• 1er tour des municipales : 2 leçons et 1 question

    Il y a trois  événements électoraux qui m'ont paru intéressants  lors de ce premier tour des municipales: 

    Le 1er est arrivé en Corse : Caroline Bartoli, candidate à la place de son mari inéligible jusqu'au 25 mai,  a  été élue à Propriano (source) . Elle a annoncé à l'avance que dès que son mari sera redevenu éligible, elle démissionnera avec la totalité des membres de sa liste pour provoquer de nouvelles élections et permettre ainsi  à son mari de se représenter. 

    Le procédé est douteux, d'accord. Mais c'est une leçon qui s'adresse aux juges. Moraliser la vie politique dans une démocratie est d'abord l'affaire des électeurs. Les juges doivent faire leur boulot sans tenir des raisonnements politiciens du genre  " je vais l'empêcher de se présenter aux prochaines élections".  En faisant cela, le juge fait de la politique, énerve tout le monde et les électeurs lui font un gros bras d'honneur. La séparation des pouvoirs, elle est là aussi. 

    OUI à la justice, Non à la République des juges !

     

    Le deuxième est à Marseille : Mennucci arrive en 3ème position

    Beaucoup de socialistes restent toujours dans l'idée qu'en agitant des chiffons rouges, qu'en choquant les braves gens un peu conservateurs ("oui, tous à poil ! t'es pas content, Pépé ? Fais gaffe, on va te foutre à poil, toi aussi !) on jette dans les bras du Front National un certain nombre d'électeurs de droite, ce qui affaiblit la droite  républicaine et permet donc au Parti socialiste de gagner les élections sans se fouler. 

    Il y a bien eu un démenti à ce principe avec l'énorme claque reçue par Jospin, mais on sent bien que pour la majorité d'entre eux, ils considèrent cela comme un accident, un malheureux concours de circonstances, un épiphénomène. D'ailleurs on dit plus souvent aujourd'hui au PS que c'est Chevènement qui a fait perdre Jospin. 

    Les résultats de Mennucci à Marseille viennent démontrer que ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler. Les analystes politiques tablaient sur une triangulaire avec le FN qui jouerait en faveur de Mennucci au second tour. Donc le slogan du PS "faire barrage au Front National" devait en principe avoir pour conséquence de faire élire le PS à Marseille et dans quelques autres villes importantes. 

    Les électeurs semblent en avoir décidé autrement. Je résume le principe pour le cas où le comité directeur du parti socialiste déciderait d'écouter le bon sens du sympathisant de base et donc de lire mon blog et de s'en inspirer : CELUI QUI JOUE AVEC LE FRONT NATIONAL EST BATTU PAR LE FRONT NATIONAL !  

     

    Enfin, un peu de poésie dans cette campagne. De quelle région viennent tous ces prénoms de candidats qui fleurent bon Maupassant, Flaubert et le XIXe siècle ?

    Leone

    Marinette

    Justin

    Médard

    Ange 

    Anicet

    Bonaventure 

    Marius

    Bertin 

    Servius

     

    Des DOM, et plus spécialement de la Martinique.

     

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