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La CFDT est devenue le premier syndicat des travailleurs du privé.
Et vous savez quoi ? On l’ignore trop souvent mais la CFDT a approuvé la loi El Khomri, loi qu’elle avait négociée avec le gouvernement Valls.
Oui, oui, la PREMIERE organisation syndicale des ouvriers du privé soutient la loi El Komri !Alors franchement, quand les Mélechon, Hamon, et autres frondeurs estiment, avec la CGT, que ce texte constitue une déclaration de guerre à la classe ouvrière, j’ai envie de leur dire " Avez-vous posé la question à la classe ouvrière?"
Mais c'est peine perdue ! N’importe qui dans ce pays peut prétendre parler au nom des travailleurs, en dépit de la parole des travailleurs eux-mêmes.
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Erdogan est très remonté contre les Européens simplement parce que ses ministres ont été empêchés d’organiser des manifestations de Turcs sur le sol européen. Il n’hésite pas à faire des menaces graves :
« Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, ne pourra plus faire un pas en sécurité. »
Des menaces de terrorisme, carrémentMais quand la Russie de Poutine contrecarre ses plans au Moyen-Orient en bloquant l’avancement de ses chars vers les régions contrôlées par les Kurdes, et en tuant même un de ses soldats à l’occasion, que dit-il ?
Hé bien, figurez-vous qu’il est seulement "peiné" par les liens entre Moscou et les milices kurdes !
Peiné, seulement. Et il décide de retirer ses chars face aux troupes russes en Syrie.
Ma grand-mère disait " celui qui veut du respect s’en procure" !
Mais c'est peine perdue : Parmi les grands principes qui président à L'Union Européenne, il y a le droit pour tout un chacun de la menacer en toute impunité et sans provoquer aucune réaction de sa part !
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Il y a des mots qui n'ont pas de chance : soit on les emploie à tort, soit on leur fait dire le contraire de ce qu'ils veulent dire, soit ils sont proches d'un autre mot ridicule. Exemples :
Alternative
Le brave Maître Orvil me l’a tellement répété que j’ai fini par l’intégrer. "Monsieur Carlus, je vous l'ai répété dix fois : l’alternative n’est pas "l’autre solution" mais les deux solutions possibles. Moi mon petit Carlus, je suis en ce moment face à une alternative : fermer les yeux sur votre ignorance de la langue française ou vous mettre un zéro pointé ! Allez, ce sera la deuxième branche de l’alternative : un zéro pointé, Carlus, retournez à votre place !
Le Larousse confirme : Obligation de choisir entre deux possibilités ; dilemme. Exemple : L’alternative est embarrassante : parler ou se taire.
Oui mais beaucoup de monde (et quel monde ! des candidats à la présidence de la république, des journalistes… !) utilisent le mot pour dire "une autre solution".
Une simple recherche dans Google actus nous donne :
- Le bio-contrôle, une alternative aux phytosanitaires
- Chris Hohn : « Paris ne peut être une alternative à Londres »
- "Pas d’alternative" à sa candidature, affirme François Fillon
- Dupont-Aignan se présente comme la seule alternative à FillonAlors que voulez-vous que je vous dise ? Je vais l’employer dans ce sens, ce sera ma petite revanche contre ce brave maître Orvil et ses coups de baguettes sur les doigts
Consumérisme
Consumérisme signifie, selon le Larousse : Mouvement visant à donner aux consommateurs un rôle actif au niveau économique et social.
Donc, l’association "50 millions de consommateurs" est une association consumériste, c’est-à-dire une association de consommateurs avisés, soucieuse de rendre les consommateurs informés et responsables.Oui mais la moitié des gens utilisent (1) le mot pour dire exactement le contraire : soumission à une consommation débridée, passive et sans contrôle
recherche Google :
- D’une part, l’idéologie consumériste à la Macron, qui se dit épris de lien social mais prône l’hyperconsommation. (Francis Lalanne!)
- Il abolit d’un seul coup le règne des marques dans lequel on a voulu voir le résultat nécessaire de l’individualisme consumériste.
- il faudrait cesser cette dérive consumériste où le citoyen voit l’élection comme un supermarché, où il faudrait trouver une offre à son goût, sinon il n’achètera rien.
Eschatologie
Selon le Larousse :Ensemble de doctrines et de croyances portant sur le sort ultime de l’homme après sa mort (eschatologie individuelle) et sur celui de l’univers après sa disparition (eschatologie universelle).
Scatologie
Propos ou écrits grossiers où il est question d’excréments.Oui, je sais, cher lecteur, que vous n'ignorez pas que ce sont deux mots totalement différents qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Je veux simplement vous mettre en garde : si un jour par hasard vous avez à discuter avec mes amis de la question de savoir s’il y a une vie après la mort, éviter de leur proposer comme thème de débat : l’eschatologie, car vous pourriez être très surpris de la teneur que prendrait la discussion.
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PS : (1) je voudrais dire à mes potes qui pensent qu'il aurait fallu écrire "utilise" qu'ils se trompent !
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Propos de Hollande selon la presse: " Toute cette débauche d’énergie pour empêcher ma candidature pour en arriver là finalement"
Oui, on peut comprendre qu’il soit amer : Macron est pile poil dans ce qui était son rêve il y a quelque temps : se retrouver à quelques semaines de l’élection entre une Le Pen de plus en plus agressive et un candidat de droite discrédité par les affaires (c’était Sarkozy, dans ses rêves)
Oui mais la chance sourit aux audacieux, mon pote. Macron a foncé et tout lui a souri jusqu’ici ! Un président qui se défile, un Valls battu, un Hamon et son revenu universel, un Fillon en examen, un Bayrou désespéré qui se rallie.
Mais au fait, si Macron est élu président juste après Hollande, cela voudrait dire quoi ?
Que les Français ont adoré la politique de Hollande et que seule sa silhouette poussive explique qu’il ait été le président le plus impopulaire de la 5éme république ?Que les Français seraient majoritairement d’accord pour élire un type qui parle mollement de réduire la dépense publique et qui ne le fera pas parce qu'il sera dès le premier jour, comme Hollande, angoissé par l'idée que la "convergence des luttes" lui fera perdre son poste ?
Qu’ils seraient d’accord pour porter au pouvoir un type qui passait là par hasard et qui n’a pas d’autres ambition que le sempiternel et ringard "je veux réunir la droite et la gauche".
Si ça se trouve, c’est ça, au fond qu’ils veulent, les Français !
Quand on y réfléchit bien, quelle leçon, quelle humiliation pour tous ceux qui sont dans le combat politique depuis si longtemps, qui prétendent représenter LE peuple, LES masses laborieuses, LES Français, et qui peinent à faire 10 % des voix, quelle humiliation donc que de voir un opportuniste passer par là, leur dire "je ne changerai rien de fondamental" et obtenir le poste tant convoité !
Quelle leçon pour tous ceux qui pensaient que le refus de la repentance, que la lutte acharnée contre l’islamisme actif et rampant, que la fermeté dans la défense de l’identité française étaient des sujets porteurs électoralement, quelle déception donc, que de voir un candidat aller en Algérie faire les déclarations que les plus extrémistes des politiciens algériens avaient envie d’entendre, et retourner en France sans perdre aucunement son statut de candidat chouchou des Français !
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Quel dommage quand même ! Il était le seul à avoir un programme qui évoquait, d'une manière qui me convenait, l’économie, le régalien et le sociétal. Et le seul qui semblait avoir la détermination à aller jusqu’au bout de son programme sans démagogie et sans artifice.
Ce qui le tue aujourd’hui ? Il ne sait pas être clivant. Hollande, quand il a vu Mélenchon progresser d’un seul point dans les sondages a sorti de sa manche une taxation à 75 %. La droite a crié au bolchevisme et la gauche a applaudi. Sarkozy, quand il était attaqué sur les affaires, a sorti immédiatement de son chapeau des polémiques (le gène de la violence, la "racaille et le Karcher") qui ont occupé tous les médias pendant des semaines !
Les provocations verbales énervent l’adversaire et le déstabilisent, les boxeurs le savent bien ! Fillon, lui, n’est pas une bête politique, il ne sait pas faire le buzz.
Il aurait pu promettre une nouvelle mesure un peu crapuleuse s’attaquant aux enfants des illégaux pour cliver les Français, faire bondir d’horreur le peuple de gauche et obliger les gens de droite à manifester leur approbation. Mais non ! Son programme est arrêté depuis la primaire, il a affirmé qu’il ne le modifierait pas et il tient sa promesse.
Il aurait pu mettre l’accent sur la lutte contre l’islamisme, citer quelques noms d’imans qu’il compte expulser dès son arrivée au pouvoir pour rallier l’électorat qui se prépare à voter Marine Le Pen. Mais non ! Il va à la Réunion pour appeler au rassemblement œcuménique contre les extrémistes.
Il aurait été un bon président, je pense, mais il n’est pas un bon candidat. Il a été touché là où ça lui fait le plus mal (et il l’a cherché, OK, là n’est pas le problème) et il ne sait pas se défendre avec beaucoup de mauvaise foi, comme savent le faire les Sarkozy, les Mélenchon et les Le Pen. Ses détracteurs, eux, sont des professionnels de la déstabilisation. Le Canard donne chaque semaine des détails nouveaux de la même information et tout le monde retient qu’il croule sous de "nouvelles affaires". Mediapart ressort une information le concernant et qui avait fait un flop il y a dix ans et c’est encore une "nouvelle affaire".
Personne ne peut plus tenter de prendre sa défense sans trouver en face de lui des personnes surjouant l’indignation et la révolte !
C’est sans doute fini pour lui. Puisque, en plus, il a en face de lui un type qui n'a rien à faire, même pas à afficher l’ébauche d’un programme, pour ramasser la mise et rallier tous les mécontents de droite et de gauche. Un démago, un tiède, un bureaucrate avec le charisme d’un bon vendeur d’encyclopédies en douze volumes pour personnes âgées et qui n’a pas assez de passé politique pour qu’on puisse lui trouver des affaires. Le candidat idéal, quoi !
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Alors, résumons : aux dernières nouvelles, on aura à choisir entre :
- Une candidate d’extrême droite qui devrait arriver premier au premier tour et deuxième au deuxième tour.
- Un ex-favori qui pourrait être menotté et mis en examen juste avant l’élection alors qu’il avait été choisi justement pour éviter que, avec un autre, cela soit possible.
- Un candidat sans programme qui est en train de recruter ses futurs candidats députés par petites annonces.
- Un candidat frondeur qui somme le Président, le Premier ministre et les députés de son parti de le soutenir c’est-à-dire de reconnaître qu’ils "ont trahi les idéaux de la gauche".
- Un tribun déjà ringard qui vient, en plus, de prendre un sacré coup de vieux
- Un candidat écologiste qui, du haut des 2 % qui lui sont promis, met des conditions extravagantes à tout accord avec lui
- Le candidat qui postule en fait pour être le Premier ministre d’ouverture de Bleu Marine
- Deux candidats trotskistes se présentant séparément pour appeler les prolétaires de tous les pays à s’unir.
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C’est un de mes cauchemars de lecture : le 14 septembre 1812, Napoléon entre, victorieux, dans Moscou. Mais la ville est déserte. Déserte et en proie aux flammes. Pour ses hommes épuisés, c’est le signe de la victoire et de la débâcle de l’ennemi. Pour lui, certainement, une vision d’horreur, car il pressent d’un coup ce qui va suivre.
Il était au sommet de sa gloire, il avait tout gagné, battu toutes les armées d’Europe : celles d’Autriche, de Suède, de Prusse, d’Espagne, de Russie. Un de ses maréchaux était sur le trône du royaume de Suède et de Norvège, son frère Joseph installé sur le trône d’Espagne. Il lui restait juste à obtenir la capitulation du Tsar Alexandre, ce qui n’était pas le plus difficile puisqu’il l’avait déjà battu militairement, pour renforcer le blocus contre les Anglais et devenir le plus grand monarque d’Europe de tous les temps, loin devant Charlemagne !
Juste la dernière petite étape à franchir.
Mais Moscou était vide, ce jour-là.
Officiellement, il décide d’attendre que le Tsar Alexandre vienne reconnaître sa défaite, mais il a déjà compris toutes les conséquences de cette situation. C’est tout bête, le Tsar ne viendra pas. Et il ne peut ni l’attendre, ni le poursuivre à cause du terrible hiver russe qui commence. Comment n’y a-t-il pas pensé plus tôt ? Quelques jours plus tard, il donne l’ordre de la retraite. Entre-temps, il a bien tenté d’examiner d’autres options, de trouver une idée, une initiative qui pourrait changer le cours des choses, mais tout le ramenait à la vision qu’il eut, à l’instant même où il entrait dans cette grande ville en feu désertée par ses habitants et ses soldats, de ce qui allait inéluctablement arriver : la retraite pitoyable dans le froid extrême et sous le harcèlement de l’ennemi, la traversée du fleuve Bérézina, les 400 000 morts sur le chemin du retour, la sixième coalition militaire qui l’attendrait à l’arrivée, l’abdication sans condition, l’exil, la mort peut-être.
Entre l’entrée triomphale dans Moscou et le statut humiliant de souverain de l’île d’Elbe, il s’est passé à peine 18 mois.
Le cauchemar, ce n’est pas que la vie est faite de hauts et de bas. Non, ça, tout le monde le sait et assume. Tant que les bas ne sont pas de notre fait ou tant qu’on peut les assumer. Ce n’est pas non plus que "la roche Tarpéienne est proche du Capitole" ce qui veut dire, au fond, qu’il n’y a pas de grand succès sans grand risque. Et ça aussi on l’assume en général assez bien, les hommes de pouvoir, en tout cas.
Non, le cauchemar, c’est juste la mauvaise décision prise par suffisance, par excès de confiance en soi ou par mépris des autres au moment où tout allait si bien que l’on se sentait tout-puissant et invincible. C’est souvent une décision qui apparaît logique ou banale au moment où elle est prise, mais dont nous entrevoyons un jour, quand elle est devenue irréversible, qu’elle va nous entraîner irrémédiablement en enfer, dans les affres de l’opprobre et de la honte, sans que rien ni personne ne puisse arrêter l’enchaînement des choses.
5 commentaires -
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai été heureux d’apprendre aujourd’hui que j’étais sur la même longueur d’onde que Finkielkraut concernant l’élection présidentielle. Et quand je dis que je ne sais pas, c’est une formule ! En vérité, je sais : les grands esprits se rencontrent !
Valls et Fillon ont plus de points communs qu'il n'y parait. Ce sont les deux candidats les moins démagogues, les plus courageux, bref, les plus sérieux actuellement en lice.
Ils sont tous les deux en rupture avec les politiciens minables de leurs partis respectifs qui font pression sur eux pour qu’ils fassent des promesses qu’ils ne pourront pas tenir. Ils ont des convictions et le courage de leurs convictions. Ils ont un cap et le garde en dépit des difficultés.
Sur le plan économique, ils sont conscients, chacun à leur façon, que le redressement économique de la France passe par son désendettement, c’est-à-dire par la baisse de la dépense publique et par la baisse des charges et de la bureaucratie qui pèsent sur les entreprises.
Sur le plan sociétal, ils sont les seuls à avoir de vraies convictions laïques et anti-islamistes, les seuls à nommer les salafistes ET les Frères Musulmans. Pour tous les autres, ce problème est soit un petit fonds de commerce minable, soit une posture, soit un non-problème.
Ma préférence absolue va à Manuel Valls, plus moderne, plus progressiste, très rocardien, très impliqué ces derniers temps dans la lutte contre les ringards et les connards de gauche, lutte que je soutiens, même s’il ne l’a pas gagné cette fois-ci.
Mais hélas, ses chances sont nulles d’arriver ne serait-ce qu’au premier tour de l’élection, car il a à se battre contre des frondeurs aussi démagogiques qu’incompétents, contre un admirateur de Castro et Chavez, contre un candidat-coucou qui a su s’approprier des idées et des formules préparées par d’autres.
Alors malgré le soutien de la manif pour tous, malgré Sens commun, malgré "l’opposition personnelle" à l’IVG, malgré l'attrait pour la course automobile, malgré plein de petites choses encore, pour moi ce sera Fillon !
Fillon l’austère, Fillon le catho, Fillon l’inflexible !
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Renaud soutient Fillon le thatchérien
Tout le monde aime Renaud pour Mistral gagnant. Mais Renaud lui est persuadé qu’il est un artiste engagé (apprécié par Mitterrand, ce qui est une preuve !) et que "Laisse béton" et "Madame Thatcher" sont des monuments qui seront inscrits un jour au patrimoine culturel de l’humanité. A tel point qu’il peut même se permettre de dire récemment que "Jamais on n’a vu Jean-Jacques Goldman,…, dénoncer une injustice" (Ah, le con !)
Hé bien aujourd’hui, Monsieur anti-Madame-Thatcher ne cache pas son admiration pour le candidat Fillon qui, lui-même, ne cache pas son admiration pour… Madame Thatcher !
Les héraults de l'Occident sont heureux de la victoire de Trump
Tout ce que l’Europe compte de connards d’extrême droite se réjouit de l’élection de Trump au nom entre autres de la lutte contre le déclin et la décadence de l’Occident.
Or un des signes annonciateurs les plus évidents de la décadence d’un empire est d’avoir à sa tête, de façon naturelle et acceptée par tous, des clowns ou des crétins. Les Américains ont fait forts puisqu’ils se sont choisis pour président un clown doublé d’un crétin.
Ses partisans en France ne peuvent rien dire de plus élogieux que "l’habit et la fonction changent parfois un homme".
L’avenir nous dira ce qu’il en est, mais à mon avis ça semble plutôt mal parti.
Poutine maitre du jeu au Moyen-Orient
Poutine a réussi à devenir maître du jeu au Moyen Orient en soutenant le plus minoritaire des gouvernements de la région. Les Alaouites, branche ultra minoritaire du shiisme (lui-même déjà minoritaire -moins de 10 %_ au sein de l’islam mondial) ne représentent pas plus de 10 % de la population syrienne. Mais finalement, c’était la bonne carte à jouer.
Et tous les imbéciles qui se croient très intelligents de flatter les sunnites Saoudiens ou Qatari qui nous remercient en nous envoyant des imams salafistes, devraient en prendre de la graine.
Finalement les frondeurs ne représentent pas grand-chose au PS
On n’entendait parler que d’eux, ils parlaient au nom du peuple tout entier, au nom de la gauche qu'ils étaient les seuls à représenter, au nom de la démocratie, fustigeaient Valls et Hollande qui trahissaient les masses laborieuses, exigeaient une primaire pour les écarter car "même une chèvre battrait Hollande ou Valls" (dixit Filoche).
Et bien finalement, ils l’ont eu, leur primaire; ils l’ont eu, le départ de Hollande; et puis quoi ? Ils sont second, troisième ou quatrième loin derrière Valls. ET c’est Macron, le plus à droite des hommes de gauche qui, hors primaires, tire le mieux son épingle du jeu dans l'électorat de gauche; Et c’est Manuel Valls qui est donné en tête de la primaire de la gauche; Et c’est Peillon qui se présente pour défendre, lui aussi, le bilan de gauche du quinquennat.
Et nos courageux frondeurs aux bonnets d’âne votent unanimement la confiance au dernier gouvernement du traîte François Hollande. Car, on le sait bien au PS, la Fronde c'est avant ou après les investitures, mais pas pendant.
Fillon est un homme neuf (1)
L’homme neuf de la droite a commencé sa carrière politique il y a très longtemps et a été Premier ministre pendant cinq ans il n’y a pas très longtemps.
C’est un faux paradoxe. Les grands hommes de l’histoire de France (ou d’ailleurs) qui ont conduit des politiques nouvelles sont rarement des opportunistes qui passaient par là par hasard. Croire que les hommes nouveaux en politique sont ceux qui "ont vu de la lumière et sont entrés pour voir de quoi on parlait" se trompent.
Après tout, César a commencé sa carrière politique à sa naissance et De Gaulle était ministre de la défense juste avant la guerre.
Est-ce que Fillon sera à la hauteur de ce que l’Histoire attend de lui ? On verra ! Qu’il se fasse élire d’abord !
PS : (1) c'est aussi, à titre personnel, mon petit paradoxe politique : (Valls, peut-être, en 2022, mais, de grâce, Fillon en 2017 pour mettre un peu d'ordre et de repères dans la maison France !)
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Petit tournant dans ma vie d'ado. Ma mère est choquée en écoutant George Chelon chanter Barabbas. Et l'ado que je suis découvre qu'une chanson peut avoir un texte, qu'un chanteur peut dire quelque chose d'interdit, de scandaleux et même d'assez dangereux pour l'envoyer en enfer !
Si pour que je sois Jésus
Il fallut que mon père
Commette l'adultère
Avec une inconnue
Si pour que je sois Jésus
Il fallut que mon père
Et Marie et ma mère
Soient chassés de la rue
Et que dans une étable
De l'autre côté du sable
Afin de fuir la scandale
Au point d'une aube pâle
J'entrouvre les yeux
Sur quelques curieux
Moi je préfère m'appeler Barabbas
Avoir vu mon père et ma mère bien en face
Moi je préfère m'appeler Barabbas
Et être né sur la grande place
Si pour que je sois Jésus
Tout ce qui me fait homme
Ne se résume en somme
Qu'à un bout de vertu
Si pour que je sois Jésus
Je trouve mon plaisir
Dans le fait de souffrir
Ou bien d'être battu
Que je n'aie point de dame
Que je n'aie pas ma femme
Rien, pas chef de famille
Pas de fils, pas de fille
Rien qu'un célibataire
Egaré sur la terre
Moi je préfère m'appeler Barabbas
Avoir connu toutes mes amours de passe
Moi je préfère m'appeler Barabbas
Même si je manque de classe
Si, si pour être Jésus
Il suffit d'une croix
Pour bien tendre ses bras
Pour y mourir dessus
Si, si pour être Jésus
Il ne faut qu'une croix
Moi je ne comprends pas
Qu'il n'y en ait pas plus
Moi je préfère m'appeler Barabbas
A qui le peuple tout entier a fait grâce
Moi je préfère m'appeler Barabbas
Et mourir sans laisser de trace.
Enfin chacun fait son lit comme il se couche
Moi je l'ai fait rien qu'en détroussant les bourses
Enfin chacun fait son lit comme il se couche
Chacun pour soi et Dieu pour tous !
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Moi, je crois tout ce l'on me dit.
- Alors OK passons sur le fait que les populations civiles allemandes ont été copieusement bombardées par les Alliés à la fin de la guerre. Il s’agissait de casser le moral des Allemands pour en finir plus vite avec cette guerre.
- OK Passons sur le fait que des centaines de milliers de viols ont été commis en toute impunité en Allemagne pendant que la guerre était en train d’être gagnée. Un simple dommage collatéral
- OK passons sur le fait que les deux bombes atomiques américaines ont visé explicitement des populations civiles du Japon. Il s’agissait de précipiter la fin d'une guerre qui risquait de s’éterniser et donc d’éviter ainsi des centaines de milliers de morts futurs.
- OK passons sur le fait que les USA ont déversé sur la population civile du Viet Nam un déluge de bombes et de Napalm et d’agent Orange. Comment faire autrement quand ces salauds de Viets-Cong se cachent au milieu de la population ?
OK passons, passons, c’est de l’histoire ancienne !
Mais les civils d’Alep ? le pire crime contre l'humanité jamais observé ?
En Syrie, il ne s’agit pas d’une guerre du mal contre le bien, d’une guerre de la dictature contre la démocratie mais, dans le meilleur ( ou le pire) des cas, d’une guerre entre le mal et le pire. D’une guerre entre une dictature laïque et des djihadistes fanatiques.
Les modérés de l’ASL (Armée Syrienne Libre) ont disparu et de toute façon n’ont jamais rien représenté en Syrie. Les mouvements syriens contre lesquels lutte la dictature de Bachar s’appellent Al Nosra (branche d’Al Qaïda), Armée de l’Islam, Front Islamique, Ansar Al Charia. Le principal grief qu’ils font à Bachar n’est pas qu’il est un dictateur mais qu’il est un apostat alaouite (branche minoritaire de l'Islam) et qu’à ce titre il mérite la mort, comme tous ses coreligionnaires. Je vous laisse deviner ce qu’ils pensent des chrétiens.
Si le régime de Bachar n'est pas encore tombé, c’est aussi parce qu’il a le soutien d'une partie de la population syrienne. Tout d’abord, tous ceux qui ne sont pas de confession sunnite, à savoir les chrétiens, les Alaouites, les chiites, les Ismaélites, etc. (il y a 18 religions officielles en Syrie) c’est-à-dire près d’un tiers de la population syrienne. Pour tous ces gens, question de vie ou de mort, le soutien est inconditionnel. Bachar bénéficie aussi du soutien de la partie des musulmans sunnites qui est citadine, jeune et riche. Ils craignent tous les exactions, les viols et les massacres de masse si Bachar est vaincu. Ils ont tous peur d'être les cibles privilégiées de la guerre civile entre les différentes composantes djihadistes qui ne manquera pas de se produire en l'absence d'armée régulière.
Pourquoi leurs craintes et leurs angoisses ne seraient-elles pas prises en considération dans cette histoire ? Pourquoi considérerions-nous qu'ils se trompent en soutenant Bachar et que le seul avenir pour la Syrie est de devenir la capitale mondiale du Djihad et du terrorisme ?
Sommes-nous les mieux placés pour exiger que cette guerre soit la première guerre propre et sans victimes civiles de l’histoire de l’humanité ?
Aurait-on autant évoqué les victimes civiles d’Alep si celles-ci étaient des minorités religieuses massacrées par des djihadistes ? On a certes parlé du massacre des Yézidis, mais a-t-on proposé de faire intervenir l’ONU à cette occasion ?
A-t-on vu une telle réprobation lorsque des populations civiles se faisaient bombarder au Yémen il y a quelques semaines par l'Arabie Saoudite ou lorsque les djihadistes pilonnaient les quartiers "pro-régime" d'Alep ? A-t-on demandé la convocation du Conseil de Sécurité à cette occasion ?
On a un peu l'impression qu'il y a deux poids deux mesures dans cette guerre civile syrienne et que nous ne reprenons à notre compte que l'indignation des représentants les plus fanatiques des musulmans sunnites.
Mélenchon a raison (oui, pour une fois) quand il dit que toutes les guerres sont sales et horribles et TOUTES les guerres, pas seulement celle des Syriens qui s'opposent à la charia, au génocide, au viol de masse et l’esclavage sexuel.