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La loi du 1er juillet 2010 ( dite loi Lagarde) a rendu obligatoire, à la demande des associations de consommateurs, l'insertion dans toutes les publicités relatives au crédit de la mention suivante :
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.
Si Tsipras réussit son coup et obtient l'effacement de la dette, il faudra forcément modifier la loi en France pour la rendre cohérente avec les nouvelles pratiques bancaires européennes.
Ca pourrait être, par exempleUn crédit vous arrange mais il faut rembourser ? Vérifiez vos capacités de pression avant de vous engager.
ou alors
Un crédit vous démange mais doit être remboursé ? Vérifiez vos capacités de nuisance avant de vous engager.
ou mieux encoreCe crédit vous enrage, vous voulez l'effacer ? Vérifiez les procédures de banqueroute après avoir signé.
Ou alors on décide de parler franc !
Une envie vous démange de nous sodomiser ? Merci bien mais allez vous faire voir chez les ... ah tiens, chez les Grecs, justement !
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Parmi mes souvenirs d'enfance, il y a cette affiche. Je ne sais plus si c'était dans la boutique de mes parents ou chez d'autres commerçants, mais dans mon souvenir c'était une pancarte assez fréquente qui remplaçait le très sobre "La maison ne fait pas de crédit". Il y avait parfois aussi une autre affiche, plus agressive, qui disait en gros " Je te fais crédit. Tu ne me rembourses pas. Je me fâche. Alors, je préfère me fâcher tout de suite : pas de crédit !".
C'est quand même un drôle de raisonnement, égocentrique et puéril, que de désigner comme principal responsable de vos problèmes d'argent celui qui vous a avancé de l'argent quand vous en aviez besoin. On peut comprendre que l'emprunteur n'arrive pas à rembourser sa dette. Mais dans ce cas, c'est lui le responsable, pas le prêteur !
L'antisémitisme en Europe est né d'ailleurs d'un raisonnement similaire. Les juifs étant les seuls dont la religion n'interdisait pas de prêter de l'argent avec intérêt, on leur empruntait gaiement et avec reconnaissance les sommes dont on avait besoin pour financer un projet, un maison ou une dot. Et c'est seulement au moment de rembourser que l'on se souvenait que ces gens étaient d'affreux usuriers qui, en plus, avaient tué le Christ !
Quelque soit la façon dont on présente le problème, je ne peux m'empêcher d'être agacé par les arguments des cigales irresponsables qui déploient des trésors d'imagination pour emprunter et des arguments stupides et fallacieux pour ne pas rembourser. "Le chômage a augmenté en Grèce, la mortalité infantile aussi !" nous dit un partisan de Siriza. Et c'est la faute de l'Europe ? les grecs n'y sont pour rien ? C'est une conséquence inéluctable ? le seul fait de demander à un emprunteur de payer les échéances du prêt fait augmenter le chômage et la mortalité infantile ?
Non, non, cher lecteur, ne me regarde pas comme un monstre qui ne souhaite que de voir les Grecs plonger dans la misère, le chômage et finalement se jeter dans les bras des pires nazis européens nommés Aube dorée.
J'aime la Grèce. L'Europe doit l'essentiel de ce qu'elle est à la Grèce. Elle lui doit son âme et son esprit, basés sur la primauté de la science sur le religieux (Eureka), sur l'amour de la philosophie et de la recherche fondamentale (le théorème de...), sur l'insolence des philosophes (ôte-toi de mon soleil !). La Grèce fut l'enfance de l'Europe. Cette période de la vie qui forge le raisonnement, le caractère et les souvenirs. Ne serait-ce que pour des raisons historiques et sentimentales, l'Europe sans la Grèce ne serait pas vraiment l'Europe.
Mais bon, si c'est notre amour et notre reconnaissance envers la Grèce antique qu'il faut financer, qu'on nous le dise franchement et surtout AVANT !
Non mais !!!
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Deux phrases résument bien, à mon avis, la négociation qui s'annonce entre l'Union Européenne et la Grèce, si Siriza gagne les élections, comme annoncé par les sondages.
Alexis Tsipras : (la position allemande relève d'une) "logique protestante, à savoir : Nous avons des règles, les règles ne sont pas modifiables, qu'elles conduisent à des résultats positifs ou négatifs, et nous mettons en oeuvre les lois, qu'elles soient efficaces ou pas".
Et la position de Christine Lagarde, directrice du FMI
« Une dette est une dette, c'est un contrat. Faire défaut, restructurer, changer les termes a des conséquences sur la signature » d'un pays, a prévenu la directrice du FMI, Christine Lagarde.
Conséquence sur la signature, c'est-à-dire sur la capacité d'emprunter à l'avenir. Il y a un aspect dans la position de Tsipras dont on ne parle pas beaucoup dans la presse, mais qui à mon avis constitue le noeud du problème : Tsipras ne se bat pas seulement pour restructurer ou effacer la dette grecque, mais aussi pour pouvoir recommencer à emprunter tout de suite après !
J'ai participé il y a une dizaine d'années à une Commission de surendettement. J'ai vu des surendettés accidentels qui faisaient ce qu'on leur demandait de faire et remerciaient sincèrement la Commission pour ce qu'elle leur avait apporté (en général, l'effacement d'une partie de la dette et l'étalement du reste).
J'ai vu aussi beaucoup de surendettés chroniques qui avaient au moins quatre caractéristiques communes :
- L’arrogance et le refus de se serrer la ceinture. Leur proposer de renoncer à l'abonnement Canal Plus, ou de prendre un abonnement téléphonique moins cher avait le don de les énerver.
- Le cynisme : beaucoup d'entre eux, par exemple, avaient entendu dire qu'on pouvait poursuivre une banque pour "soutien abusif" ou pour avoir accordé avec légèreté des prêts. Et bien sûr, ils voulaient poursuivre leurs banques, alors qu'en général, ils avaient caché leur endettement et menti délibérément lors de la constitution du dossier de demande de prêt.
- Ils étaient tous persuadés qu'il existait des astuces (juridiques ou autre) permettant, de façon certaine, d'effacer l'endettement d'un trait de plume (le fameux "bof, on peut changer les règles du jeu quand on veut" de Tsipras ). Et que s'ils n'en bénéficiaient pas, c'est par pure méchanceté des membres de la commission qui réservaient cette possibilité pour leurs amis
- Et enfin, on sentait bien, pour les plus mordus, qu'ils avaient déjà le regard fixé sur l'endettement de l'après désendettement. Je veux dire par là : des gens heureux d'apprendre qu'on a trouvé une solution et qui deviennent brusquement très déçus et même très agressifs quand on leur apprend qu'ils seront fichés à la banque de France et qu'ils ne pourront pas obtenir de prêts pendant cinq ans.
On retrouve ces quatre caractéristiques dans la position de Siriza :
- Ils ne proposent pas le moindre sacrifice pour désendetter leur pays
- Ils rendent les organismes prêteurs responsables de leurs problèmes
- Ils comptent sur un "rapport de force" pour modifier un contrat en cours
- Mais ils veulent dès le lendemain du désendettement pouvoir recommencer à contracter des prêts comme si de rien n'était !
C'est pour cela qu'ils ne souhaitent quitter ni l'Union Européenne, ni l'euro ! Vous m'en direz tant !
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"Ils ont crié ? Tu les as entendus pleurer ? Tu es sûr ? Tu les a entendus du couloir ou t'étais dans la pièce ?
Non, cher lecteur, ces questions n'ont rien à voir avec une cruelle actualité . La question est posée à un heureux papa par une jeune maman un peu angoissée qui vient d'accoucher de jumeaux légèrement prématurés qui ont été emmenés en salle de soin.
(Emission "Baby Boom" TF1)
PS : les jumeaux vont bien.
PS2 : Pensées pour une amie qui passe en salle de soin ce matin
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On n'a pas le droit de se moquer du prophète :
Slogan islamiquement correct
Mahomet est un type formidable
Ses disciples les plus fervents sont des criminels et des imbéciles
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Sondage islamiquement correct
Actes antisémites : 4 morts
Actes islamophobes : 40 lettres d'insultes
Conclusion de l'enquête :
Il y a 10 fois plus d'actes islamophobes que d'actes antisémites
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Lutte contre le racisme islamiquement correct
L'Islam interdit les discriminations raciales entre policiers
Victimes BLACK BLANC BEUR
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Oui j'y étais et ce n'était pas une manif comme les autres. Pas de banderoles, pas de slogan autre que "je suis Charlie", pas de "chauffeurs" de foule aguerris, pas de service d'ordre, pas de badge distribué au coin des rues.
Les manifestants semblaient sortis pour beaucoup d'entre eux de la Manif pour tous. Je veux dire par là : beaucoup de look bon chic bon genre, beaucoup de famille avec père, mère, ados et jeunes enfants dans des poussettes, une femme âgée appuyée sur sa canne, des vieillards à la mine austère...
Tous ces gens-là côtoyaient quelques femmes avec foulards et pancartes " je suis musulmane - je suis Charlie" sans aucune hostilité de principe, mais sans sourire complice non plus du genre "vous êtes très courageuses, merci d'être venues"
Et à mon avis, si quelque chose a changé en France la semaine dernière, c'est bien cela. Le chantage à l'islamophobie ne marche plus. Il suffit d'ouvrir le site Mediapart pour voir comment cela fonctionnait jusqu'ici. On tuait des juifs au nom de l'islam et le lendemain tous les journaux mettaient en garde non pas contre l'islamisme mais... contre l'islamophobie.
Les musulmans avaient leur place dans cette manifestation, leur place de Français comme les autres , pas plus, pas moins. Il ne sont pas responsables de crimes dont ils sont les victimes ordinaires comme les autres. Mais on n'a pas non plus, comme le fait Edwi Plenel, à considérer qu'ils sont les seuls victimes du terrorisme islamique.
Hier la mère de Mohamed Merah à appelé la mère du policier musulman abattu à bout portant pour lui présenter ses condoléances. A elle seulement, pas aux mères juives. Normal, entre musulmans, on doit se serrer les coudes, pensait-elle. La mère du policier lui a raccroché au nez.
A la télé, Marine Le Pen ne semblait pas très à l'aise. Elle n'est pas convaincue (et nous non plus) que cette affaire lui rapportera des voix, contrairement à ce que l'on aurait pu penser au départ.
Parce que la force qui monte en ce moment n'est pas une force imbécile qui appelle à la guerre contre tous les musulmans. Mais ce n'est pas non plus une force complexée au point de se sentir obligée de se justifier sans cesse face aux accusations de ses ennemis.
Nous allons faire cesser, à terme, l'abomination qu'est le terrorisme en traquant, en emprisonnant, en tuant ( pardon, en neutralisant !) les terroristes sans nous laisser intimider ni par des fachos de merde, ni par des assassins islamistes, ni par leurs relais médiatique.
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Je vais y aller, à cette manif ! Si on peut appeler ça manif.
Et ce pour au moins mille et une raisons :
- Déjà pour voir la gueule de Mélenchon quand il verra que la manif a rassemblé 20 fois plus de participants que les siennes dans ses rêves les plus fous et pouvoir dire que j'y étais pour quelque chose
- Et puis une manif où, pour une fois, les chiffres des organisateurs coïncideront pile poil avec ceux de la police, avouez que ça mérite le détour !
- Et puis c'est quand même une manif à laquelle même Marine Le Pen voulait participer ! Qui je serais, moi, pour ne pas y aller ?
- Et puis ça fait tellement longtemps que je n’ai pas participé à une manif ! Mmmm l'odeur âcre du lacrymo, celle de la merguez… les cars de CRS alignés dans les rues adjacentes, les mouvements de panique, les casseurs au loin avec leurs foulards sur le nez, le service d'ordre avec les brassards rouge, les filles qui vous prennent par le bras en vous disant "on avance, camarade"... Ahlala toute ma jeunesse lycéenne et étudiante...
- Je vais même peut-être chanter :
Djihadiste, si tu savais, tes mena-ces, tes mena-ces
Djihadiste, si tu savais, tes menaces où on t'les met
Au cul, au cul, aucune hésitation- Oui, bon je sais, je sais... ce ne sera pas exactement ce genre de manif, ce sera plutôt un défilé de notables, mais ce sera pour moi une marche pacifique pour faire un doigt d'honneur à tous les trous du cul qui prétendent que les Français sont terrorisés et n'osent plus sortir de chez eux,
- Un doigt d'honneur à la vermine djihadiste internationale pour lui signaler que, quelque soit son pouvoir de nuisance, nous avons la volonté et les moyens de les éradiquer.
- un doigt d'honneur pour dire à d'autres, chez nous, que la lutte contre le terrorisme se fera avec nos valeurs et pas avec celles des néo-nazis.
- Bref, un doigt d'honneur pour dire, à bon entendeur, que Mémé Marianne est bien gentille, mais qu'il ne faut pas la pousser dans les orties !