• Astra Zeneca ou rien

    Le cardiologue et le pneumologue avaient tour à tour refusé de me reconnaître cette comorbidité qui me ferait entrer dans le cercle très prisé des prioritaires à la vaccination. Mon médecin traitant, lui,  a accepté : " Ah votre BPCO d’ancien fumeur est un facteur de risque indiscutable ! Passez me voir demain après-midi, j’organise une séance de vaccination, je vous mets sur la liste".
    - Ce sera quel vaccin, Docteur ?
    - l’Astra Zeneca ! C’est le seul disponible pour nous car il n’exige pas de contrainte particulière pour sa conservation.

    Va donc pour l’Astra Zeneca !

    Ma joie fut de courte durée ! A peine avais-je annoncé la nouvelle à mes proches que j’apprenais que trois pays européens avaient décidé de suspendre la vaccination à l’Astra Zeneca après plusieurs décès suspects de patients.

    Du coup, le doute m’envahit

    Être ou ne pas être vacciné, telle est la question.

    Y a-t-il plus de sagesse à céder à la peur et aux questions soulevées par cette décision inquiétante, ou bien à s’armer de courage et à affronter la légitime inquiétude pour mettre fin au doute ?

    Se vacciner. Pour vivre, rien de plus. Et se dire que, par ce vaccin nous réduisons le risque de mourir asphyxié après les mille tortures qui sont le lot de ceux qui se trouvent en salle de réanimation : c’est là la raison qui devrait me conduire à persister dans ma décision.

    Ou alors... refuser, abandonner, continuer à se protéger, à se confiner, à se méfier des autres, à éviter ses enfants, ses voisins, ses amis.
    Tenter de trouver du plaisir, voire du bonheur, dans la quiétude d'une vie proche de la réclusion, débarrassée des tumultes, des plaisirs et des risques de la liberté ?

    Oui mais... qui voudrait supporter la douleur et les souffrances de l'hospitalisation, l’absence de visites, l’humiliation d’être allongé dénudé, retourné, intubé...? Qui souhaiterait connaître les affres de l'angoisse, le sentiment terrifiant de la mort imminente, les cauchemars incessants, le regret lancinant de n’avoir pas pris la décision quand il était encore temps…

    Du calme, maintenant !  Je vois venir mon destin et ma vie qui exigent une réponse.

    A toi, la Vie, souviens-toi de tous mes défauts, mais n’oublie jamais que je t’aime.

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