• Les déboires judiciaires du douanier Rousseau

     

    Une anecdote (authentique) sur les déboires du Douanier Henri Rousseau, peintre du dimanche !

    En 1909, un commis de deuxième classe à l’Octroi de Paris, (organisme chargé de toucher les taxes sur les marchandises entrant dans la capitale, d'où lui vient le surnom Douanier) âgé de âgé de 65 ans et nommé Henri Rousseau a des ennuis avec la justice. En effet, un de ses amis, Louis Sauvaget,  a profité de sa naïveté bien connue pour l'entrainer et le mettre en avant dans une affaire d'escroquerie bancaire. Ils ont été tous les deux pris la main dans le sac et jetés en prison en attendant le procès.

    Henri Rousseau n'apprécie pas du tout l'univers carcéral et est prêt à tout pour en sortir. Mais, difficile d'envisager l'acquittement ou le non-lieu, lui explique son avocat, car il a été pris en flagrant délit. Son avocat lui propose plutôt de plaider la débilité mentale pour obtenir l'indulgence du jury. Rousseau accepte mais, étant de fait un peu simplet, il joue très mal son rôle et s'emporte à plusieurs reprises sur son avocat à haute voix dans le prétoire : "Bon, maintenant, c'est fini ? je peux partir ? ".

     

    Les choses paraissaient mal plutôt mal parties pour lui, quand son avocat eu l'idée de la dernière chance. Il demanda qu'un des tableaux que son client peignait pendant ses loisirs soit accepté comme pièce à conviction de sa faiblesse mentale. La demande acceptée, il fit apporter un tableau de Henri Rousseau (on ne sait pas lequel) et le montra aux jurés en leur expliquant que ce  tableau éclatant de couleur, plein de singes et d'oiseaux exotiques, ignorant la perspective et les règles académiques en vigueur dans l'art pictural était bien la preuve irréfutable de la santé mentale défaillante de son client.

    Le jury compatira et condamnera le douanier Rousseau à 1000 francs d'amende et deux ans de prison AVEC SURSIS. Notre homme ressortit donc libre du Tribunal et, éperdu de reconnaissance, remercia chaleureusement son avocat et le Président du Tribunal : "Merci bien, Monsieur le Président ! Merci ! Merci ! je ferai le portrait de votre dame !"

    L'histoire ne dit pas si le Président a accepté son offre. 

     

    Les déboires judiciaires du douanier Rousseau

     

     

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