• Les footballeurs IRANIENS seulement !

     

    Les joueurs iraniens ont décidé de défier le régime théocratique.

    Sur Instagram, l’attaquant vedette de l’équipe a assumé son soutien au mouvement de protestation, qui se répand dans le pays. « La [punition] ultime est d’être expulsé de l’équipe nationale, ce qui est un petit prix à payer pour même une seule mèche de cheveux d’une femme iranienne. Ça ne sera jamais effacé de notre conscience, a écrit Sardar Azmoun, lundi. Je n’ai pas peur d’être évincé. Honte à vous d’avoir si facilement tué le peuple et vive les femmes d’Iran. » Son compte a été désactivé avant de réapparaître quelques heures plus tard. Comme lui, plusieurs autres internationaux iraniens ont marqué leur soutien aux manifestants en mettant un fond noir sur leur photo de profil.

    Et pendant l'hymne national, ils se sont vêtus d'une  parka noire, sans drapeau ni signes distinctifs. 

    J'aime les footballeurs !


  • Ce soir, dimanche 25 septembre 2022, sur ARTE, le film avec un  magistral Bruno Ganz dans le rôle d'Hitler intitulé sobrement LA CHUTE qui raconte les derniers jours du Führer et de ses proches terrés dans leur bunker, de façon documentée et minutieuse à partir des récits croisés des témoins. 

    Il y a eu une polémique à propos de ce film, certains trouvant que, d'une certaine façon, il " humanisait " Hitler. Pour ma part, je n'ai pas eu ce sentiment. 

    Un film à voir, et à enregistrer pour pouvoir le revoir des dizaines et des dizaines de fois. 

     


  • Revu cette semaine à la télé Docteur Jivago avec Omar Sharif

    Omar Sharif ! Une bouffée de souvenirs m’envahit ! Dans ma famille paternelle, dans mon enfance, j’ai souvent entendu parler de lui. Parce qu’il était un de ces Libanais chrétiens qui étaient connus dans le monde entier. Et aussi parce qu’il s’était converti à l’Islam pour épouser la femme qu’il aimait.

    Il fut une époque où on se convertissait à l’islam essentiellement… par amour d’une femme. Les journaux ont beau raconter que Churchill était attiré par la spiritualité de l’Islam au point que sa soeur a cru qu’il pourrait se convertir, je n’en crois pas un mot !
    Pour un chrétien d’Orient, la spiritualité de l’Islam se résume à une multitude invraisemblable d’interdits et d’obligations et à un rapport complètement névrosé envers les femmes.

    Interdiction de manger du porc, interdiction de boire de l’alcool, obligation du voile pour les femmes, obligation de faire cinq prières par jour, obligation de faire un pèlerinage à La Mecque (si on en a les moyens), obligation de faire ses ablutions avant la prière, obligation d’enlever ses chaussures à l’entrée de la mosquée, obligation de prier en direction de La Mecque, interdiction d’épouser un non-musulman, interdiction de changer de religion sous peine de mort… pour ne citer que les plus connues ! Même aux toilettes, les interdits subsistent encore : on ne doit pas déféquer en faisant face à La Mecque et on doit s’essuyer d’une certaine façon ! Vérifiez si vous ne me croyez pas !


    L’islam c’est aussi, pour un chrétien d’Orient, un rapport complètement névrosé avec les femmes, comme si les tenants de cette religion en avaient une peur panique. Vous savez, comme dans ces films où, après avoir capturé le héros, non seulement on l’enchaîne dans sa geôle mais on double la garde devant sa cellule et on met toute la garnison en état d’alerte ! Dans l’islam le plus pur, celui de l’Arabie Saoudite et de l’Afghanistan des Talibans, les femmes n’ont pas le droit de sortir sans être accompagnées d’un homme de leur famille, même pour aller faire des courses dans la rue d’à-côté . Elles n’ont pas le droit à l’éducation. Elles sont mineures juridiquement et leur témoignage en justice vaut la moitié de celui d’un homme. Les femmes dans ces deux pays ne sont pas normalement consultées au sujet du mari que leur père a choisi pour elle. Une fois mariées, elles pourront voir leurs maris épouser trois autres femmes sans pouvoir s’y opposer. Les hommes peuvent mettre fin à tout moment au mariage juste en répétant trois fois devant témoins "je te répudie" même en l'absence de l'intéressée (en Arabie Saoudite elles sont désormais informées de leur divorce par SMS). Ce sont elles qui sont coupables et sévèrement punies lorsqu’elles sont violées. Et c’est à elles que l’on applique la plus horrible des peines de mort que l’homme ait inventée : la lapidation.

    Non vraiment, à ma connaissance, les cas de conversion à la spiritualité de l’Islam ont toujours été extrêmement rares au Moyen-Orient. Celles qui me sont venues à l’oreille étaient essentiellement dues… à l’amour ! Ah l’amour, toujours l’amour ! Vous voyez de quoi je parle ? Le truc qui vous rend aveugle et complètement con ! Mais si, voyons, ce sentiment merveilleux qui fait descendre le siège de la pensée directement de la boîte crânienne à la bourse testiculaire ! Mais si enfin voyons, vous vous souvenez, ce sentiment qui faisait dire à Edith Piaf dans "Hymne à l’amour" :
    Je renierais ma patrie
    Je renierais mes amis
    Si tu me le demandais

    Hé bien, voilà ! Notre Omar (de son vrai prénom Michel), répondant à l’appel de l’amour (ou peut-être simplement de ses couilles) s’est converti à l’Islam pour épouser la belle Hamama. Je ne suis pas certain que le pilier de casino qu’il était ait suivi un seul des préceptes de sa religion d’adoption, mais c’est bien un musulman qui a joué le rôle du riche homme d’affaires juif américain Nicky Arnstein dans Funny Girl, d’un médecin et poète russe chrétien orthodoxe dans Docteur Jivago, et de l’archiduc héritier de la couronne d’Autriche dans Mayerling. Trois films que j’ai adorés !

     


  • Ca s’est passé rapidement. C’est ce que j’avais toujours souhaité. Ne pas tomber dans une déchéance physique interminable, ne pas inspirer de la pitié à mes proches. Je sais, ça fait un peu macho mais je n’y peux rien : je n’ai jamais aimé inspirer la compassion.

    Ceci dit, je n’avais pas envisagé de crever tout seul chez moi comme un chien. J’avais même souvent pensé à un bon mot pour mes enfants lorsqu’ils feraient irruption dans ma chambre d’hôpital, essoufflés, le regard inquiet : "Les enfants, j'ai deux nouvelles à vous annoncer. La bonne nouvelle c’est que j’ai réussi à quitter la cigarette. La mauvaise c’est qu’il est trop tard". Oui bon, OK, j’ai déjà fait plus drôle mais en même temps il faut bien connaître les règles qui régissent un bon mot sur un lit de mort : trop sophistiqué, trop intellectuel et on devine que ça a été préparé de longue date et ça inspire la pitié. Trop primaire, trop laborieux et c’est la démonstration d’une défaillance intellectuelle. Et c’est à nouveau la pitié. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais la formule "la mauvaise nouvelle, c’est qu’il est trop tard" me paraît éviter ces deux écueils.

    Mais revenons aux faits : une vive douleur dans la poitrine. C’est un infarctus. Pas de surprise, j’ai été prévenu un millier de fois par mon médecin. "C’est une forme de suicide, cher ami, vous réduisez chaque jour votre espérance de vie". -"Justement, Docteur, je voulais vous poser la question : comment faire pour ne PAS vivre trop longtemps ?" Je ne sais s'il a compris la finesse de mon humour car il m'a répondu : continuez comme ça !"  Mais peut-être que c'était de l'humour aussi...

    Pas de surprise donc, mais un sentiment d’angoisse qui me compresse la poitrine… Mais non, suis-je bête ? Ca n’a rien à voir avec l'angoisse et la peur de mourir. C’est le coeur ! Je fais un infarctus, c’est tout, pas la peine de prendre cela à coeur… Oh excellente, cette dernière remarque ! Je vais peut-être l’adopter pour les enfants ! "Ecoutez, les enfants, mon coeur a lâché, je vais mourir, je vous demande de ne pas prendre cela à trop à coeur" ! Ouais bof, non ! Je vais rester sur "la mauvaise nouvelle, c’est qu’il est trop tard"

    Je fais un infarctus, donc. Et la loi de Murphy veut que ce soit au tout début d’un week-end que j’ai prévu de passer seul chez moi. Ce qui fait que, dans le meilleur des cas, ce ne sera que lundi ou mardi que quelqu’un posera pour la première fois la question "mais où il est, Carlus ? C’est lui qui devait animer la réunion d’aujourd’hui. Quelqu’un sait où il est ? Jean-Jean, tu pourras le remplacer au pied levé, s’il nous fait faux bond ? " le lendemain coup de fil des collègues à mes enfants. Légère inquiétude de ma fille, balayée d’un revers de main ironique par mon fils imitant les sermons que je lui fais périodiquement "Ecoute, soeurette, papa est un homme, maintenant. S’il n’a pas envie de travailler, c’est son problème. Mais il faut qu’il sache que personne ne le fera à sa place".

    Je fais un infarctus. Comment ça se fait que je réussisse à penser à tout cela malgré la douleur ? Si ça se trouve je suis déjà mort ! Mais non, gros bêta, si t’étais mort, tu ne souffrirais pas ! C'est  le bon mot d’humour connu : "Si un jour tu te lèves et que tu n’as mal nulle part, c’est que tu es mort"'

    Ah oui, ça doit être vrai, au fond ! Encore que… personne n’en sait rien, en fait ! Merde, si ça se trouve on peut tout à la fois être mort, souffrir et penser. Ah putain, quelle merde ! Bon, il faut que j’aille sonner chez le voisin… il appellera le SAMU. Défibrillateur, massage cardiaque, bouche à bouche effectué par une ravissante femme pompier… ou un pompier effectué par une ravissante bouche de femme… Oui, bon OK OK ! Un peu d’indulgence, s’il vous plaît, je vous rappelle à toutes fins utiles que je suis en situation de mort clinique et que mon cerveau est mal irrigué ! Mais peu importe, je n'ai pas eu le temps. 

    Pas eu le temps. J’ai fait un infarctus. Je n’ai pas eu le temps de jeter à la poubelle les boules de Geisha que Nadine m’avait demandé de lui acheter. Pas eu le temps d'effacer les vidéos pornos stockées sur mon ordinateur. Quelle horreur, que vont penser les gens de moi ? Je n’ai pas eu le temps d’éteindre mon ordinateur. Mes enfants liront tous les articles de mon blog. Ils auront même accès à ceux que j’ai effacés ! Si ça se trouve, leur mère aussi… Elle lira tout et leur dira "Les enfants, il ne faut parler de ce blog à personne ! Vous m’avez entendu ? PERSONNE ! JAMAIS!"

    Je n’ai pas eu le temps d’écrire mon histoire. Je n’ai pas eu le temps de faire le bilan de ma vie. Pas eu le temps de m’imprégner une dernière fois de la douceur des choses. Pas eu le temps de faire mes adieux. Tant pis. Ou tant mieux. Je sais pas.


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    En fait, quand je réfléchis à ma vie, je me rends compte que j’ai toujours été complotiste. Dès mon plus jeune âge et j’en ai la preuve.

    Le premier scénario complotiste que j’ai imaginé concernait la mousse qu’utilisait mon père pour se raser. J’avais utilisé son rasoir sur ma moustache naissante (pour la faire pousser plus noire et plus drue) et ça avait fait disparaître le duvet sous mon nez sans aucune douleur et sans effet secondaire. Je me suis donc demandé pourquoi mon père s’emmerdait à se barbouiller le visage avec de la mousse et un blaireau avant de se raser.

    Je lui ai posé la question pendant qu’il se rasait et il m’a répondu, après deux secondes de réflexion, que c’était… pour assouplir les poils. Je n’ai pas cru une seconde à cette explication puisque moi, je n'avais pas eu besoin de mousse et après mûre réflexion, j’ai trouvé à quoi servait la mousse à raser : à n’oublier aucune zone du visage ! En effet, quelques touffes de poils oubliées par le rasoir dans un recoin du menton ou du cou indiquaient très clairement une grande vieillesse. Je le savais car on se moquait d’un vieux dandy qui habitait dans notre rue et qui, bien que rasé de près, gardait sur le menton ou dans le cou des zones non rasées. Pour moi, la mousse à raser n’avait donc aucune autre utilité que de vérifier visuellement qu’on n’avait oublié de raser aucune zone du visage et du cou.

    Mais évidemment, les utilisateurs de mousse à raser ne pouvaient l’avouer sous peine de passer pour des vieux, ce qui expliquait les deux secondes d’hésitation de mon père. Les fabricants de mousse à raser avaient connaissance de la gêne de leurs clients et ne pouvaient donc pas faire leur réclame sur ce point. Ils avaient donc  longuement réfléchi pour offrir à leurs clients des raisons plus nobles, plus présentables, plus avouables d’acheter leur mousse à raser : atténuer le feu du rasoir, assouplir le poil, hydrater la peau, que sais-je encore ?

    Bien sûr, à l’époque, Internet, blogs, Twitter, et autres Facebook n’existaient pas encore et cet énorme mensonge dévoilé par le lanceur d’alerte que j’étais, n’a pu être révélé qu’à mes copains les plus proches.

    Copains qui, il faut bien l’admettre, faisaient majoritairement partie de la majorité des moutons prêts à croire tout ce que les parents et le système leur racontaient.

     

     


  • Caisse d'un magasin d'habillement :

    La caissière (cheveux rouge fluo et mastication ostentatoire de chewing-gum) tape le prix de l'article puis, le doigt figé au-dessus de la caisse, me demande sans me regarder :

    - C'est mon collègue ou ma collègue qui vous a servi ?

    - C'est votre collègue

    (Elle relève la tête )
    - Oui mais c'est MON collègue ou MA collègue ?

    - C'est VOTRE collègue

    - C'était un homme ou une femme ?

    - C'était une femme

    - Merci Monsieur

    - De rien, Madame

    Non, mais faut pas déconner, merde : pour une fois qu'un article possessif n'est pas "genré", on ne va pas s'en plaindre quand même ! Et encore, j'aurais pu lui répondre que je n'en sais rien car la personne qui m'a servi ne m'a pas précisé son genre et que je n'ai pas à présupposer le sexe d'un individu sur la seule base que cet individu possède une paire de nichons ou une barbe (voire même une paire de nichons ET une barbe !)  Non mais...!
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    Nouvelle expression apparue dans la langue parlée et journalistique  qu'il faut absolument employer sous peine de paraître ringard : "On est sur" pour dire "il s'agit de"

     Exemples lus et entendus

    - On est sur une très bonne nouvelle pour les gens souffrant de dents sensibles

    - On est sur une politique de l'offre et c'est ça qui pose problème...

    - On est sur le deuxième quinquennat  de ce président et il n'a toujours pas compris que...

    Cette expression peut prêter à confusion et il vaut mieux l'éviter dans certaines situations. Ainsi  "On est sur mon épouse, je vous le rappelle !" sera avantageusement remplacée par "Il s'agit de mon épouse, je vous le rappelle" afin d'éviter toute interprétation malveillante.



  • Connaissez-vous la différence entre Baudelaire et moi ?  La différence n'est pas à mon avantage : moi, je me moque de ces pauvres filles livrées à la  prostitution alors que Baudelaire, lui,  les aime et les regarde avec tendresse .


     

    Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
    Se faufilant au coin d'une rue égarée,
    Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,
    Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

    Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure
    Au visage fardé de cette pauvre impure
    Que déesse Famine a, par un soir d'hiver,
    Contrainte à relever ses jupons en plein air.

    Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse,
    Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
    Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur,
    Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur.

    Charles Baudelaire


     

    Et la différence entre Serge Reggiani et moi, vous la connaissez ? Nous aimons tous les deux Baudelaire, mais seul l'un d'entre nous a du talent . 

     

     


  • Les Monty Python, c'est pas récent. Ils nous faisaient déjà rire il y a une trentaine voire une quarantaine d'années.   Mais ils se moquaient déjà des wokes, ce qui tend à prouver que le phénomène prétendument né récemment sur les campus américains est beaucoup plus ancien que cela même s'il reste toujours aussi ridicule. 

    Deux minutes de fou rire dans cette actualité morose. C'est cadeau ! 


  •   Piochés au hasard de mes pérégrinations sur le Net. Images cliquables.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Rappelle-toi Bà Bà Là
    Il faisait chaud ce jour-là
    Et tu marchais d'un pas léger
    Jeune, élégante, épanouie
    Ton sac Chanil sous tes aisselles
    Sous un soleil de canicule

    Rappelle-toi Bà Bà Là
    C'était Boulevard Sébastopol
    Pas loin de la porte Saint Denis
    Je t'ai croisée sur le trottoir
    Tu m'as regardé et souri
    Et moi aussi je t'ai souri

    Quel quiproquo, Bà Bà Là !
    Toi qui ne me connais pas
    Mais qui me prend pour un micheton
    Un amateur de prostituées
    En quête de sexe tarifé !

    Et moi qui ne te connais pas
    Mais qui sait bien qu'une jeune chinoise
    Déambulant sur le boulevard
    En souriant aux vieux messieurs
    A toutes les chances d'être prostituée.

    Le sais-tu, ô Bà Bà Là ?
    Si tu n'avais pas été une pute
    Peut-être qu'on se serait aimé !
    Ah oui mais... quelle connerie la vie !
    Si tu n'avais pas été une pute
    On ne se serait jamais croisé
    Car tu serais restée au pays. 

     

    Carlus ( poète romantique)