• Les historiens nous apprennent qu’à Vienne en 1913, se sont croisés sans se voir des individus de différentes générations, qui ne se connaissaient pas mais qui dans les décennies qui suivirent eurent un rôle capital dans l’histoire de l’Europe.

    - L’empereur François-Joseph, 83 ans, qui règne depuis 1848, réside en 1913 dans le palais de la Hofburg à Vienne. Ce nom me dit quelque chose…. Ah oui, François-Joseph, c’est le type qui a épousé Sissi impératrice !

    - Il y a aussi son fils l’archiduc François-Ferdinand, 50 ans, qui habite à côté, au Palais du Belvédère à Vienne. Son nom me rappelle le lycée : c'est lui qui m'a permis d'obtenir 17/20 en histoire-géo : son assassinat l’année suivante à Sarajevo déclenchera la Première Guerre mondiale.

    - Et puis il y a Sigmund Freud, 57 ans, qu’on ne présente plus. Au fait de sa gloire en 1913, il publie Totem et Tabou. On le voit souvent au Café Landtman sur le Ring, à Vienne.

    Mais il y a aussi ;

    - Davidovitch Bronstein, dit Trotsky, 34 ans, un intellectuel russe, rédacteur en chef d’un journal appelé Pravda. Militant de la première heure, il a connu depuis plus de 15 ans la prison, la déportation  et l’exil dans de nombreuses capitales européennes comme Munich ou Paris. En 1913, il est à Vienne.

    Trotsky fréquentait le Café Central à quelques minutes de marche du Café Lamdtman ou aimait se rendre Freud.

    - Il y a aussi à Vienne en 1913, Iossif Djougachvili, 35 ans, un obscur militant bolchevique. Il est en fuite et se cache à Vienne cette année-là. Sa participation à la révolution d'Octobre sera marginale. Il ne deviendra Staline secrétaire général du Parti communiste que 9 ans plus tard en 1922, et maître absolu de l’URSS en 1924 après la mort de Lénine. On sait qu'il a eu une première rencontre avec Trotsky à Vienne, cette année-là


    - Il y a aussi Adolf Hitler, 24 ans. En 1913 Hitler est un marginal qui vit de ses peintures vendues dans la rue. Il reproduit des bâtiments, des rues, des brasseries, des magasins. 
    Dans Mein Kampf, Hitler semble dater le début de son antisémitisme de son arrivée à Vienne. Un de ses biographes évoque pourtant une amitié entre le jeune Hitler et Joseph Neumann, un jeune Juif qui résidait dans le même foyer que lui, rue Meldermann à Vienne.

    On sait que Hitler fréquentait le Café Central, celui où se rendait souvent Trotsky.

     

    - Et puis il y a aussi Josip Broz, 21 ans, qui travaille dans la banlieue de Vienne et se rend fréquemment dans la capitale pour les loisirs et le travail. Il ne deviendra Tito, chef militaire du parti communiste yougoslave qu’en 1941, 28 ans plus tard.

     

     


  • C'est un principe pédagogique acquis aujourd'hui : il ne faut pas imposer aux jeunes des quartiers un langage trop éloigné de celui qu'ils utilisent au quotidien. 

    Quelques conseils donc aux enseignants pour tenter d'évoquer quelques aspects ludiques de l'histoire de France vue par des chansonniers.


     

    Mme de Maintenon cache sous ses amples jupes un feu plus brulant que celui de l'astre qui sert d'emblème à son royal Amant.

    Traduction : Une chaudasse de ouf, la Nontemain !

    NB : Notons qu'une fois mariée (secrètement) avec le Roi, la Maintenon deviendra une bigote frigide.  


     

    Les couilles de Mazarin
    Ne travaillent pas en vain
    Car à chaque coup qu'il donne
    ll fait branler la couronne.

    Traduction : Mazarin  a ken cette tepu d'Anne d'Autriche


     

    (Avant Louis XIV, le Comte de Frontenac avait été l'amant de la Montespan)

    Je suis ravi que le roi, notre Sire,
    Aime la Montespan.
    Moi, Frontenac, je me crève de rire :
    Je suis passé avant.
    Et je puis dire sans être des plus lestes,
    Sire, Tu n'as que mon reste !

    Traduction : J'ai déjà niqué ta meuf, hé bouffon !


     

    Chantons les exploits inouïs
    De notre invincible Louis,
    Qui bien que septuagénaire
    S'avise encore de faire...
    Ce que vous savez bien !

    Quoique devenu bisaïeul
    Et tout près d'entrer au cercueil
    Il a fait à la nièce
    De sa vieille maitresse....
    Ce que vous savez bien !

    Traduction : Wallah,  un vénère de la teub, Loulou 14 ! 


     

    (A propos de Gabrielle d'Estrée, maitresse de Henri IV)

    Ses yeux étaient de couleur céleste et si luisants qu’on eut difficilement pu juger s’ils empruntaient du soleil leur vive clarté ou si ce bel astre leur était redevable de la sienne. Avec cela, les mains dont le teint égalait celui des roses et des lys mêlés ensemble d’une proportion si admirable qu’on les prenait pour un chef d’œuvre de la nature. " 

    Traduction : Putainnn, une bombasse de ouf, cette pétasse !


     

     


  •  

     

    Quand on demandait à Michel-Ange pourquoi dans La Piéta il avait représenté la Vierge Marie plus jeune que son fils Jésus allongé sur ses genoux, il avait cette explication:


    "Ne sais-tu pas, me dit-il, que les femmes chastes se conservent beaucoup plus longtemps jeunes que celles qui ne le sont point ? Combien n’est-ce pas plus vrai pour une Vierge qui n’eut jamais le moindre désir lascif qui pût altérer son corps !…. "

    Sachant cela, je voudrais donc à cette occasion remercier les quelques femmes qui, tout au long de ma vie,  n’ont pas hésité à renoncer à la jeunesse éternelle et à altérer leurs corps pour m’offrir avec amour et tendresse leurs désirs lascifs.

    Je voudrais leur dire ici que, plusieurs décennies après, je suis encore ému par l’ampleur du sacrifice qu’elles ont accepté de faire pour rendre ma vie plus belle et leur exprimer ma gratitude et ma reconnaissance éternelle.


  •  ou Comment François 1er devint roi

     1) Normalement, il sera roi

    Louis XII et Anne de Bretagne n'ont pas de fils, mais une fille, Claude. A ce stade, l'héritier du trône est le cousin François. En plus, François, pour plus de sûreté, épouse Claude, ce qui conforte son statut d'héritier de Louis XII.

    2) Ah merde, il ne sera pas roi

    Mais quand Anne de Bretagne meurt en 1514, Louis XII, 52 ans, décide d' épouser Mary Tudor, ravissante jeune femme de 18 ans et soeur du roi d'Angleterre Henri VII.

    Si elle lui donne un enfant mâle, c'est cet enfant qui sera roi. François chargé de l'accueillir à son arrivée en France est charmé et inquiet à la fois : jolie, de grands yeux bleus, une abondante chevelure dorée, des "lèvres humides", bref, tout ce qu'il faut pour réveiller un mort et peut-être même son cousin Louis XII chétif et malade.

    "Et en effet le lendemain de la nuit de noces, on vit sortir de sa chambre un roi gaillard qui répétait à qui voulait l'entendre : Suis tout vaillant, suis tout vaillant !" (1)

     3) Super, il sera roi

    Après deux mois de vaillance, Louis XII tombe dans un coma dont il ne se relèvera plus. François se prépare à devenir roi de France dès que Louis XII aura trépassé, ce qui n'est plus qu'une question de jours, selon les médecins.

    4) Ah merde, il ne sera peut-être pas roi

    Mais peu de temps après, on apprend avec effroi à la cour que la jeune Mary a un amant depuis deux ans, un certain Charles Brandon, duc de Suffolk, arrivé avec elle en France avec le titre d'ambassadeur ! Putain de merde, se disent François et sa mère, il ne manquerait plus qu'il la mette enceinte ! L'enfant serait considéré comme l'héritier de Louis XII.  Et alors adieu, veau, vache, cochon, couvée...!

     5) Mais si,  il sera roi ! 

    François et sa mère se précipitent chez l'ambassadeur Suffolk et lui offrent 50.000 livres de rente à condition qu'il s'éloigne de Mary jusqu'à la mort du roi. Pour plus de précautions François le loge chez sa propre maîtresse avec mission pour elle de l'occuper nuit et jour. Et lui, François, de son côté, décide de ne pas lâcher Mary d'une semelle pour être sûr qu'elle ne lui fasse pas un enfant dans le dos !

    6) Ah le con, il ne sera pas roi !

    Mais la jeune Mary, qui s'amuse de la situation, (ou qui a envie de devenir Reine-mère)  fait de François son amant ! Ce ne fut pas bien difficile : François n'a jamais su résister aux femmes !

    François se laisse alors aller à l'insouciance de l'amour en compagnie de Mary. Il est amoureux, il partage son lit, et ne pense plus à rien d'autre. Sa mère, furieuse, vient lui rappeler que si Mary tombait enceinte maintenant, ce serait légalement de Louis XII et que ce serait cet enfant qui serait roi et pas son nigaud de géniteur ! Mais François "se mourait d'amour" et continua à partager la couche de la jolie Mary, en promettant peut-être à sa mère de "prendre ses précautions"  !

    7) Mais si , mais si ! il sera bien roi

    Sa mère décide alors avec la complicité de Claude, l'épouse de François, que celle-ci dormirait dans la même chambre que Mary jusqu'à la mort du roi, officiellement pour assister dans ses prières la jeune épouse éplorée.

    Louis XII finit par mourir le 1er janvier 1515. Avant de déclarer François roi de France, il fallait encore attendre le délai légal de six semaines pour être sûr que le défunt roi n'avait pas mis enceinte sa jeune épouse avant de trépasser. Par précaution, on envoya la jeune veuve durant cette période dans un couvent, avec interdiction de recevoir, ni de communiquer avec l'extérieur.

     8) Aie aie aie, il ne sera donc pas roi ?

    Et vous savez ce qu'elle fit dans son couvent, la jeune Mary ? Hé bien, pour s'amuser jusqu'au bout (elle n'avait que 18 ans après tout !) en entassant progressivement du linge sous ses vêtements, elle fit croire pendant deux semaines à la cour, à François et à sa mère, qu'elle était enceinte !

     9) Ouf, il est roi ! Et quel roi !

    Mais ce petit jeu ne pouvait pas durer bien longtemps ! La supercherie découverte, elle déclara qu'elle n'était pas enceinte ce qui mit fin au délai de viduité. Elle aura été reine de France du 9 octobre 1514 au 1er janvier 1515, soit un peu moins de trois mois.

    François 1er fut donc proclamé Roi de France le 25 janvier 1515.

    Mary, elle, malgré toutes ces aventures, n'avait jamais eu qu'un amour dans sa vie. Elle l'épousa et devint Mme Brandon duchesse de Suffolk.

    ____________________________________________________

    Petite Mary , 16 ans, reine de France

     

    (1) Source : Jean Duché - L'histoire de France racontée à Juliette - Tome II  - Éditions J'ai Lu (livre de ma jeunesse, aujourd'hui épuisé, et retrouvé -d'occasion- sur Amazon pour mon plus grand bonheur)

     

     

     


  • La guerre commence par des émotions mais se gagne par la réflexion. Et si c'est souvent le plus fanatique, le plus énervé, le plus belliqueux qui gagne dans un premier temps, c'est le plus intelligent,  le plus stratège qui finit par l'emporter.


    Dans les moments où l'Histoire semble s'accélérer, je pense souvent, je ne sais pas pourquoi, à deux généraux : César et de Gaulle.

    Enfin si, je sais pourquoi !
    Les Gaulois (enfin… plus exactement les différents peuples qui constituaient la Gaule) n'avaient pas de traditions écrites. Résultat : pendant longtemps, la seule source de connaissance des historiens sur cette civilisation, sur la "vie quotidienne des Gaulois au temps de Vercingétorix" fut un ouvrage écrit pour sa propre gloire par un général romain qui leur faisait la guerre : Jules César. Il leur faisait la guerre et pourtant les historiens d'aujourd'hui considèrent que, à part quelques points de détails destinés à forger sa légende, il n'y a rien de fondamentalement faux dans la description que César fait de la Gaule.

    Les grands hommes d'état ne sont pas des gens ordinaires. Ils savent qu'ils travaillent (et qu'ils écrivent) pour l'Histoire et ne sont donc pas tentés par les techniques de propagande médiocres de leurs contemporains faites de mensonges, de mépris et de dénis de réalité. César a voulu comprendre la Gaule et les Gaulois avant de leur livrer bataille.

    De Gaulle m'a toujours fait penser à César : L'un et l'autre étaient des généraux qui avaient de grands projets politiques pour leurs pays qui ne se réduisaient pas à "mater la rébellion" et maintenir le statu quo. Encore moins à retourner en arrière. Les deux ont étudié leur époque avant d'agir. Les deux avaient une vision globale de ce qu'ils voulaient faire de leurs pays. Les deux étaient des aristocrates pétris de culture classique, maniant parfaitement leur langue et qui, sans être des écrivains au sens propre du terme, ont laissé dans la littérature des œuvres de grande qualité. Le premier a "romanisé" la Gaule après l'avoir vaincu. Construire des routes et des aqueducs, moderniser l'administration, assurer la sécurité sur le territoire conquis, ce n'était pas banal à cette époque. Mais le résultat fut que les "guerres des Gaules" ancestrales se sont définitivement terminées et qu'aucun Brennus n'est venue par la suite dire aux romains "Malheur aux vaincus".

    De Gaulle, lui, a pris en charge une décolonisation qui était inévitable, mais que seule la gauche communiste revendiquait. Sa vision de l'avenir,  il l'avait déjà exprimé dans plusieurs ouvrages écrits avant de rencontrer l'Histoire. Il a dit d'ailleurs quelque part que la meilleure école de commandement était la culture générale. Il fit l'analyse, en pleine guerre d'Algérie, au milieu des cris de haine et des passions, que l'intérêt de son pays n'était pas de "mater la rébellion", au prix fort de surcroît et de maintenir le statu quo. Partant de l'analyse que, d'une part, les colonisés deviendraient un jour majoritaire et d'autre part, qu'on ne pourrait pas éternellement les exclure du corps électoral, il fit le choix, contre la majorité des Français qui l'avait élu, de signer l'indépendance de l'Algérie et de proposer aux autres colonies des formes d'indépendance-association plus ou moins souples. 

    Peut-être qu'un jour pas si lointain, viendra un grand homme d'Etat qui, comme César, comprendra que la pauvreté mène à la guerre et que aider les autres peuples à se développer économiquement et à rester chez eux est dans notre propre intérêt, et qui, comme de Gaulle, aura l'intuition que notre pays n'a pas une capacité illimitée à absorber massivement des populations ayant des cultures trop différentes de la nôtre.


  • Dans la rubrique "les grands hommes sont des enculés comme les autres", voici la mésaventure du matelot Rodrigo qui fut le premier à découvrir l'Amérique.
    Enfin... l'Amérique ! les Bahamas, mais ça revient au même !

    Alors que le voyage commençait à devenir interminable après plus d'un mois de navigation (loin des 15  jours prévus au départ) et que l'équipage était épuisé et inquiet, l'Amiral Colomb craignant une mutinerie, proposa, pour occuper et motiver ses hommes, une forte récompense de plusieurs milliers de maravédis à celui qui verrait le premier la terre.

    Le gagnant fut Rodrigo Triana, un simple matelot qui, du haut de son poste de vigie, découvrit,  le 12 octobre 1492, en pleine nuit, l'île qui deviendra plus tard les Bahamas. Il cria "Terre !!!" et fit le signe convenu à Christophe Colomb qui était  sur le pont.  Ce dernier put enfin respirer : non seulement sa mission n'allait pas se terminer par une catastrophe mais il savait qu'il entrait à ce moment-là dans l'Histoire de la navigation pour avoir trouvé la route maritime des Indes.

    Au moment de repartir, Rodrigo demanda audience à l'Amiral pour réclamer sa récompense. Celui-ci lui répondit que c'était lui, Christophe Colomb, qui avait vu la terre le premier et qu'il s'était juste tourné vers la vigie à ce moment-là pour avoir confirmation qu'une deuxième personne l'avait vu.
    Rodrigo réfléchit deux secondes sur l'état des forces en présence : d'un côté, lui, simple matelot tout en bas de la hiérarchie, face à lui un Amiral de la Marine Espagnole, mandaté d'une mission de la plus haute importance par Ferdinand et Isabelle roi et reine très catholiques d'Espagne.

    Il prit le parti de féliciter l'heureux gagnant et de fermer sa gueule.

    Lot de consolation posthume : il a sa statue à Séville

     

    Quand Rodrigo découvrait l'Amérique

     


  • Cette année-là, j’avais dû accepter, je ne sais plus pourquoi,  de passer mes vacances en famille chez ma belle-mère.  Je me suis emmerdé comme un rat mort ! Même pas pu passer un peu de temps avec mes enfants complètement accaparés par elle. Trois semaines au cours desquelles j’ai eu le temps de me taper l’Iliade et l’Odyssée version intégrale miraculeusement trouvés dans sa bibliothèque entre deux "Prière miraculeuse à saint Expedit" et "Psaumes pour guérir les malades"!

    Et c’est dans l’Odyssée, que j’ai trouvé ce compliment curieux à plus d’un titre, que j’ai immédiatement noté dans mon calepin et que je voudrais soumettre à votre réflexion :

    (Contexte : Ulysse, rescapé d’un naufrage est allongé sur le rivage, épuisé. Il est nu, sale et hirsute. Quand arrive la princesse Nausicaa, il se cache derrière un buisson, puis…)

    "… le divin Ulysse sortit des broussailles. De sa main vigoureuse, il arracha un rameau feuillu pour cacher sa virilité et, tout nu qu’il était, adressa à la belle Nausicaa ce discours habile et doux : – Es-tu reine, déesse ou mortelle ? Si tu es mortelle, trois fois heureux ton père et ta vénérable mère ! Trois fois heureux tes frères ! Mais plus heureux encore celui qui t’ayant comblée de cadeaux, t’emmènera dans sa maison ! Jamais je n’ai vu de mortel, homme ou femme, aussi beau ! Je suis saisi d’admiration ! Avant toi un jour à Delos, devant l’hôtel d’apollon, j’ai vu semblable beauté : un jeune palmier et mon cœur fut, comme aujourd’hui, saisi ! Comme lui, je t’admire, ô femme, et mon cœur est saisi !"

    Voici donc la question que me pose ce compliment : Non, non, ce n’est pas qu’il ait eu besoin d’un "rameau feuillu" pour cacher sa virilité ! Ce genre de vantardise a toujours eu cours chez les hommes et, comme je n’ai plus 16 ans, je ne vais pas vous raconter qu’à sa place je l’aurais plutôt enroulé autour de ma cuisse !

    Non, ce qui provoque ma réflexion est plutôt ceci : pour faire son compliment à la belle Nausicaa, Ulysse compare sa beauté à celle de toutes les femmes ET de tous les hommes qu’il a rencontrés auparavant. Comment comprendre cela ? Le divin Ulysse aurait-il voyagé à voile et à vapeur ? Selon moi l’hypothèse est crédible car un hétéro pur porc ne fait pas ce genre de compliment à une femme. Parce que dans la vision d’un hétéro, même quand la société le pousse à affirmer que " la femme est un homme comme les autres", les critères de la beauté féminine sont trop différents de ceux de la beauté masculine pour qu’une telle expression lui vienne à l’esprit. Parce que pour un hétéro, les canons de la beauté féminine tournent autour de l’harmonie, des courbes et de la grâce pour ne pas dire de la fragilité, alors que ceux de la beauté masculine sont plutôt associés aux notions de force brute, de formes abruptes, ou de muscles saillants. Parce que pour un hétéro, il y a des "beaux mecs" et de "belles femmes" mais pas de "belles personnes" en général.

    Mais bon, jusque la, admettons je sois à côté de la plaque ! Je sens que je ne vous ai pas convaincu. Vous vous dites qu'on est dans la Grèce antique… qu'il ne faut pas juger ce genre de choses avec le regard de notre siècle… ! Ok !

    Mais quand on entend ensuite Ulysse comparer l’émotion qu’il éprouve devant la beauté de Nausicaa avec celle qu’il a ressentie DEVANT UN JEUNE PALMIER, on ne peut pas ne pas être perplexe ! Que peut-il bien vouloir dire par là ? A mon avis pas de doute possible : Ulysse ne compare PAS la beauté de Nausicaa à celle d’un végétal. Le jeune palmier en question symboliserait plutôt, selon moi, un éphèbe en érection ! Ou même mieux : symboliserait une érection tout court ! Et vous remarquerez, d’ailleurs, que les expressions qu’il emploie pour dire ce qu’il a ressenti sont "j’admire" et "mon cœur fut saisi", sentiment que l’on ressent rarement devant une plante verte !

    Bon, je ne sais pas si je vous ai convaincu, mais pour moi, les choses sont claires : Ulysse le brave, Ulysse le fier, Ulysse qui, à la question " qui es-tu, noble étranger ? », répondait toujours en relevant le menton et en bombant le torse : " je suis Ulysse, fils de Laerte et roi d’Ithaque, mes ruses sont connues des hommes et ma gloire est montée jusqu’aux cieux », Ulysse, donc, avait une tendance à la bisexualité.

    Refoulée, peut-être, car si son long voyage de retour à Ithaque a été émaillé de  nombreuses aventures amoureuses,  aucune d'entre elles ne concernait des hommes.

    Oui, je sais, vous vous en foutez qu’Ulysse ait pu manger à tous les râteliers et vous me direz d’aller me faire voir chez les Grecs !
    Mais je vous rappellerais qu’on parle d’Ulysse, là, quand même ! Un des héros auxquels je me suis identifié au cours de ma jeunesse ! Cela m’oblige à réinterpréter plein de rêves que j’ai pu faire à l’époque !


  • Le plus grand intellectuel de notre temps, fort de son immense culture historique et politique - j'ai nommé Eric Zemmour- a tranché une question qui se pose depuis longtemps aux politiques et aux militaires français : l'Italie est-elle italienne ou française ?  Et son jugement est sans appel : l'Italie aurait dû être française !

    L'Italie aurait dû être française

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    pour voir la vidéo , cliquez ici 

    Le résumé de Cnews (qui ne parle que de l'Italie du Nord)  est réducteur. Comme vous pourrez l'entendre sur la vidéo il  dit "Moi je considère que l’Italie (en tout cas l'Italie du nord)  aurait dû être française."  C'est donc toute l'Italie qui aurait dû être française. 

    Et moi, amoureux de l'Italie, de sa musique, de son cinéma, de sa langue, de ses paysages, de son histoire, de ses monuments,   je n'ai qu'un mot à la bouche : 

    Vive l'Italie française !  Zemmour président !


     

    PS : il va sans dire qu'une fois devenus français, nos nouveaux compatriotes transalpins devront abandonner les prénoms Giuseppe,  Giovanni, Antonella et autres Paola afin de prouver leur désir d'assimilation à leur nouvelle patrie.

     

     


  • Giuseppe Maria Crespi (1665 - 1747) est un peintre italien surnommé Lo Spagnolo (« l'Espagnol »). 

    Il fut assez talentueux pour être appelé par le pape Benoît XIV  comme peintre personnel et recevoir de lui le titre de comte. 

    Dans son œuvre, on trouve des scènes inspirées de la mythologie, de la vie quotidienne et bien sûr de nombreux tableaux d'inspiration religieuse.  (Cliquer pour agrandir)

    Le fantasme du peintre

    Le fantasme du peintre Le fantasme du peintre


     

    Mais tout au long de sa vie, Crespi a peint un sujet récurent : une jeune femme cherchant des puces dans son corsage : 

    Ca commence en 1709 par A la recherche de puces

    Le fantasme du peintre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Ensuite 10 ans plus tard en 1719 Femmes cherchant des puces

    Le fantasme du peintre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Puis un an plus tard, en 1720 avec La chasse aux puces

    Le fantasme du peintre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     Puis encore en 1720 avec La puce

    Le fantasme du peintre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Et enfin, en 1725, il reproduit le tableau de 1720

    Le fantasme du peintre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    A partir de 1720, il introduit des personnages dans la chambre et même, dans le deuxième tableau de 1720, des  personnages explicitement voyeurs, en train de sourire à la fenêtre, comme pour bien  indiquer qu'il ne s'agit pas d'une scène d'hygiène ou de représentation de la vie quotidienne de son temps, mais bien d'une scène érotique. 

     

     

     


  • Saurez-vous reconnaitre ces personnalités connues mais  avec quelques années de plus ? (Clic pour agrandir - Réponse à la fin )


     

    1

     


    2

    Quizz : le poids des ans


     

     3


    4


    5


     

    1  Arthur Rimbaud

    2  Verlaine

    3  Angela Davis

    4  Marcel Proust

    5  Toutânkhamon ( bon, ok celui-là était facile !) 

     

     

     

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique