• Sémantique du sémitisme

     

    L’antisémitisme c'est la haine des juifs
    Le terme sémite est curieux à plusieurs titres. A l'origine, il fait référence à des gens parlant la même langue ou des langues ayant la même origine. Les langues sémitiques sont notamment l'hébreu et l'arabe. Par un étrange glissement de sens le mot en est venu à désigner une race (la "race" de ceux qui parlent une langue sémitique - sic -) et par deuxième glissement de sens à une seule composante de cette "race" , les juifs.
    Si le sens d'origine avait été conservé, les Sémites seraient aujourd'hui composés de près de deux milliards d'arabophones répartis entre le Moyen Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie (Indonésie, Pakistan...)  et une infime minorité de "juifs".

     

    L’antisionisme ce n'est pas forcément la haine d'Israël
    Selon le Larousse l'antisionisme c'est l'hostilité à l'existence d'Israël ou à l'extension de l'Etat d'Israël. Les deux composantes de la définition sont très différentes et même antagonistes.

    Etre hostile à l'existence de l'Etat d'Israël, aujourd'hui, signifie forcément vouloir sa disparition et la disparition de l'Etat d'Israël ne pourrait être que le résultat d'un conflit qui aboutirait à un énorme holocauste. C'est la position (et le fantasme) de l'Iran dans son désir de se doter de la bombe atomique et de Daech dans sa volonté de nettoyage ethnico-religieux.
    Dans cette partie de la définition, l'antisionisme est stricto sensu un antisémitisme particulièrement monstrueux visant la disparition totale du peuple juif.

    Mais la deuxième partie de la définition c'est presque le contraire. Etre hostile à l'extension de l'Etat d'Israël, cela veut forcément dire reconnaître l'existence d'Israël (dans ses frontières d'origine, certes) et refuser seulement son extension territoriale unilatérale.
    C'est la position de pas mal d'Israéliens et aussi celle de la majorité des pays du monde civilisé qui reconnaissent l'Etat d'Israël mais pas les territoires annexés par la guerre ou la colonisation de peuplement et qui souhaitent que les frontières entre Israël et ses voisins soient fixées uniquement par la négociation.

    Etre antisioniste cela peut donc vouloir dire OU BIEN souhaiter la disparition de la population d'Israël OU BIEN au contraire et in fine souhaiter qu'Israël vive en paix dans des frontières négociées avec ses voisins.

     

    Mais les deux mots ont aujourd'hui des utilisations biaisées

    Il y a une autre acception crapuleuse du terme Sioniste qui est grosso modo "sale juif". C'est celle développée par quelques immondes crapules (Dieudonné et Soral pour ne citer que les plus cons) qui, craignant de se trouver sous le coup des lois réprimant le racisme et l'antisémitisme, ont décidé d'employer le mot Sioniste à la place de leur insulte favorite "sale juif".

    Signalons au passage que pénaliser l'utilisation du mot Sioniste ne leur coûterait qu'un modeste effort d'imagination pour trouver un autre mot pour désigner péjorativement les juifs. Un peu à l'instar de cette quenelle qu’ils ont trouvée pour contourner le salut nazi qui leur avait été interdit.

    L'antisémitisme c'est également le chantage permanent que font les extrémistes juifs sur leurs opposants. Quiconque désapprouve la politique de colonisation de peuplement massive, les propos et les provocations racistes anti-arabes, et parfois anti-chrétiens, les humiliations quotidiennes faites aux populations palestiniennes, venant de responsables israéliens de petits partis religieux extrémistes et fanatiques, quiconque donc ose émettre la moindre réserves sur la politique des gouvernements Sharon et Netanyahou peut se voir accusé d'antisémitisme. 

     

     

     

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