• Ma Lolita

    Souvenirs, souvenirs et... humour !

    Mon ex-femme me téléphone ce matin au bureau, très en colère :

    - Tu es ridicule ! Vraiment ridicule ! T’afficher avec une gamine qui pourrait être ta fille !!!

    - Gamine...!? Elle a 28 ans !

    - Mais c’est bien ce que je dis ! 20 ans d’écart d’âge…

    - 17 ans pas 20 !

    - Un pédophile ! Voilà ce que tu es !

    - Écoute, tu devrais éviter d’employer des mots dont tu saisis mal le sens ! 

    - Et en plus, tu la présentes à tous nos amis...

    -Mais comme toi avec ton nouveau mec, ma chère..!

     

    Elle continue à parler. Mais mes pensées se sont déjà envolées...

    C’est vrai qu’elle ne fait pas son âge avec sa bouille d’ange perverse, ma petite garce ! C’est vrai qu’elle le sait et qu’elle joue souvent de ça !

    Si ça se trouve, peut-être qu’elle aussi me prend pour un pédophile : une fois, elle est arrivée dans la chambre coiffée de deux nattes façon Laura Ingalls, a enlevé sa culotte et me l’a lancée au visage…

    Ma petite garce, mon ange déchu, ma perverse… ma Lolita

    J’aurais peut-être à m’expliquer un jour devant les juges (ou devant les amies de ma femme) à la façon de Humbert Humbert

    "Mesdames et Messieurs les jurés qui avez la lourde tâche de me juger en votre âme et conscience, que savez-vous du trouble qui s’empare de l’âme d’un homme à qui un ange au regard gourmand vient de lancer une petite culotte en pleine face ? Comment pourriez-vous me comprendre  et me juger équitablement sans rien savoir de la nature du crime qui m'est reproché ? Aucun des mots que je pourrais vous dire ne saura jamais exprimer le désir que j’avais pour elle dans ces moments-là, aucun discours, aucune plaidoirie ne pourra jamais vous faire comprendre l'étendue infinie de l’amour et du désir que j’éprouvais pour elle !

    Et comment pourrais-je, moi, reconnaître votre autorité et accepter de me soumettre à votre jugement alors que les conventions sociales que vous êtes chargés de faire respecter pèsent de si peu de poids au regard de l'incandescence qui s'emparait de mon corps et de mon âme face à son visage d’ange, son corps brûlant de désir, son regard suppliant, son sourire juvénile.

    Aaah, comme je vous crains, Mesdames du jury, qui allez me condamner pour un crime dont je suis la victime !

    Aaah comme je vous plains, Messieurs les jurés, qui ne saurez jamais comment une petite culotte de nymphe peut vous transpercer le cœur aussi cruellement que l’épée d’Achille la poitrine du vaillant Hector !

    Il vous appartiendra, si vous le décidez ainsi, de prendre ma vie et de livrer mon honneur à l’appétit des chiens ! Peu m'importe ! Ma part de paradis m’a été offerte ici-bas par une nymphe et tenait sur la surface étroite d’une petite culotte. Et cela, rien ni personne ne pourra me l’enlever !  Aussi, je vous le dis humblement, Mesdames et Messieurs les..."

     - Allo ? Allo, tu es là...?

    - Oui oui, je t’écoute…

    - Il faut absolument que tu te ressaisisses ! Ne serait-ce que pour les enfants.

    - Ah non, je t'interdis de mêler les enfants à ça !

    - Mais c’est pour ton bien que je dis cela, tu sais ?

    - Écoute, fous-moi la paix ! Tu as un mec dans ta vie, alors occupe-toi de lui  et fous-moi la paix, OK ? Allez bye !

     

     

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