•  

    Que sont tous ces gens devenus
    De gilets jaunes et noirs vêtus
    Qui saccageaient ?
    Est-ce Dame Hivers qui a poussé
    La foule déjà bien clairsemée
    A s’abriter ?

    Ou est-ce le diable couronné
    Tout droit sorti des temps passés
    Qui nous fait peur ?
    Voici le temps des apeurés
    Après celui des indignés
    Et des brailleurs !

    Nos lamentations et clameurs
    Arrivent jusqu’au Créateur
    Qui nous répond :
    Craignez-vous le poison lui-même
    Ou l’antidote qu’on vous amène
    Trop rapidement ?

    Nous avons tous perdu mémoire
    Que nous avons quitté un soir
    Le paradis
    En emportant la maladie
    Mais également le beau fruit
    qui la guérit.

     

    La nostalgie d'Eden

     

     

     

     


  •  

    Merci mon cher blogueur, qui m'apprend que Covid,
    Ce Coronavirus créé sur notre sol
    Et transporté en Chine dans le dessein morbide
    De revenir chez nous pour prendre son envol,
    Va dépeupler la terre par un grand génocide

    Merci aux complotistes

    Merci  patriote qui m'apprit que le vaccin
    Créé par Big Pharma et le gouvernement
    A pour unique objet de tuer l’Européen
    Pour procéder ensuite à son grand remplacement
    Sur une terre désertée jusque dans ses confins

    Merci aux complotistes

    Merci retraité qui m'informe que ce bazar,
    -Maladie, confinements et réanimations-
    N'a qu'un seul objectif : tuer tous les vieillards
    Afin de leur voler leurs petites pensions
    Pour financer bien sûr la grande corruption.

    Merci aux complotistes

     

     

    Bravo au Marseillais, qui sut dès l'origine
    Que la fin de partie de cette petite grippette
    Grace au breuvage magique d'hydroxychloroquine,
    D'une grande renommée ferait sonner les trompettes
    Prometteuse d'un futur Prix Nobel de médecine

     

     


  • A mes filles,  écolos depuis toujours (et parfois naïves)

    Sur l'air de Petite Marie de Cabrel . 


    Petite écolo, je pense à toi
    Parce qu’avec tes manifs et ta voix
    Avec tes utopies, voulais-tu vraiment ça ?
    Tous ces drôles de combats ?

    Petite furie, c’est qui tes ennemis ?
    Sauver la planète mais contre qui ?
    Contre les "flics de Vichy" ? contre la démocratie ?
    Contre l’histoire du pays ?

    Je les écoute et les braves gens entre eux
    Ne parlent que de ça
    De ces passéistes qui voudraient se chauffer
    Au charbon de bois.
    De délinquants qui défilent avec eux.

    Petite écolo, maintenant je sais
    Un peu de quoi l’enfer sera pavé
    Nous parler de climat et puis aller flatter
    Les pires minorités.

    Petite furie, aujourd’hui, je combats
    Non pas le monde auquel tu crois
    Mais contre ces zombies qui se cachent derrière toi
    Et se servent de toi.


  • Fable : Amazon, le rat et le godemiché


     Pour dire ce que j'en pense, j'ai demandé à mon pote Jean de m'aider. Vous ne m'en voudrez pas ?  

     

    Amazon, le rat et le godemiché

    Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
    On a souvent besoin de jouets sexuels chez soi.
    Mais de cette vérité, cette histoire fera foi
    Qu'en ce bas-monde, hélas, la bêtise abonde.

    Des dépôts d'un grand centre dénommé Amazon
    Un colis contenant la commande spéciale
    D'une jeune femme subissant un confinement total
    Attira l'attention d'un gros rat triste et con.

    Il s'agissait, bien sur, vous l'aurez deviné
    D'un colis contenant un banal godemiché
    Destiné à offrir à une belle esseulée
    Des moments de plaisirs dans sa vie confinée.

    Cette commande légitime et somme toute très normale
    Provoqua le courroux de la gent animale.
    Ignorant les bienfaits de la sexualité
    Le rat se mit en grève contre les godemichés.

    La preuve est ainsi faite que les rats sont ennemis
    Des plaisirs de la chair, des plaisirs de la vie,
    Qu'ils voudraient décider et régenter nos vies
    Et nous conduire à terme dans leur triste paradis

    Carlus de La Fontaine

     


     

     

     

     


  • Ca avait commencé comme Je me balance de Barbara mais ça a fini en cacahuète. Pardon !

    Moi, j' m’en balance,
    L’histoire de Chloroquine
    Ca m'enquiquine
    J’ai pas confiance
    Car je n’aime pas du tout
    Le look de savant fou

    Si ça se trouve demain mardi
    Je changerai peut-être d’avis
    Mais aujourd’hui on est lundi

    Moi, j’fais confiance
    Aux travaux de la science
    Aux expériences
    Ma préférence
    Aux chercheurs inconnus
    Plutôt qu’aux vieux gourous

    Tout bien réfléchi, mercredi
    J'aurai peut-être un autre avis
    Mais on est mardi aujourd’hui 

    J' fais pas confiance
    Aux médocs recyclés,
    De circonstance
    J’ai pas confiance
    En ceux qui ont trouvé
    Avant d’avoir cherché

    Peut-être bien que demain jeudi
    Je changerai encore d’avis
    Mais aujourd'hui c’est mercredi

    Certains balancent
    Entre vieilles croyances
    Et puis voyance
    Moi j’ai d’la chance
    Je vis dans un pays
    Où tout se vérifie.

    Sauf que peut-être vendredi
    Il ne me restera comme avis
    Qu’un bref faire-part de fin de vie.

     


  • En période de confinement, on s'amuse comme on peut.  On peut par exemple s'amuser à pasticher... Saint John Perse. Son souffle épique et grandiose convient si bien aux grandes catastrophes !


     Covid-19


    Fils de la Faucheuse furent les grands virus en marche sur la Terre.

    Casqués de plume et haut-troussés, couronnées de piques délétères,

    Comme les terribles Gorgones coiffées de leurs vipères,

    Comme la Mort foulant le sol au seuil de nos demeures,

    Ils arrivèrent d'Asie dans le souffle de nos frères,

    Et peuplèrent d'immense malheur l'avril des grandes nations !

    Et je n'ai garde d'oublier leur piétinement au seuil des salles de

    réanimation :

    Poison ô poison, par la toux et la goutte jusqu'à nous projeté,

    Malheur ô malheur, par le sang animal sur notre sol importé !

    Ce sont des fleuves de larmes versées

    Ce sont des morts par charretées

    De grands convois d'âmes pour l'Enfer

    Une grande hécatombe pour nos vieux peuples genoux à terre

     

    Saint-John Carlus

     


     

    Pour ceux qui persistent malgré tout à préférer Alexis Léger à Carlus, voici un extrait original de son long poème qui évoque les pluies tropicales

    Sœurs des guerriers d'Assur furent les hautes Pluies en marche sur la Terre :

    Casquées de plume et haut-troussées, éperonnées d'argent et de cristal,

    Comme Didon foulant l'ivoire aux portes de Carthage,

    Comme l'épouse de Cortez, ivre d'argile et peinte, entre ses hautes plantes apocryphes...

    Elles avivaient de nuit l'azur aux crosses de nos armes,

    Elles peupleront l'Avril au fond des glaces de nos chambres !

    Et je n'ai garde d'oublier leur piétinement au seuil des chambres d'ablution :

    Guerrières, ô guerrières par la lance et le trait jusqu'à nous aiguisées,

    Danseuses, ô danseuses par la danse et l’attrait au sol multipliées !

    Ce sont des armes à brassées

    Ce sont des filles par charretées

    Une distribution d'aigles aux légions

    Un soulèvement de piques aux faubourg pour les plus jeunes peuples de la terre

    Saint-John Perse ("Pluies" extraits)


  • J'ai des circonstances atténuantes : le grand confinement me monte à la tête. Hugo (mon boss)  me pardonnera, j'en suis sûr !

    Lorsque sans gant, sans masque, échevelé, livide
    Au milieu de la foule, la tête lourde et le corps las
    Carlus se fut enfui de devant le Covid,
    Comme le soir tombait, l’homme inquiet arriva
    Devant un restaurant de grande réputation ;
    Sa femme épuisée et ses fils fatigués
    Lui dirent : « Entrons ici pour prendre une boisson
    L’endroit parait festif et bien achalandé »
    Regardant l'intérieur, comme à son habitude
    Carlus leva les yeux en signe de lassitude
    Et vit l’oeil du Covid, entre deux ornements,
    En train de l'observer dans l’ombre fixement.


    « Trop fréquenté », dit-il avec un tremblement.
    Il bouscula ses fils hagards et sa femme lasse,
    Et se remit à fuir, sinistre dans l’espace.
    Il marcha sans arrêt, sans se soucier du temps.
    Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
    Furtif et sans trêve, sans regarder derrière lui,
    Sans repos, sans sommeil ; il atteignit un pré
    Avec un beau jardin protégés par des murs
    « Arrêtons-nous, dit-il,  cet endroit est très sûr.
    Car le Covid ici n’a pas pu pénétrer. »
    Mais  comme il s’asseyait, dans son champ de vision
    Il vit l’oeil du Covid au fond de l’horizon.


    Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
    « Cachons-nous ! » cria-t-il ; Rentrons à la maison
    Je veux rester tout seul ! Fermez toutes les portes
    Et aussi les fenêtres ! Seule ma santé m’importe !
    Et veuillez calfeutrer la plus petite fissure
    Comme dans un sépulcre, ce sera bien plus sûr,
    Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
    On l’enferma chez lui, et Carlus dit « C’est bien ! »
    Puis il s’installa seul, devant son écran plat.
    Mais sur toutes les chaînes, on ne parlait que d'ça.
    Il détourna les yeux, mais Coronavirus
    Etait sur tous les murs et regardait Carlus.

     

     


  • ... je plagierai Ronsard !

    Quand je serai bien vieux, au soir, à la chandelle,
    Assis auprès du feu, radotant en pensant
    A ma jeunesse passée et à tous ces instants
    Où la vie était belle et les femmes sensuelles,

    Se trouvera-t-il alors, parmi les assistantes
    Une petite nouvelle assez compatissante
    Pour venir me relire quelques-uns des billets
    Que j'écrivais jadis, juste pour m'amuser ?

    Je serai sur cette terre comme un fantôme sans os
    Attendant tristement l'éternel repos
    Et seuls quelques écrits diront que j'ai cueilli 
    Pendant qu'il était temps, quelques roses de la vie.



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  •  Les vieux amants. Non non, pas  ceux de Brel, ceux de Carlus !  

    Ma bien-aimée, ma chère amie
    Ma tendre épouse nonagénaire
    En ce beau jour anniversaire
    de cette vie de monotonie
    Je veux te le dire aujourd’hui :
    Tu es devenue mon repère
    l’unique centre de ma vie.
    Car mon exercice quotidien
    mon parcours de marathonien
    consiste à faire un tour complet
    sans aucune pause et sans arrêt
    de ta très grande circonférence
    de ton énorme corpulence.

    Mon tendre amour, mon bien-aimé
    Mon cher époux atrabilaire
    Je suis heureuse de contribuer
    à sauvegarder ta frêle santé.
    Mais puis-je te confier un secret ?
    En te voyant tourner autour
    de mon corps et de mes atours
    Je n' puis m’empêcher de penser
    au temps béni de ma jeunesse
    où tu contournais ces mêmes fesses
    le cœur et le corps plein d’ardeur
    sans l’aide d’un déambulateur.

    Ma tendre épouse hypertrophiée
    J’ai perdu, je le reconnais
    un peu de cette rigidité
    de cette belle virilité
    qui fit ma joie et ma fierté.
    Mais en toute objectivité
    Peux-tu vraiment me reprocher
    de rester mou quand il faudrait
    être acrobate pour te sauter
    ou alpiniste pour te grimper
    au risque de voir mon cœur lâcher ?

    Mon tendre amoureux grabataire
    je comprends bien ton anxiété
    Mais il faudra hélas t’y faire
    Ce projet est bien trop osé
    pour ta petite perche nécrosée
    Le temps s’en va emportant tout
    y compris nos rêves les plus fous
    Et aujourd’hui ton petit bout
    Est devenu beaucoup trop mou
    pour faire trait d’union entre nous.

     


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  • Après tout, ça va bien arriver un jour et on n'est jamais mieux servi que par soi-même !


     

    Ombre parmi les ombres en route vers l’enfer,

    Carlus s’est dévêtu de sa tunique de chair.

    Amis, ne pleurez pas ! Ainsi désincarné,

    Il est parti rejoindre sa très longue lignée !

     

    Durant son bref passage, il préféra souvent

    Les amours contingentes aux nobles sentiments,

    La société actuelle et sa médiocrité

    Aux belles indignations dont l’enfer est pavé.

     

    Il croisa dans sa vie des poètes maudits,

    Et d’antiques romanciers de grande renommée

    Qui lui firent la grâce de se confier à lui

    Pour enrichir sa vie d’un peu d’éternité.

     

    Si vous l’avez aimé, chers amis en sursis,

    Au fond de votre mémoire, il restera en vie.

    Si ce n’est pas le cas, ne soyez pas sévères

    S’il vous a offusqués, c’est parce qu’il fut sincère !

     


     

     


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