• Rappelle-toi, Bà Bà Là

     

     

     

     

     

     

    Rappelle-toi Bà Bà Là
    Il faisait chaud ce jour-là
    Et tu marchais d'un pas léger
    Jeune, élégante, épanouie
    Ton sac Chanil sous tes aisselles
    Sous un soleil de canicule

    Rappelle-toi Bà Bà Là
    C'était Boulevard Sébastopol
    Pas loin de la porte Saint Denis
    Je t'ai croisée sur le trottoir
    Tu m'as regardé et souri
    Et moi aussi je t'ai souri

    Quel quiproquo, Bà Bà Là !
    Toi qui ne me connais pas
    Mais qui me prend pour un micheton
    Un amateur de prostituées
    En quête de sexe tarifé !

    Et moi qui ne te connais pas
    Mais qui sait bien qu'une jeune chinoise
    Déambulant sur le boulevard
    En souriant aux vieux messieurs
    A toutes les chances d'être prostituée.

    Le sais-tu, ô Bà Bà Là ?
    Si tu n'avais pas été une pute
    Peut-être qu'on se serait aimé !
    Ah oui mais... quelle connerie la vie !
    Si tu n'avais pas été une pute
    On ne se serait jamais croisé
    Car tu serais restée au pays. 

     

    Carlus ( poète romantique)

     

     

     

     

     

     

    « L’aventure, il n’y a que ça de vraiDerniers dessins avant la rentrée »

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