• Philippe l'Arabe, empereur de Rome  

     

    Les romains avaient pour coutume de donner des surnoms à leurs dirigeants. Et ceci de leur vivant. Ces surnoms étaient souvent donnés en référence à des faits d’armes ou à des victoires militaires. Par exemple Scipion l’Africain (pour une grande victoire sur Carthage, située dans la Tunisie actuelle), Germanicus (après une campagne triomphale en Germanie) Caligula (chaussure militaire, surnom donné par ses soldats).

    Il existe cependant un empereur qui a reçu son surnom plus de deux siècles après sa mort : Marcus Julius Philippus dit Philippe l’Arabe.

    Et là, par exception le surnom ne fait pas référence à des victoires militaires, mais… à ses origines.

     

     Philippe l'arabe, empereur de Rome   

    On connaît les grandes lignes de la vie de Philippe l’Arabe.

     Ses origines

    Issu d’une famille arabe, Marcus Julius Philippus est né en 204 dans un district de la province d’Arabie nommé Trachon, au sud de Damas. Il acquiert la nationalité romaine (et son nouveau nom)  en 212, à l’âge de 8 ans, en même temps que son père. 

     

    Comment il devint empereur

    En 244, nommé commandant de la garde prétorienne, il part avec l’empereur Gordien III dans une expédition militaire en Perse. L’empereur meurt sur le champ de bataille alors que l’armée romaine est dans une situation difficile. Il fallait un chef pour le remplacer. Et vite. Sur le champ de bataille, la garde prétorienne propose à son commandant en chef, Philippe, de devenir Empereur de Rome.

    Philippe accepte. Mais certainement désireux de profiter un peu des avantages que pouvait procurer le statut d’empereur de Rome en temps de paix, il passe un accord avec le roi des Perses et lui verse pour mettre fin à la guerre, une rançon jugée par ses contemporains excessivement élevée.

    (La suite montrera que lorsqu'il s'agissait de payer, Philippe n'était pas du genre à chipoter).

     

    Son règne et son bilan

    Rentré à Rome, il mènera une carrière somme toute normale d’empereur romain issu de la diversité :

    -Il met l’armée d’Orient sous le commandement unique de son frère

    (toute ressemblance avec des faits constatés dans la Syrie actuelle ne serait que pure coïncidence).

    - Il met l'armée d'Occident (Forces romaines du Danube) sous le commandement unique de son beau-frère

    (toute ressemblance avec les postes occupés par la famille de Madame Bachar ne serait que pure coïncidence)

    - "Il comble l’Arabie, sa province natale, de sa générosité", dixit Wikipédia.

    (toute ressemblance… que pure coïncidence)

    - Il fait construire de toutes pièces une nouvelle cité appelée Philippopolis à Shahba (Syrie) sur l’emplacement de son village natal

    (toute ressemblance avec le village de la famille Assad devenu lieu de pèlerinage ne serait que pure coïncidence)

    - Il fait effectuer des travaux monumentaux à sa gloire sur le temple de Jupiter à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, Liban). 

    (toute ressemblance avec les statues monumentales de Hafez El Assad jalonnant les routes syriennes... pure coïncidence)

    - Pour fêter l’An mil (de la fondation de Rome, pas de la naissance de l’autre), il fait célébrer avec beaucoup de faste les Jeux du Cirque. 

     

    Sa chute et sa mort

    Son règne, malheureusement pour lui, ne dura que 5 ans.

    Car il fallait de l'argent pour financer tous ces travaux pharaoniques. Et pour cela, Philippe, aidé de son frère en Orient et son beau-frère en Occident, sollicita au-delà du raisonnable les populations de l’empire.

    (Rappelons qu'il n'existait à l'époque aucune des nombreuses méthodes alternatives et sans douleur préconisées aujourd'hui par Mélenchon pour dépenser sans compter : déficit budgétaire, planche à billets,  annulation de la dette, faire payer les riches...)

    Dans tout l'Empire, dans les régions du Danube, dans les Balkans, en Egypte, les peuples, affamées, étouffées par l'impôt se soulevèrent, souvent avec le soutien d’une partie de l’armée. 

    Philippe l’arabe envoya Trajan Decius, préfet de Rome, fidèle parmi les fidèles, pour mater la révolte. Ce qui fut fait. Mais aussitôt après avoir tué les mutins, le fidèle Trajan Decius  se déclara lui aussi empereur de Rome.

    Il ne pouvait y avoir deux empereurs de Rome. La bataille finale eut lieu quelques mois plus tard en 249 à Vérone. Philippe l’arabe la perdit et fut tué sans autre forme de procès, comme il était de coutume à une époque où n’existaient encore ni Convention de Genève ni Tribunal Pénal International.

     

    De profundis

    Philippe laissera le souvenir d’un dirigeant incompris qui n’aura pas su convaincre son peuple que la pression fiscale n'a comme limite que  le bon vouloir de ses dirigeants. 

    On retiendra aussi de lui l’image d’un homme qui aura tenté d'amorcer la créolisation des cultures en fusionnant la mégalomanie propre à certains empereurs romains de souche et le sens de la famille et de la belle-famille si fréquente dans les contrées dont il était originaire.

     

     

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