• Si ça se trouve

     

    Propos de Hollande selon la presse: " Toute cette débauche d’énergie pour empêcher ma candidature pour en arriver là finalement"

    Oui, on peut comprendre qu’il soit amer : Macron est pile poil dans ce qui était son rêve il y a quelque temps : se retrouver à quelques semaines de l’élection entre une Le Pen de plus en plus agressive et un candidat de droite discrédité par les affaires (c’était Sarkozy, dans ses rêves)
    Oui mais la chance sourit aux audacieux, mon pote. Macron a foncé et tout lui a souri jusqu’ici ! Un président qui se défile, un Valls battu, un Hamon et son revenu universel, un Fillon en examen, un Bayrou désespéré qui se rallie.


    Mais au fait, si Macron est élu président juste après Hollande, cela voudrait dire quoi ?
    Que les Français ont adoré la politique de Hollande et que seule sa silhouette poussive explique qu’il ait été le président le plus impopulaire de la 5éme république ?

    Que les Français seraient majoritairement d’accord pour élire un type qui parle mollement de réduire la dépense publique et qui ne le fera pas parce qu'il sera dès le premier jour, comme Hollande, angoissé par l'idée que la "convergence des luttes" lui fera perdre son poste ?

    Qu’ils seraient d’accord pour porter au pouvoir un type qui passait là par hasard et qui n’a pas d’autres ambition que le sempiternel et ringard "je veux réunir la droite et la gauche".

    Si ça se trouve, c’est ça, au fond qu’ils veulent, les Français !

    Quand on y réfléchit bien, quelle leçon, quelle humiliation pour tous ceux qui sont dans le combat politique depuis si longtemps, qui prétendent représenter LE peuple, LES masses laborieuses, LES Français, et qui peinent à faire 10 % des voix, quelle humiliation donc que de voir un opportuniste passer par là, leur dire "je ne changerai rien de fondamental" et obtenir le poste tant convoité !

    Quelle leçon pour tous ceux qui pensaient que le refus de la repentance, que la lutte acharnée contre l’islamisme actif et rampant, que la fermeté dans la défense de l’identité française étaient des sujets porteurs électoralement, quelle déception donc, que de voir un candidat aller en Algérie faire les déclarations que les plus extrémistes des politiciens algériens avaient envie d’entendre, et retourner en France sans perdre aucunement son statut de candidat chouchou des Français !

     

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