• Jules César

    Certains parlent déjà d’un Cléopatra-gate. Le chef de l’Etat aurait confié à des proches son intention de répudier son épouse pour s’afficher avec la reine d’Egypte, une jeune femme ambitieuse et sans scrupule qui n’a pas encore 20 ans (rappelons que lui est proche de la cinquantaine). Il nourrirait même le projet de la faire venir à Rome en grande pompe.

    Cette aventurière sans scrupule, de sang-mêlé gréco-égyptien, qui n’a pas hésité à trucider son propre frère pour accéder au pouvoir dans son pays, ne nourrirait-elle pas l'ambition de devenir la Première Dame de notre glorieuse cité ?

     

    Clovis

    Selon l’entourage du couple, ce serait son épouse Clotilde, femme discrète et soumise en apparence, qui porterait la culotte. Ce serait en effet bien elle qui aurait ordonné à notre roi d’embrasser une religion venue du Levant qui exige de ses membres des comportements d'esclaves puisque le premier credo de cette secte est d'aimer ses ennemis et le deuxième est, quand on a reçu une gifle, de tendre l’autre joue pour en recevoir une autre !

    Avec les centaines de Dieux dont nous disposions déjà pour toutes les occasions de la vie, était-il vraiment nécessaire d’aller en chercher un autre dans une région si éloignée et, de surcroît, si peu conforme à nos traditions martiales  ?

     

    François 1er

    Une source anonyme mais généralement bien informée laisse entendre que le chef de l’Etat serait atteint d’une grave maladie vénérienne qui lui aurait été refilée par une des nombreuses catins aux mœurs dissolues et à l’hygiène douteuse qu’il a l’habitude d’honorer (si on peut encore employer ce terme en l’occurrence).

    Le chargé de pouvoir de l’ambassadeur d’un pays voisin croit savoir que ce serait la Syphilis, une MST incurable dont on sait qu’elle provoque à terme des crises de démence. Le problème se pose donc encore une fois : doit-on laisser gouverner un chef d’État malade ?

     

    Henri III

    Il se dit à la ville que notre bon roi cherche encore son penchant naturel et que la vue des fessiers bien musclés des mignons de sa cour lui procure autant de désir que ceux, plus rebondis, de la gent féminine.

    Le poète Ronsard va même plus loin et affirme qu’il n’aime que les hommes
    Le roi comme l’on dit, accole, baise et lèche
    De ses poupins mignons le teint frais, nuit et jour ;
    Eux pour avoir argent, lui prêtent tour à tour
    Leurs fessiers rebondis et endurent la brèche.

    Selon les informations que nous a confiées un membre de la maison royale qui tient à garder l’anonymat, il n’en serait rien et le roi continue à fréquenter de nombreuses maîtresses.

    Nous continuons notre enquête et nous ne manquerons pas, cher lecteur, de vous tenir informé des mœurs en vigueur à la tête de l’Etat

     

    Napoléon

    Des rumeurs insistantes prétendent que plusieurs maréchaux de France seraient devenus les amants suppléants de l’Impératrice Joséphine en l’absence du malheureux titulaire retenu sur les champs de bataille.

    "On ne se coiffe pas impunément d'un... bicorne " ricane un de ses aides de camps.

    Il est vrai que la galante a la réputation de recevoir sans culotte, ni jarretière, comme il est certainement de coutume dans son île natale… !  

    "Ils sont plus nombreux à passer dans sa couche qu’au siège de l’Etat-Major" soupire le majordome qui a noté secrètement, à toutes fins utiles, le nom des visiteurs.


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    Au cours de mes voyages dans le temps, je me suis souvent heurté aux nouvelles religions. 

    - Quand j'étais un Romain des premiers siècles ab Urbe condita, j'étais fermement opposé à ce que ma cité s’approprie purement et simplement tous les dieux grecs en changeant seulement, summum du ridicule, leurs noms.

    "Peuple de Rome, nous avons été assez forts pour vaincre et soumettre les cités grecques, mais nous ne serions pas assez doués pour trouver nos propres dieux ? Sommes-nous condamnés pour l’éternité à adorer les dieux de ceux que nous avons vaincus ? et reprendrons-nous à notre compte, toute honte bue, le mot d'Horace "la Grèce vaincue a vaincu son vainqueur" ?

     

    Quand j'étais  Gaulois, j’ai regardé avec tristesse mon pauvre peuple vaincu abandonner progressivement ses dieux et ses druides pour adopter sans vergogne les dieux du vainqueur, les coutumes du vainqueur, le mode de vie du vainqueur. 

    "Ô mon fier peuple celte, ô valeureux descendants de Brennus et de Vercingétorix, je vous le dis avec tristesse : la plus grande de nos défaites sera, non d'avoir perdu la guerre contre Rome, mais d'être devenus des Gallo-romains. Et les livres d'histoire en témoigneront dans deux mille ans, je vous le dis !  Quelle honte !"

     

    A l'époque où j'étais Franc, j’ai observé avec beaucoup d’incompréhension et d'hostilité mon chef Clovis adopter une religion venue d’Arabie et qui n’était pratiquée que par les esclaves et le petit peuple des pays que nous avions vaincus. Et j'ai partagé mes craintes avec mon roi.

    "Dis-moi, Clovis, ô mon roi, que peut bien apporter aux farouches guerriers que nous sommes cette religion de pleurnichards masochistes (1) ? Avons-nous donc conquis ces territoires juste pour les donner en offrande au Dieu de ta femme ?" (2)

     

    Devenu un Russe du XXe siècle, j’ai cru sincèrement que l’humanité en avait définitivement fini avec les religions et autres superstitions pour s’engager de façon irréversible sur la voie de la raison, du progrès technique et de la justice sociale. Et j'ai immédiatement adopté la nouvelle religion qui venait de naître, pauvre naïf  que je suis.

    "Il n’est pas de sauveurs suprêmes
    Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
    A part, bien sûr Marx et Engels
    Lénine, Staline, Mélenchon
    C’est la lutte finaaale…"

      

    Aujourd'hui, devenu un Européen du XXIe siècle,  je regarde avec crainte et colère les religions (et parmi elles, la plus stupide) conquérir les esprits avec beaucoup de savoir-faire,  d’assurance et d’habileté... et de complicité de la part d'idiots utiles ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez-lectoral

    "Ô vous, leaders avisés et habiles qui avez décidé d'importer une base électorale que vous ne trouvez plus sur place, êtes-vous certains qu’au final ce ne seront pas vos enfants qui serviront de base prosélyte aux prophètes venus d’ailleurs ?"

     

     

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     (1) : oui je sais, je sais, Sacher-Masoch n'était pas encore né. Mais peut-on vraiment reprocher un anachronisme à quelqu'un qui voyage dans le temps ?

     (2) Il va de soi que, sachant que Clovis n'avait pas bien intégré les préceptes de pardon et de tolérance de sa nouvelle religion, tout de suite après cette  remarque, j'ai préféré  changer d'époque

     

     

     

     


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    Les romains avaient pour coutume de donner des surnoms à leurs dirigeants. Et ceci de leur vivant. Ces surnoms étaient souvent donnés en référence à des faits d’armes ou à des victoires militaires. Par exemple Scipion l’Africain (pour une grande victoire sur Carthage, située dans la Tunisie actuelle), Germanicus (après une campagne triomphale en Germanie) Caligula (chaussure militaire, surnom donné par ses soldats).

    Il existe cependant un empereur qui a reçu son surnom plus de deux siècles après sa mort : Marcus Julius Philippus dit Philippe l’Arabe.

    Et là, par exception le surnom ne fait pas référence à des victoires militaires, mais… à ses origines.

     

     Philippe l'arabe, empereur de Rome   

    On connaît les grandes lignes de la vie de Philippe l’Arabe.

     Ses origines

    Issu d’une famille arabe, Marcus Julius Philippus est né en 204 dans un district de la province d’Arabie nommé Trachon, au sud de Damas. Il acquiert la nationalité romaine (et son nouveau nom)  en 212, à l’âge de 8 ans, en même temps que son père. 

     

    Comment il devint empereur

    En 244, nommé commandant de la garde prétorienne, il part avec l’empereur Gordien III dans une expédition militaire en Perse. L’empereur meurt sur le champ de bataille alors que l’armée romaine est dans une situation difficile. Il fallait un chef pour le remplacer. Et vite. Sur le champ de bataille, la garde prétorienne propose à son commandant en chef, Philippe, de devenir Empereur de Rome.

    Philippe accepte. Mais certainement désireux de profiter un peu des avantages que pouvait procurer le statut d’empereur de Rome en temps de paix, il passe un accord avec le roi des Perses et lui verse pour mettre fin à la guerre, une rançon jugée par ses contemporains excessivement élevée.

    (La suite montrera que lorsqu'il s'agissait de payer, Philippe n'était pas du genre à chipoter).

     

    Son règne et son bilan

    Rentré à Rome, il mènera une carrière somme toute normale d’empereur romain issu de la diversité :

    -Il met l’armée d’Orient sous le commandement unique de son frère

    (toute ressemblance avec des faits constatés dans la Syrie actuelle ne serait que pure coïncidence).

    - Il met l'armée d'Occident (Forces romaines du Danube) sous le commandement unique de son beau-frère

    (toute ressemblance avec les postes occupés par la famille de Madame Bachar ne serait que pure coïncidence)

    - "Il comble l’Arabie, sa province natale, de sa générosité", dixit Wikipédia.

    (toute ressemblance… que pure coïncidence)

    - Il fait construire de toutes pièces une nouvelle cité appelée Philippopolis à Shahba (Syrie) sur l’emplacement de son village natal

    (toute ressemblance avec le village de la famille Assad devenu lieu de pèlerinage ne serait que pure coïncidence)

    - Il fait effectuer des travaux monumentaux à sa gloire sur le temple de Jupiter à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, Liban). 

    (toute ressemblance avec les statues monumentales de Hafez El Assad jalonnant les routes syriennes... pure coïncidence)

    - Pour fêter l’An mil (de la fondation de Rome, pas de la naissance de l’autre), il fait célébrer avec beaucoup de faste les Jeux du Cirque. 

     

    Sa chute et sa mort

    Son règne, malheureusement pour lui, ne dura que 5 ans.

    Car il fallait de l'argent pour financer tous ces travaux pharaoniques. Et pour cela, Philippe, aidé de son frère en Orient et son beau-frère en Occident, sollicita au-delà du raisonnable les populations de l’empire.

    (Rappelons qu'il n'existait à l'époque aucune des nombreuses méthodes alternatives et sans douleur préconisées aujourd'hui par Mélenchon pour dépenser sans compter : déficit budgétaire, planche à billets,  annulation de la dette, faire payer les riches...)

    Dans tout l'Empire, dans les régions du Danube, dans les Balkans, en Egypte, les peuples, affamées, étouffées par l'impôt se soulevèrent, souvent avec le soutien d’une partie de l’armée. 

    Philippe l’arabe envoya Trajan Decius, préfet de Rome, fidèle parmi les fidèles, pour mater la révolte. Ce qui fut fait. Mais aussitôt après avoir tué les mutins, le fidèle Trajan Decius  se déclara lui aussi empereur de Rome.

    Il ne pouvait y avoir deux empereurs de Rome. La bataille finale eut lieu quelques mois plus tard en 249 à Vérone. Philippe l’arabe la perdit et fut tué sans autre forme de procès, comme il était de coutume à une époque où n’existaient encore ni Convention de Genève ni Tribunal Pénal International.

     

    De profundis

    Philippe laissera le souvenir d’un dirigeant incompris qui n’aura pas su convaincre son peuple que la pression fiscale n'a comme limite que  le bon vouloir de ses dirigeants. 

    On retiendra aussi de lui l’image d’un homme qui aura tenté d'amorcer la créolisation des cultures en fusionnant la mégalomanie propre à certains empereurs romains de souche et le sens de la famille et de la belle-famille si fréquente dans les contrées dont il était originaire.

     

     



  • Ce jour-là, le 15 août 1193, Philippe Auguste quitte la chambre conjugale pendant la nuit de noce et décide de demander l'annulation du mariage célébré la veille. 

    Personne ne saura jamais pourquoi !

    L'histoire avait bien commencé pourtant : Quelques mois plus tôt, il avait décidé de se remarier afin d'avoir un deuxième fils pour assurer la continuité de la dynastie des Capétiens. Après une sélection  sévère, son choix s'était porté sur Ingeburge, fille de Valdemar 1er,  roi du Danemark.
    Ingeburge avait toutes les qualités : elle était jolie, avait 18 ans, une belle dot, et ce mariage assurait à Philippe une alliance essentielle pour la sécurité du royaume de France.

    Pourtant, au cours de la première nuit passée avec elle, il prend la décision irréversible de la répudier en demandant l'annulation du mariage célébré la veille. Et, en attendant, il la confine dans un couvent.

    Les évêques de France acceptèrent d'annuler le mariage, mais le pape refusa. Philippe Auguste tint bon et tenta de mettre l'Eglise devant le fait accompli en se mariant avec une autre femme. Quatre Conciles furent consacrés à la question. Après le deuxième Concile, le pape excommunia Philippe Auguste et menaça d'étendre l'excommunication à tout le royaume de France. Philippe céda sur le moment mais relança quelques années plus tard la demande d'annulation.

    La guérilla juridique durera 18 ans. Philippe Auguste perdra cette bataille et réintégrera finalement Ingeburge  dans son statut de reine de France. Mais pas dans son statut d'épouse : elle finira sa vie dans un couvent.

    Qu'est-ce qu'elle a bien pu lui faire, grands Dieux, pour qu'en quelques instants, en pleine nuit de noces, il décide de s'en aller et de ne plus jamais la revoir sans jamais donner la moindre raison, ni à ses proches, ni à l'Eglise ? Il aurait pu la cantonner à un rôle purement protocolaire. Mais non ! Il ne voulait pas avoir d'enfant d'elle, il ne voulait même pas la toucher, même pas la voir !  La raison officielle de la demande d'annulation du mariage était la découverte d'un lointain lien de parenté entre eux et en conséquence la non-consommation du mariage. Motif, bidon évidemment, refusé par le pape ! Et puis quoi ? Il aurait découvert ce lointain lien de parenté pendant sa nuit de noces juste avant de s'allonger auprès de la jeune mariée ??? Et cette jeune mariée qui, pendant ses interminables années de couvent, ne dira jamais un mot de ce qui a pu se passer dans la chambre ce soir-là !

    Les raisons de cette répulsion et de cette haine soudaine et totale d'un homme pour une femme (d'un roi pour une reine) resteront à jamais une énigme .

     

    Mais qu'a donc fait Ingeburge  à Philippe Auguste?


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    Une anecdote (authentique) sur les déboires du Douanier Henri Rousseau, peintre du dimanche !

    En 1909, un commis de deuxième classe à l’Octroi de Paris, (organisme chargé de toucher les taxes sur les marchandises entrant dans la capitale, d'où lui vient le surnom Douanier) âgé de âgé de 65 ans et nommé Henri Rousseau a des ennuis avec la justice. En effet, un de ses amis, Louis Sauvaget,  a profité de sa naïveté bien connue pour l'entrainer et le mettre en avant dans une affaire d'escroquerie bancaire. Ils ont été tous les deux pris la main dans le sac et jetés en prison en attendant le procès.

    Henri Rousseau n'apprécie pas du tout l'univers carcéral et est prêt à tout pour en sortir. Mais, difficile d'envisager l'acquittement ou le non-lieu, lui explique son avocat, car il a été pris en flagrant délit. Son avocat lui propose plutôt de plaider la débilité mentale pour obtenir l'indulgence du jury. Rousseau accepte mais, étant de fait un peu simplet, il joue très mal son rôle et s'emporte à plusieurs reprises sur son avocat à haute voix dans le prétoire : "Bon, maintenant, c'est fini ? je peux partir ? ".

     

    Les choses paraissaient mal plutôt mal parties pour lui, quand son avocat eu l'idée de la dernière chance. Il demanda qu'un des tableaux que son client peignait pendant ses loisirs soit accepté comme pièce à conviction de sa faiblesse mentale. La demande acceptée, il fit apporter un tableau de Henri Rousseau (on ne sait pas lequel) et le montra aux jurés en leur expliquant que ce  tableau éclatant de couleur, plein de singes et d'oiseaux exotiques, ignorant la perspective et les règles académiques en vigueur dans l'art pictural était bien la preuve irréfutable de la santé mentale défaillante de son client.

    Le jury compatira et condamnera le douanier Rousseau à 1000 francs d'amende et deux ans de prison AVEC SURSIS. Notre homme ressortit donc libre du Tribunal et, éperdu de reconnaissance, remercia chaleureusement son avocat et le Président du Tribunal : "Merci bien, Monsieur le Président ! Merci ! Merci ! je ferai le portrait de votre dame !"

    L'histoire ne dit pas si le Président a accepté son offre. 

     

    Les déboires judiciaires du douanier Rousseau

     

     


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    Résumé pour mes amis qui n'aiment pas les chichis et les développements à la noix : Léonard de Vinci n’a peut-être jamais eu de relations sexuelles de sa vie. S'il en a eu, elles étaient homosexuelles. 

    Voilà, c’est tout ! Une vie tranquille, sans sexe, consacrée aux arts et aux sciences.

    Et voici la version réservée aux adeptes de la tétrapilectomie .

    (Tous les passages soulignés en vert sont de Sigmund Freud)

    (Mes digressions et tentatives désespérées de prendre la défense de mon ami Léonardo sont grises)


     

    Léonard de Vinci a laissé dans ses carnets la confession suivante :

    "Il me vient à l’esprit comme tout premier souvenir qu’étant encore au berceau, un vautour est descendu jusqu’à moi, m’a ouvert la bouche de sa queue et, à plusieurs reprises, a heurté mes lèvres de cette même queue".

    Ô mon Dieu ! Une queue dans la bouche ? Que n’avait-il dit là ? Du pain béni pour les psychanalystes quelques siècles plus tard !

    Quel pouvait bien être le sens caché de ce rêve ? C’est le grand Sigmund Freud en personne qui s’y colle en écrivant un ouvrage intitulé "Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci" qui a pour objectif de démontrer que Léonard de Vinci était homosexuel !

    Un homosexuel refoulé, bien entendu, sinon ça n’a aucun intérêt pour Freud !

    Quels sont les arguments avancés par Freud ? Oui, je sais, vous me direz qu’à partir du moment où un psychanalyste vous a qualifié d’homosexuel refoulé,, ce sont vos dénégations qui sont ses arguments !  Mais je vous répondrais que si ses émules fonctionnent volontiers comme ça, Freud, lui, argumente ! Quels sont donc ses arguments ?

    Il y a, au départ, ce rêve qu’il appellera "le fantasme au vautour" qui, selon lui, traduit le fantasme de fellation forcée propre aux homosexuels refoulés. (Notons que Freud considère aussi comme indice d'homosexualité le fait de tenir un journal intime ! Mais oui cher diariste, qui comme moi, tenez un blog qui ressemble parfois un peu à un journal intime, vous savez maintenant ce que Freud pense de vous !) Mais ensuite ?

    - 1) Hé bien, on ne lui connaît quasiment aucune liaison amoureuse ou sexuelle affichée avec des femmes.

    Je tente de prendre sa défense : Oui mais bon, peut-être qu’il le faisait en cachette, qu’il ne voulait pas être perturbé dans sa vie d’artiste par une femme régulière et qu’il faisait appel en catimini à des call-girls…

    - 2) Il aimait sa maman de façon excessive. Il était fils illégitime d’une notaire et d’une paysanne. Il a vécu une enfance heureuse seul avec sa mère. Puis, son père ne pouvant pas avoir d’enfant avec son épouse, décida de le récupérer et l’arracha brutalement à sa mère pour l’emmener vivre avec lui.

    Ah non ! Si tous les hommes qui aiment beaucoup leurs mamans étaient gays, moi j’aurais été gay ! (bien sûr sans le dire à maman, pour ne pas la tuer !)

    - 3) Autre indice : Léonard aimait, semble-t-il, les beaux garçons

    "Il se choisit des élèves jeunes et beaux, mais rien n’indique qu’il ait eu des relations sexuelles directes avec eux."

    Oui bon... peut-être que les conseils de classe n’orientaient pas les filles vers les filières artistique à cette époque

    - 4) Mais il est précisé ensuite qu’aucun de ses élèves n’a laissé une œuvre quelconque, même médiocre (contrairement aux élèves des autres maîtres), ce qui laisserait entendre qu’ils ne branlaient rien (enfin… ! façon de parler) dans l’atelier du grand maître et qu’ils étaient là juste pour être regardés !

    Pour sa défense je dirais que ses élèves étaient peut-être issus de quartiers difficiles, pas parfaitement italianophone, ou handicapés par une double culture... ce sont des arguments intemporels qui expliquent l'échec scolaire, non ?

    -5) Autre indice : Il a eu des démêlés avec la justice pour acte de sodomie. Mais il a été prouvé que l’accusation était malveillante et il a été acquitté !

    Ah oui, accusation malveillante, comme Macron ? heureusement, il semble que la présomption d'innocence existait déjà et  les fact-checkers aussi !

    -6) Autre indice ? Et c’est pour moi le plus troublant : Léonard trouvait l’acte et les organes sexuels laids !

    "Il montre un extraordinaire refoulement sexuel, que confirme une phrase tirée de ses carnets :

    « L’acte de procréation et ses organes sont caractérisés par une telle laideur que, n’était la beauté du reste du corps, la race humaine se serait éteinte depuis longtemps. »

    C’est pas terrible et poignant, ça ? Ce type est LE grand génie de l’humanité, artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste et philosophe, il est considéré généralement comme la personne la plus talentueuse ayant jamais vécu sur cette Terre ; une copie d’une de ses œuvres a été envoyée dans l’espace pour un voyage de 35 000 ans et quand la Terre aura disparu, il sera peut-être le seul représentant de l’humanité à être un jour connu dans l’univers !

    Hé bien, ce type-là, dans sa chambre, en chemise de nuit, face à lui-même, en écrivant son journal intime à la lueur des bougies, se disait : l’acte sexuel et les organes sexuels sont horriblement laids ! C’est… comment dire ? humain, fragile, émouvant ! Il aimait sa maman de façon tendre et exclusive, il n’aimait pas les femmes, trop… humides, trop goulues, il aimait les beaux jeunes hommes, mais n’osait pas les toucher… alors il bossait, il inventait, il peignait, il sculptait, il regardait le ciel et les oiseaux et inventait des machines à voler, il regardait la mer, les poissons et dessinait des sous-marins, et puis il pensait encore à son enfance et la douceur de l’amour maternel, puis à la laideur des organes sexuels et à la position ridicule que les hommes et les femmes prennent pour s’accoupler…

    Vous savez quoi ? je vais vous dire (mais je vous en prie, ne le répétez pas à Freud, cela pourrait donner lieu à une interprétation erronée me concernant ) je crois que l’aime, ce type !

    Oui, je sais, c'est facile, tout le monde l'aime ! Mais moi, je l’aime parce que je m'identifie et je me dis parfois que si je n'avais connu aucune femme de ma vie, si j'avais été dans l'enfance arraché à ma mère, si j'avais eu la chance de trouver les organes génitaux féminins d'une grande laideur, si j'aimais être entouré de beaux garçons, j'aurais peut-être été, comme lui, un immense.... Non, non, laissons tomber, ce n'est pas plausible !  Même en cumulant tous les arguments de Freud, ça n'aurait pas marché avec moi !

     

    Léonard de Vinci mon ami LGBT

     


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    Au cours de son voyage en Asie, Hérodote recueille l'avis des Perses (Iraniens actuels) sur la guerre de Troie. Et leur position est claire : On ne doit pas faire tant d'histoire pour une femme ! 


     

    - La guerre de Troie selon Hérodote

    "... Ainsi enleva-t-il Hélène. Les Grecs envoyèrent aussitôt un messager la réclamer et demander réparation. "Réparation? répondirent les Troyens. En avez-vous fourni, vous, pour l’enlèvement de Médée ?" Jusqu’ici, il n’y avait eu, en somme, que rapts contre rapts. Mais les Grecs aggravèrent les choses et prirent de lourdes responsabilités en portant, les premiers, la guerre en Asie.

    - La guerre de Troie selon les Perses

    «Enlever les femmes, me dirent les Perses, c’est évidemment malhonnête, mais prendre ces choses à cœur au point de vouloir les venger, quelle folie ! Les gens sérieux n’agissent pas ainsi. Il est évident que si elles n’y tenaient pas les premières, on n’enlèverait jamais les femmes de force ! Nous autres Perses, avons-nous fait tant d’histoires pour les femmes qu’on nous a ravies ? Mais les Grecs, pour une femme, ont équipé une flotte entière et détruit la puissance de Priam ! »

    - Conclusion d'Hérodote

    Depuis ce temps, le Grec est pour eux l’ennemi. On sait que les Perses considèrent toute l’Asie comme leur domaine propre, et l’Europe -en particulier le monde grec- comme une terre étrangère. "


    (Extraits de : En cheminant avec Hérodote de Jacques Lacarrière)


     

     


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    A l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, quelques anecdotes ou faits historiques curieux.


     A l'international

    Si la plupart des pays ont officiellement aboli l'esclavage au 19e siècle, certains ont un peu traîné des pieds et ont attendu le 20e siècle avant de se décider. Par exemple  :

    1923 - Abolition de l’esclavage en Ethiopie

    1923-  Abolition de l’esclavage en Afghanistan.

    1963 - Abolition de l’esclavage en Arabie Saoudite

    1981 - Abolition de l’esclavage en Mauritanie

    1992 - Abolition de l’esclavage au Pakistan

    Rappelons que l'Etat Islamique a, pendant sa courte existence,  officiellement rétabli l'esclavage. 


     

    Au niveau national

    - Pourquoi évoque-t-on la date de 1848 comme date de l'abolition alors qu'elle a eu lieu en 1794 ? 

    Pour une raison toute simple : parce que Napoléon Bonaparte a rétabli en 1802 l'esclavage qui avait  été aboli par la Convention huit ans plus tôt en 1794. 

    En résumé, l'esclavage a été  aboli une première fois en 1794, puis rétabli par Napoléon en 1802 puis à nouveau aboli, définitivement cette fois, en 1848 ( sous l'influence de Schoelcher, notamment) 

    - Joséphine de Beauharnais, la femme de Napoléon,  a-t-elle influencé Napoléon dans sa décision de rétablir l'esclavage ? 

    Rien, aucun courrier, aucune rumeur, aucun ragot de l'entourage de l'époque ne permet de l'affirmer, disent les historiens.  

    Les  Antillais soulignent cependant que Joséphine était une "Créole" appartenant à la caste des blancs  propriétaires d'esclaves,  caste très hostile à l'abolition et qu'elle ne peut pas ne pas avoir eu une influence sur la décision de rétablir l'esclavage. 

    Mais, même s'il est très probable qu'elle approuvait le rétablissement de l'esclavage, il n'existe aucun document prouvant de façon certaine que Joséphine ait eu un rôle décisif dans cette décision. 

     

    - A qui a-t-on versé les indemnisations financières suite à l'abolition ?

    Cela peut paraître insensé aujourd'hui, mais ce sont les propriétaires d'esclaves qui ont été indemnisés pour le préjudice subi et non les esclaves libérés !  Un peu comme si, pour interdire la prostitution, un gouvernement indemnisait les proxénètes :

    L’article 5 de la loi d'abolition précise que «l’Assemblée nationale réglera la quotité de l’indemnité qui devra être accordée aux colons ».

    Il n'y a pas eu d'unanimité sur ce point, bien sûr.  La position des opposants à l'indemnisation était que "Le peuple souverain ne doit donc aucun dédommagement au maître des esclaves, de même qu’il n’en doit pas à un voleur qu’un jugement a privé de la possession d’une chose volée." (Condorcet).

    Mais le législateur s'est souvenu que lors de la première abolition (celle de 1794), effectuée sans indemnisation, les propriétaires d'esclaves avaient opposé une farouche résistance, allant même jusqu'à passer sous le drapeau anglais.

    En conséquence, pour "assurer la cohésion sociale et maintenir l’équilibre économique des colonies", les propriétaires d'esclaves ont été indemnisés. 

    Dans le même esprit, alors que Haïti avait gagné militairement son indépendance (et donc l'abolition de l'esclavage), le pays a été contraint de verser à la France de fortes indemnités pendant plusieurs décennies.


     

     


  • Une petite recherche amusante entreprise il y a très longtemps dans une UV d'histoire précolombienne à la fac.


     

    Tout le monde connait le nom du navire que commandait Christophe Colomb lorsqu'il découvrit l'Amérique : il s'agit de la Santa Maria. Normal pour une mission patronnée par les rois catholiques d'Espagne.

    Mais curieusement, à d'autres moments, quand on parle du voyage lui-même (donc en se plaçant un peu avant la découverte du nouveau continent) on lit que le navire de Colomb s'appelait la Maria Galante.

    Et plus précisément, que Christophe Colomb était à la tête d'une flotte de trois navires nommés la Pinta, la Niña et la Maria Galante

    La signification de ces trois noms est la suivante (il ne s'agit pas d'une interprétation personnelle. Tous les livres et les sites d'histoire l'attestent).

    - La "Pinta", la "Peinte" c'est-à-dire la "maquillée", autrement dit la "fière putain" (c'est pas moi qui le dis, je le répète)

    - La "Niña", la "Petite" dans le sens de la "fille légère".

    - Et le vaisseau amiral, la "Maria Galante" c'est-à-dire "Marie la courtisane" ou "Marie la prostituée".

    C'est un fait historique. Mais il est extrêmement curieux, voici pourquoi.

    Le voyage a été patronné et financé (et sur leur trésor personnel, dit-on) par les Rois catholiques d'Espagne, la reine de Castille, Isabelle Ire et son époux le roi d'Aragon, Ferdinand II.

    Autant vous dire tout de suite que ces deux-là ne rigolaient pas avec la religion.

    D'ailleurs, le titre honorifique de "Rois catholiques d'Espagne" leur avait été attribué par le pape Alexandre VI pour leur grande piété, bien sûr, mais surtout en raison de deux grandes victoires pour  la chrétienté :

    la conquête de la ville de Grenade, dernier bastion musulman en Espagne, qui mit un terme final à la Reconquista,

    - mais aussi, l'expulsion des Juifs de leurs royaumes.

    On voit donc qu'on n'a pas affaire à des tendres, à des tolérants, à des "qui suis-je pour juger...?"

    Et voici donc le mystère : Comment les rois très catholiques d'Espagne ont-ils pu missionner et financer une expédition maritime menée sur trois bateaux aux noms de "fière putain", "petite pute" et "Marie la prostituée" ?

    Il n'y a pas de réponse, que des hypothèses.

    - Première hypothèse avancées par certains : Ces noms ne seraient que des surnoms grivois donnés par les marins à leurs navires : le nom du navire-amiral serait bien Santa Maria, mais les marins l'appelaient ironiquement Maria Galante.

    Déjà , on peut avoir un doute que dans l'Espagne de l'époque, on puisse transformer le qualificatif de "Sainte" accolé au nom de Marie mère de Dieu en "Galante" ou "prostituée" sans courir de gros risque.

    Mais ce qui va surtout à l'encontre de cette thèse, c'est que  les historiens nous racontent comment Christophe Colomb baptisait les îles qu'il découvrait.  Normalement , il n'a choisi que des noms de la Vierge (Santa Maria de Montserrat, Santa Maria de Guadalupe), de noms de saints (Saint-Martin -qui donnera Martinique-, Saint-Thomas) et du nom de la Croix (Santa Cruz), SAUF...

    SAUF les deux premieres îles. La première île découverte reçoit le nom de "Dominique" car découverte un dimanche. "À la seconde île découverte, il donne le nom de Marie-Galante -en hommage à son propre vaisseau" nous disent des historiens.

    La véracité de l'histoire est attestée par le fait que cette petite ile, habitée aujourd'hui par environ 3000 habitants et dépendant administrativement de Guadeloupe, a gardé le nom de Marie Galante.

    Peut-on imaginer que Christophe Colomb ait donné "en hommage à son cher vaisseau qui l'avait conduit à la postérité, plutôt que le vrai nom du navire, le surnom grivois, moqueur et impie utilisé par ses marins alors que par la suite, il a donné des dizaines de noms commençant par Santa Maria de quelque chose ?

    Deuxième hypothèse avancée par certains : Il y aurait eu déformation ou glissement de sens (tout cela en espagnol, bien sûr) du qualificatif "Gente" (comme dans "Gente dame") en "Galante". Les tenants de cette thèse soulignent que l'on trouve parfois l'expression "Santa Maria Galante" ce qui aurait été un blasphème puni de mort si galante avait signifié prostituée.

    Mais dans cette hypothèse, le problème n'est pas réglé pour les deux autres navires. La gente sainte Marie reste entourée d'une "fière putain" et d'une "Petite pute"

    Mais cette thèse est surtout infirmée par le fait que tout cela est immédiatement écrit, noté, authentifié. Quand Christophe Colomb baptise l'ile Marie Galante, c'est une prise de possession, c'est enregistré le jour même, pas des siècles plus tard comme les Evangiles. Or quand les choses sont écrites, les glissements de sens sont suivis et connus des historiens.

    - La troisième hypothèse est évoquée en une ligne par Wikipédia (et partagée par de nombreux historiens) "Le navire amiral la Santa María ne prendra ce nom que lors des voyages ultérieurs de Colomb [réf. nécessaire]46). Wikipedia signale avec raison à l'auteur qu'il n'a pas donné les références ou les preuves de son hypothèse.

    Je crois pourtant (avec beaucoup d'autres) que c'est l'hypothèse la plus probable : le navire amiral s'appelait Maria Galante. La reine Isabelle de Castille l'ignorait ou n'en avait cure. Et ce n'est que quelques années plus tard (1) lorsqu'ils se sont aperçus que l'importance de ce voyage dépassait de très loin tout ce qu'on avait pu imaginer au départ, que les hagiographes royaux ont dû s'exclamer : Mais enfin,  on ne va quand même pas raconter aux générations futures que le navire qui a permis de découvrir le Nouveau Monde s'appelait Maria Galante,  puta madre y santa mierda  !!! et ont donc décidé de changer dans les récits le nom de ce foutu navire en jouant sur le fait que le navire suivant a eu pour nom Santa Maria.

    Trop tard, les gars ! vous pouvez réécrire l'histoire, mais  une petite île de 3000 habitants est là pour attester qu'il y a bien eu une Marie Galante qui a compté dans cette aventure et que l'Amiral Colomb l'adorait puisque c'est à elle qu'il a pensé d'abord !


      

    (1) C'est un autre navigateur, Amerigo Vespucci, florentin qui comprendra, 9 ans plus tard en 1501, que le continent qu'il explorait sur les traces de Colomb n'était pas "les Indes occidentales", mais un Nouveau Monde. Les cartographes donneront au nouveau continent son nom : America

     

     

     

     

     


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     1) De Gaulle

    De Gaulle a-t-il dit, lors d'un visite en Martinique en 1964

    "Mon Dieu, comme vous êtes foncés !!!

    C'est une blague, bien sûr, que j'ai entendu pendant toute ma jeunesse.  Pour qu'elle soit drôle, il faut la raconter façon Pince-sans-rire, très sérieusement et proposer à votre interlocuteur de se faire sa propre opinion en écoutant l'enregistrement. Fou-rire garanti !

    Mais, au fait, peut-être que vous aussi, vous avez envie de vous faire votre propre opinion ?  Tenez, c'est par là, vérifiez vous-même  !

    NB : Les bains de foule présidentiels avaient quand même une autre gueule que ceux d'aujourd'hui


     2) Saint John Perse

    Les malentendus de la petite histoire antillaiseSaint John Perse, le guadeloupéen, a-t-il écrit lui-même sa nécrologie ? 

    Non, bien sûr !  Mais il a fait beaucoup mieux que ça : à l'occasion de la publication de  son œuvre dans la collection de la Pléiade,   il a réécrit, en la romançant, toute sa vie, inventé des éléments de biographie fictifs, réécrit des témoignages...

    Lisez cet article du Figaro :

    Enfin, la Bibliothèque de la Pléiade en 1972. L'ultime consécration. Le panthéon de son vivant et son mausolée pour la postérité... Saint-John Perse a tout fait lui-même : choisi ses textes, réinventé sa biographie, rédigé les notes et même inventé, caviardé ou réécrit certains témoignages et lettres qui constituent plus de la moitié du volume - l'œuvre étant bien trop mince à elle seule !

    Alors, Alexis Leger, mythomane, manipulateur, mégalomane ? Sans doute. Mais Saint-John ­Perse, magnifique à relire, aussi. Le poète qui réussit à faire de ses vies, inextricablement mêlées à son œuvre, le plus beau des romans.

    PS :  Mais bon, c'est humain, il voyait arriver la fin ...

    " … Grand âge, nous voici – et nos pas d’hommes vers l’issue. C’est assez d’engranger, il est temps d’éventer et d’honorer notre aire.

     Et nos actes s’éloignent dans leurs vergers d’éclairs…

     À d’autres d’édifier, parmi les schistes et les laves. À d’autres de lever les marbres à la ville."


     3) Mac Mahon

    Les malentendus de la petite histoire antillaiseMac Mahon (oui, le même qui a dit  "Que d'eau, que d'eau") a-t-il dit, en visitant l'école Polytechnique, à Camille Mortenol, un élève métis d'origine guadeloupéenne,  : 

    "C'est vous, le nègre ? C'est bien, continuez !"

     (L'anecdote racontée par Umberto Eco donne ceci (piochée sur le blog ci-dessous)

    - L'imbécile c'est Mac-Mahon qui passe en revue ses officiers et en voit un, couvert de décorations, de la Martinique. "Vous êtes nègre ?" lui demande-t-il. Et l'autre:" Oui mon général !" Et Mac-Mahon:" Bravo, bravo, continuez !")

    Etait-ce un propos imbécile, un propos raciste ou... un compliment ? (le mot ayant eu, d'après certains, une signification spéciale chez les saint-cyriens, comme Mac-Mahon ) ?

    Si vous voulez en savoir plus, c'est sur ce blog que le débat fait rage.  

    Jetez-y un petit coup d'œil, et notamment sur les discussions dans les commentaires, ça en vaut la peine. Dire que j'adore ce genre de débat est un euphémisme : je suis en totale admiration devant la culture historique de certains sur des points de détails minuscules de l'Histoire de France !

     

     

     





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