• Dans l'hypothèse la plus pessimiste, la prochaine guerre opposera peut-être les imbéciles les plus monstrueux de l'histoire de l'humanité aux imbéciles les plus gentils et les plus naïfs  de l'histoire de l'humanité.

     

    La prose des imbéciles les plus monstrueux, c'est ça :

    La prochaine guerre

     

    La prose des imbéciles gentils et naïfs, c'est ça : 

    (notée Place de la République cette semaine)

    La prochaine guerre

     

     

     


  • L'avenir des réfugiés syriens... ici et ailleurs

     Extrait du journal libanais An Nahar

    Une question divise le Liban depuis quelques semaines et cette question devrait nous interpeller : la question de la naturalisation des réfugiés syriens.

    Le Liban est souvent cité en exemple par la gauche de la gauche (Cécile Duflot, Clémentine Autain, Noël Mamere, et bien d’autres) comme étant un exemple de ce que devrait faire la France. En effet, ce petit pays de quatre millions d’habitants accueille sur son territoire plus d’un million de réfugiés Syriens. Soit plus du quart de sa population ! Pourquoi la France n'en fait-elle pas autant ? se demandent ces braves  gens !

    Pourtant, pour les Libanais, les réfugiés syriens ont vocation à retourner chez eux dès que la situation le permettra. Et quoi de plus normal ?  Vous accueillez vos voisins dont la maison est inondée jusqu’à ce qu’ils puissent retourner chez eux, une fois la fuite colmatée.

    Hé bien, pour quelques politiciens libanais, aidés par les grands pays donneurs de leçons de vivre ensemble et de tolérance, et aussi pour l'ONU, ce n’est pas normal. Ils proposent d’ajouter la formule "s’ils le souhaitent"

    Les réfugiés syriens auraient donc vocation à retourner en Syrie "s’ils le souhaitent" et donc à prendre la nationalité libanaise dans le cas contraire.

     

    Le problème est que le Liban est une fragile mosaïque de religions qui cohabitent tant bien que mal, avec une constitution curieuse (et précieuse !) qui réserve les principaux postes de l’Etat à des hommes en fonction de leur religion (le Président est obligatoirement chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite, le  Président de la Chambre des députés musulman chiite, la Chambre des députés doit contenir autant de musulmans que de chrétiens, etc.)

    L’équilibre du pays est aussi assuré par un relatif équilibre démographique entre principales religions (Chrétiens, Musulmans Chiites, Musulmans Sunnites) qui représentent chacune entre 20 % et 30 % de la population libanaise.

    Que deviendrait cet équilibre si un million de réfugiés syriens majoritairement sunnites devenaient Libanais ?

    Ils sont sunnites, ce qui changerait totalement l’équilibre démographique et religieux du Liban. Ils sont Syriens et pensent, dans leur grande majorité, que le Liban est une province de la Syrie et que la séparation du Liban d’avec la mère patrie est le fait du colonisateur Français (1). Ils sont, pour beaucoup d’entre eux, sympathisants des Frères Musulmans, leur exil s’expliquant par le fait que ce mouvement est férocement réprimé par le régime syrien.

    Que deviendrait le Liban avec une population à plus de 50 % musulmane sunnite, de surcroît plutôt proches des thèses islamistes et partisans de la "Grande Syrie" ?

    Les leçons qu’on peut tirer chez nous de ce débat libano-libanais sont nombreuses :

    - Les réfugiés arrivent en Europe pour fuir la guerre, mais ne repartiront PAS une fois la guerre terminée.

    - Les réfugiés arrivent en Europe avec peu de bagages dans leurs mains mais avec un énorme bagage culturel qu’ils n’abandonneront PAS, même en échange d’une vie meilleure.

    Dans ce bagage culturel, il y a un antisémitisme viscéral ("Daech est une création des juifs"), une homophobie assumée rageusement ("même les animaux ne font pas ça") un conception rétrograde de la place des femmes dans la société, et l’idée largement répandu dans le monde arabe que les Etats-Unis et l’Europe sont responsables de tous les malheurs du monde arabe et que sans eux la région vivrait dans la paix et dans la fraternité.

    Que ferions-nous, nous, si en Europe, une partie de la population partageant ce bagage culturel devenait  suffisamment nombreuse pour que nous soyons obligés d'en tenir compte ? 

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    PS : (1) ça se discute, pourtant : à l'époque de la colonisation ottomane, les "Monts Liban" étaient déjà administrés comme une province autonome et non comme une région  de la colonie syrienne.






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