• Comment on mourrait pendant la Terreur

    Vous avez toujours voulu savoir quelle gueule pouvait bien avoir Maximilien Robespierre ? L'œuvre ayant été réalisée à partir de son masque mortuaire, il s'agit donc de son vrai visage et le moins qu'on puisse dire c'est que le bonhomme avait une gueule plutôt antipathique.

     

    Non, non je ne dis pas cela parce que je n'aime pas les tyrans sanguinaires.  Je sais être objectif. Le p'tit con de Saint Just, par exemple, ne valait guère mieux, mais lui, au moins, était beau.

    L'humour au temps de la Terreur

    Le tyran fut décapité comme hors-la-loi, donc sans procès mais sous les acclamations de la foule,  avec 21 de ses partisans (dont Saint-Just) . Ni lui ni Saint Just n'ont prononcé sur l'échafaud de mot historique destiné à la postérité, comme l'ont fait avec panache tant de leurs victimes. Vous me direz qu'il avait la  circonstance atténuante d'avoir  la mâchoire brisée. Ce à quoi je vous répondrais que quand on veut laisser le souvenir d'un grand homme et continuer à faire plusieurs siècles plus tard l'admiration de Mélenchon , on peut bien faire un effort. Le journaliste Carra au pied de l’échafaud, dira "Ca m’ennuie de mourir. J’aurais voulu voir la suite" . Danton lui s'adressera au bourreau en ces termes "Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine !"  Marie-Antoinette, ayant marché par inadvertance sur les pieds du bourreau lui dira  "Je vous demande pardon, je ne l’ai pas fait exprès." Et Olympes de Gouges "Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort !"

    Tous ces gens-là avait du panache, de la classe, du courage, le sens de l'honneur ! Mais les crapules qui criaient "A mort !" et envoyaient par milliers à l'échafaud ceux qui avaient osé leur tenir tête, n'avaient rien de tout cela : ni courage, ni honneur, ni panache.  Ils sont morts comme des lâches et sous les acclamations d'une foule soulagée de les voir disparaître. 

    Officiellement, les 22 corps et têtes furent jetés en vrac dans la fosse commune et recouverts de chaux afin d'écarter toute possibilité future de pèlerinage malsain. Officiellement seulement car le bourreau, le très connu Sanson,  arrondissait ses fins de mois en vendant les têtes coupées de célébrités (et il y en avait beaucoup) à Madame Tussaud à Londres.

    Peu de temps après sa mort, un anonyme plein d'humour ( et de soulagement aussi, je pense) lui a rédigé son épitaphe : 

    Passant, ne t'apitoie pas sur mon sort

     Si j'étais vivant, tu serais mort. 

     

     

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