• Meghan : être ou ne pas être

    Meghan Markle s’est une fois de plus indignée contre la décision de la reine concernant la suppression du mot « royal » dans leur marque « Sussex Royal ». Paris Match

     

    Même si on ne suit pas avec assiduité les mésaventures de Harry et de Meghan, on n’a pas pu échapper depuis quelques mois aux états d’âme de Meghan et aux déboires du couple. Et tout ça me paraît si représentatif de notre époque et de ces mœurs !

    Car enfin, voilà une pimbêche qui se plaint depuis des mois de la trop grande rigidité du protocole royal, qui nous explique qu’elle étouffe dans cette famille au mode de vie obsolète, qui veut s'affranchir des trop nombreuses obligations liées au statut de membre de la famille royale et qui, après avoir obtenu sa liberté, déplore de ne plus avoir le droit d’utiliser le mot "royal" dans la publicité de la petite affaire qu’ils ont monté, elle et son mari !

    Elle voudrait donc comme tant de nouveaux venus dans de nombreux domaines, prendre ce qu’elle veut et refuser ce qui la dérange.

    Utiliser le titre de membre de famille royale britannique pour vendre de la pacotille et des shampoings démêlants, faire des "baby shower" à plusieurs centaines de milliers d’euros en s’affichant avec les plus grandes stars people, mais refuser le protocole en vigueur à la cour d’Angleterre, accepter la pension confortable que le couple reçoit en qualité de membre de famille royale mais refuser de faire la révérence à la reine.

    Tout cela me fait penser à ces Français plus ou moins récents qui acceptent tout naturellement tous ces détails qui font qu’on est fier d’être Français : un passeport qui vous permet de voyager partout dans le monde avec une protection consulaire très sûre, le rapatriement sanitaire en cas de problèmes graves, la scolarité et l’université gratuite, la santé gratuite, la liberté d’expression, le droit de vote, les allocations en tout genre pour aider les plus démunis et mille autres "petites choses" qui n’existent pas dans leurs pays d’origine, dans les pays dont ils sont fiers et qu’ils portent dans leurs cœurs, qui acceptent tout cela donc, mais qui voudraient refuser tout ou partie de ce qu'ils considèrent comme des contraintes insupportables : la laïcité, la démocratie représentative, l’Etat de droit, la liberté d’expression, le droit au blasphème, l'égalité homme-femme...


    Les uns voudraient bannir Colbert de la mémoire collective puisqu’il a rédigé un Code relatif à l’esclavage, les autres rétablir le délit de blasphème, d’autres encore établir des quotas raciaux ethniques à la télé et dans les équipes sportives, les autres enfin estime que la cathédrale de Notre-Dame est "walla, un tas de pierre". 

    Se sentir Français ou pas, telle est la question fondamentale, finalement.

     

     

     

    « Salauds de médecins !Ils sont forts, ces Turcs ! »