin, qui a constaté le décès, a reconnu qu’elle avait été étouffé par mon vit qui lui était entré dans la gorge.

    Fatma
    Eh bien merci, tu peux te fouiller que je baise avec toi.

    MICHÉ (blaguant)
    Eh bien, et moi, et bibi, dans un incendie un jour je monte au quatrième étage d’une maison qui était en feu. Il y avait quatre personnes à sauver. Je mets le mari sur mon dos, je prends le père de la main droite, la mère de la main gauche, restait la femme, comment faire ? Je te la fous à cheval sur mon vit, et en descendant l’escalier, sans m’arrêter, je la baise quatre fois, une fois à chaque étage.

    Crête de Coq
    Tiens, Monsieur, il bande comme l’obélisque.

    Le Marseillais
    L’obélisque ! Je lui rendrais des points, pécaïre ! une fois même que je devais me marier.

    Raphaële
    Ah ! vous êtes marié.

    Le Marseillais
    Oh ! j'ai le bonheur d’être veuf. Ma future me donnait de telles tentations tout le temps que je lui faisais la cour que quand, rentré dans ma chambre le soir, je voulais pisser dans mon pot, impossible, mon vit restait en l’air. J’aurais mouillé tout le plafond, c’était gênant, qu’est-ce que vous z’auriez fait, vous ?

    Crête de Coq
    Moi, je sais pas. J’aurais pissé par la fenêtre.

    Le Marseillais
    Et les voisins, pécaïre ! Moi, je mettais mon vit dans la cheminée et je pissais par dessus les toits, troun de l’air !

     Extraits de A la feuille de rose de Guy de Maupassant


  •  Ceci est un article d'humour. Mais pas que...

    Après un (mini) clash (que j'espère sans conséquence) avec un vieux copain cette semaine et une sérieuse dispute avec ma chérie (qui s'est réglée, je ne vous dirai pas où) je me suis décidé à mettre en œuvre un projet que j'ai à cœur depuis longtemps : faire la liste des opinions qui me fâchent et me mettent hors de moi afin de les communiquer préalablement à toute personne qui désirerait avoir une discussion politique avec moi. Je vous soumets en avant-première l'avant-projet.


     

    Ma Blacklist politique

    Cher(s) ami(s),

    Je suis heureux de savoir que vous envisagez d'avoir une discussion politique avec moi. Je tiens toutefois, par courtoisie, à vous prévenir que mon taux d'adrénaline peut augmenter très rapidement et mes réactions devenir imprévisibles, si :

     

    - si pour vous, Cuba est un pays où il fait bon vivre ("Le multipartisme est une multicochonnerie" - Fidel Castro)

     

     - si pour vous, Chavez et Maduro n'ont aucune responsabilité dans le fait que  le Venezuela soit passé en quelques décennies sous leur gouvernance, du stade de riche pays exportateur de pétrole à celui de pays parmi les plus pauvres d'Amérique latine.  ("Cuba est une mer de félicité qui s'étend jusqu'au Venezuela." Hugo Chavez 8/03/2000))

     

    - si pour vous, les pédo-sataniques ont volé l'élection gagnée par Donald Trump (gagnée "by a lot" de surcroit !)

     

    - si pour vous, dans la guerre qui se déroule sur le territoire ukrainien, c'est l'Ukraine l'agresseur et Poutine la pauvre victime (les miliciens Wagner et les tchétchènes de Kadyrov étant ses "aidants" bénévoles)

     

    - si pour vous, l'Occident devrait cesser d'aider l'Ukraine (puis la Pologne, puis la Tchéquie, puis l'Allemagne, puis... puis l'Occident , en fait)

     

    - si vous n'avancez aucune opinion franche et clairement exprimée mais procédez par allusions, sous-entendus, questions ambigües suggérant qu'entre l'Ukraine et la Russie, entre Trump et Biden, entre De Gaulle et Pétain, entre les juifs et Hitler, on ne sait pas qui a commencé les hostilités (mais qu'on sent bien que, comme Dieudonné, vous avez  quand même votre petite idée...)

     

    - si vous avez honte de citer vos sources et vos modèles, si vous considérez tout historien reconnu, et même, d'une façon générale tout intellectuel connu, comme étant un menteur au service du "système" (et si vous leur préférez les "lanceurs d'alerte" de Twitter)

     

    - si dans une conversation de politique intérieure française, vous introduisez systématiquement des allusions aux juifs, ou à la famille Rothschild, ou à Israël, ou à Roland Dumas ou à Dieudonné...

     

    - si vous reprochez à la France de violer ses principes en matière de liberté, de droits de l'homme, de droits des femmes, de violences policières, de droit des sans-papiers, alors que dans les pays que vous aimez (pays de naissance, "de cœur" ou que vous soutenez politiquement) ces principes sont systématiquement violés, et parfois même inexistants sans que cela vous ne vous procure le moindre état d'âme.

     

    - si quand vous n'aimez pas un politique, tous les moyens vous semblent bons et légitimes y compris les plus crapuleux (insultes, calomnies, fake news, légitimation de la haine et de la violence étendues à la famille et aux enfants...)

     

    Donc, voilà ! En résumé, mes amis, mes frères, compagnons de route de ma vie, ex-collègues, inconnus que je vais continuer à croiser dans une soirée de mariage ou sur un blog, sachez, mes amis, que si l'une de ces opinions est exprimée par vous, je ne peux pas vous garantir de réussir à garder mon calme.

    Mais  bon, je peux quand même vous garantir qu'il n'y aura pas mort d'homme.

    Sauf cas de légitime défense, bien évidemment.

     


     

     

     

     

     


  •  

    Une anecdote (authentique) sur les déboires du Douanier Henri Rousseau, peintre du dimanche !

    En 1909, un commis de deuxième classe à l’Octroi de Paris, (organisme chargé de toucher les taxes sur les marchandises entrant dans la capitale, d'où lui vient le surnom Douanier) âgé de âgé de 65 ans et nommé Henri Rousseau a des ennuis avec la justice. En effet, un de ses amis, Louis Sauvaget,  a profité de sa naïveté bien connue pour l'entrainer et le mettre en avant dans une affaire d'escroquerie bancaire. Ils ont été tous les deux pris la main dans le sac et jetés en prison en attendant le procès.

    Henri Rousseau n'apprécie pas du tout l'univers carcéral et est prêt à tout pour en sortir. Mais, difficile d'envisager l'acquittement ou le non-lieu, lui explique son avocat, car il a été pris en flagrant délit. Son avocat lui propose plutôt de plaider la débilité mentale pour obtenir l'indulgence du jury. Rousseau accepte mais, étant de fait un peu simplet, il joue très mal son rôle et s'emporte à plusieurs reprises sur son avocat à haute voix dans le prétoire : "Bon, maintenant, c'est fini ? je peux partir ? ".

     

    Les choses paraissaient mal plutôt mal parties pour lui, quand son avocat eu l'idée de la dernière chance. Il demanda qu'un des tableaux que son client peignait pendant ses loisirs soit accepté comme pièce à conviction de sa faiblesse mentale. La demande acceptée, il fit apporter un tableau de Henri Rousseau (on ne sait pas lequel) et le montra aux jurés en leur expliquant que ce  tableau éclatant de couleur, plein de singes et d'oiseaux exotiques, ignorant la perspective et les règles académiques en vigueur dans l'art pictural était bien la preuve irréfutable de la santé mentale défaillante de son client.

    Le jury compatira et condamnera le douanier Rousseau à 1000 francs d'amende et deux ans de prison AVEC SURSIS. Notre homme ressortit donc libre du Tribunal et, éperdu de reconnaissance, remercia chaleureusement son avocat et le Président du Tribunal : "Merci bien, Monsieur le Président ! Merci ! Merci ! je ferai le portrait de votre dame !"

    L'histoire ne dit pas si le Président a accepté son offre. 

     

    Les déboires judiciaires du douanier Rousseau

     

     


  • Quelle unanimité dans les hommages à Jane Birkin ! Moi aussi je l'aimais bien. Surtout sa jolie façon de confondre (volontairement ? on ne saura jamais) les articles masculins et féminins. Mais quand j'apprends qu'elle n'était pas qu'une jolie femme chantant de jolies chansons, mais qu'elle était aussi connue pour ses prises de position en faveur des... comment pourrait-on appeler cela...? disons en faveur des droits civiques, je suis un peu surpris.

    En gros, la presse nous apprend qu'elle a activement milité pour quatre combats qui lui tenaient à cœur
    - la lutte contre la peine de mort
    - la lutte pour le droit à l'avortement
    - son soutien aux sans-papiers
    - son engagement féministe

    Bien, alors prenons ses points un à un, dans le désordre:

    - Son engagement féministe.

    Toutes les femmes sont féministes. Ca dépend de ce qu'on met derrière ce  mot. Ma mère était féministe. Sandrine Rousseau aussi est féministe quand elle défend le voile islamiste et moi-même je pense être féministe quand je suis hostile au port du voile (tout en étant sceptique sur les moyens de l'interdire).

    Mais, s'agissant de ma chère Jane, le problème est plus complexe : Est-ce qu'une femme qui s'est cantonnée toute sa vie dans un rôle de femme-enfant, une femme qui gardé toute sa vie le délicieux accent d'une jeune anglaise au pair, une femme qui a été toute sa vie une Galatée follement éprise de son vieux Pygmalion libidineux (dont j'aime les chansons, ne confondons pas tout), est-ce donc qu'une femme avec ce profil peut être considérée comme une féministe ? Peut-être que Oui, je ne suis pas arbitre en la matière, mais qu'on me laisse exprimer une certaine incompréhension sur ce qu'était le féminisme de ma chère Jane.


    - Sa lutte contre la peine de mort

    Elle était contre la peine de mort, Jane ? C'est pas vrai !!! Ohlala...!!! Quel courage, quelle abnégation ! Mais elle n'a pas eu peur de se faire des ennemis, la Jane ?  Je suppose que cette position courageuse lui a fermé bien des portes dans le monde de la musique, du cinéma et de la télévision bien connu pour être un repaire d'obsédés de la guillotine ! Bon, vous aurez compris, rien à ajouter sur ce point sinon redire mon immense admiration pour son courage extraordinaire !

     


    - la lutte pour le droit à l'avortement

    Jane militait pour le droit à l'avortement. Bravo ! Mais force est de constater que, à part quelques cathos intégristes (qui de toute façon, iront faire avorter leurs filles de 16 ans si elles tombent enceintes...) il n'y a pas beaucoup de femmes en France qui sont contre. Mais bon, c'est un combat de notre siècle, et même s'il n'est pas très original ni spécialement courageux, je respecte l'engagement de ma chère Jane. Moi, j'aime bien quand même quand on rappelle que, même autorisé, l'avortement est un drame. Mais bon, ça c'est une option facultative. Et puis si ça se trouve, elle l'a dit, "mon" chère Jane.


    - Son soutien aux sans-papiers

    Militer pour la dignité des damnés de la Terre, privés de tout (y compris du droit d'être présent sur notre sol) est un combat individuel noble et généreux. C'est le message du Christ dans la parabole du bon Samaritain, c'est l'idéal humaniste des gens pour qui tous les hommes sont frères... Bref, un bel idéal.
    Mais quand un People confond aider un être humain dans la détresse et promouvoir (activement ou pas) l'immigration unilatéral et sans contrôle, c'est très énervant. Tout échange entre nations fait l'objet d'un contrat, toute alliance politique, militaire ou économique fait l'objet d'une convention écrite. Les échanges de populations doivent aussi être contractuels et réglementés. Laissons à Dieu (et à ses disciples) ce qui est à Dieu (partager son manteau, sa maison, son compte banque, n'est-ce pas, ma chère Jane ?) et à César ce qui est à César (passer des accords diplomatiques, économiques, militaires ET démographiques ET les moyens de les faire respecter)

    Ne confondons pas tout, ma chère Jane, aider un frère humain dans la détresse, l'accueillir chez soi, lui offrir le gîte et le couvert est une preuve de bonté, mais se donner un vernis de générosité en réclamant, de fait, le droit à l'immigration sans règle et  sans contrôle pour des millions de gens en est une autre, totalement différente.

    Et finalement une chose pas si généreuse que ça puisque, en tout état de cause, la grande majorité des peoples qui "soutiennent", comme toi, les sans-papiers ne vivent PAS dans les quartiers investis par leurs protégés.

     

     

     


  • (Je vous promets que c'est beaucoup mieux en le chantant) 

    Laissez passer
    Les sans-papiers
    C'est leur façon
    Papier Canson
    de remercier
    Papier gaufré
    l'amphitryon

    Laisser piller
    Les émeutiers
    Bus et boutiques
    Papier musique
    Juste un bémol
    Papier et colle
    Pas les écoles

    Laissez pleurer
    Papier glacé
    Les mécréants
    Papier collant
    Tous ceux qui doutent
    Papier tue-mouches
    Sont condamnés


    Et toi tu pleures
    Papier à fleurs
    Et tu paniques
    Papier musique
    C'est ton destin
    Papier vélin
    Et ton chagrin


  •  

    Je suis urbain.
    J'aime bien la foule des fins de journées,
    Les cinémas jusqu'à minuit
    Et les taxis au coin des rues.
    J'aime bien aussi les petits bistrots,
    Les grands boulevards, les petites rues.

    Je suis urbain,
    j'aime bien toutes les cuisines du monde,
    L'arrabiata et la pizza,
    Le taboulé, la crèpe au sucre,
    Et les sushis, et les accras
    Tout cela à portée de main.

    Je suis urbain.
    J'aime bien avoir tout près de moi
    un kiosque avec plein de journaux,
    des librairies remplies de livres
    où je trouverai celui que je cherche
    mais surtout ceux que je ne cherche pas.

    Je suis urbain.
    J'aime bien la ville l'après-midi,
    les bancs publics des amoureux,
    la promenade des petits vieux
    les discussions de jeunes mamans,
    les tobogans de leurs enfants.

    Je suis urbain.
    J'aime les théâtres inconfortables
    J'aime bien aussi les p'tits musées,
    En compagnie d'une érudite,
    Ou bien avec mes petits-enfants
    Pour voir leurs grands yeux étonnés

    Je suis urbain.
    J'aime bien les crépuscules blafards
    J'aime bien les néons dans la nuit,
    J'aime bien les rues après la pluie,
    Et les rues vides au petit matin.