• Angot et l'existence de Dieu


    Ca restera longtemps dans ma mémoire comme un de mes grands moments de colère télévisuelle. Lors de la dernière présidentielle, chaque candidat était confronté à un "invité surprise" censé le bousculer un peu. Mélenchon a eu droit à Torreton qui a commencé sa "bousculade" par quelque chose comme : " tout d'abord, Monsieur Mélenchon, je voudrais vous dire que j'ai beaucoup d'admiration pour vous"

    Fillon lui a eu droit à cette hystérique qui pendant une vingtaine de minutes l’a agoni d'injures, hurlant son indignation et le sommant de se taire quand il tentait de répondre et tout ça sans que les journalistes qui avaient préparé ce guet-apens réagissent.

    Mais le but était atteint : elle s'était fait connaître et malgré (ou grâce à ) tous les commentaires défavorables de la presse, elle est devenue célèbre.  Et Ruquier toujours à la recherche du buzz à tout prix l'a embauché comme chroniqueuse vedette.

    Aujourd'hui je vois presque comme une manifestation de la justice divine ce qui lui arrive . Car c'est bien connu : Celui qui a pris l'épée périra par l'épée.

    Comme ce prêtre qui, dans le film Ridicule de Patrice Leconte, ivre de son propre talent d'orateur, dit à la cour du Roi (en substance) : " je viens de vous prouver l'existence de Dieu, mais je pourrais tout aussi bien, s'il m'en prenait l'envie, vous prouver qu'il n'existe pas" et tombe instantanément dans la disgrâce royale, Christine Angot, qui se croyait, en tant qu'intellectuelle de gauche, inattaquable, s'est crue autorisée à prendre position sur la question de l'esclavage des Noirs pour dire quelque chose d'aussi intelligent que (en substance) " les maîtres avaient besoin de garder les esclaves en bonne santé" ce qui ressemble furieusement à un propos d'ivrogne expliquant que les esclaves étaient au fond quand on y réfléchit bien, un peu chouchoutés par leurs maîtres, "hé oh quoi, les gars, c'est pas vrai ce que je dis ? Non mais...!" 

    Moi, j'aurais pu comprendre (comprendre seulement, pas partager) ce qu'elle a voulu dire, venant de quelqu'un d'autre et dans un autre contexte. Mais je suis assez content que les intéressés (enfin...leurs descendants) n'aient pas compris et qu'ils aient inondé le web de réactions outragées et de propos haineux à l'encontre de la chroniqueuse elle-même assez souvent haineuse. 

    Devant l'avalanche de critiques indignées, de signalements au CSA et de menaces de plainte pour propos racistes, l'indignée en chef a été obligée de s'excuser platement, ce qui a dû être pour elle un supplice qu'elle n'hésitera pas, je pense, à nous présenter comme étant plus douloureux que ceux que subissaient les esclaves déportés d'Afrique !

    Voilà, pauvre conne, tu sais maintenant que personne n'a le monopole de l'indignation offusquée ! Quand on commence sa carrière médiatique par des crachats indignés, on la termine tôt ou tard sous les  crachats indignés. 

    Et ce n'est que justice !

     

     

     

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